Hermione Granger x Lecteur (Reader) - Les Reliques de la Mort - Livre 7

Comme les flammes et la foudre

Des pages et des pages de gros grimoires, voilà ce qu'avait été le quotidien d'Y/N à Tintagel. Merlin ne l'avait pas lâché avec ses "études". Il voulait lui remplir la tête de tout ce qui était possible et imaginable. D'accord, maintenant il savait bien plus de choses en métamorphose et il arrivait un peu à faire de la métamorphose humaine – il aurait quand même préféré que Merlin ne le transforme pas en cochon pour lui montrer comment faire. Et il savait aussi faire du Feudeymon, du moins en théorie – faire de la magie noire en pratique s'avérait bien plus compliqué qu'on ne pouvait l'imaginer et demandait des envies de meurtre qui jusque là, et Y/N espérait bien pour toujours, étaient absentes de sa tête.

Y/N sentit un léger haut-le-cœur lorsqu'il apparut juste devant les immenses murailles de Camelot, le ciel prenant une teinte sombre alors que la nuit approchait. De retour. Il aurait presque aimé que ce ne soit pas le cas. Il avait surpris trop de fois des conversations entre Pendragon et Merlin lorsqu'il était à Tintagel. Et trop de fois elles avaient parlé de batailles et de combats à venir. Trop de fois il avait espéré que le Retourneur de Temps serait fini rapidement, et pour ne pas perdre des mois lorsqu'il reviendrait au XXème siècle, et pour éviter d'avoir à assister à une guerre qui n'était pas la sienne.

Les hautes portes s'ouvrirent sans qu'ils n'aient à attendre. Après tout, on ne faisait pas patienter le roi.

"Arthur et moi avons des affaires urgentes à régler, dit Merlin à Y/N alors qu'ils traversaient la cour. Nous nous retrouverons plus tard."

Y/N acquiesça d'un hochement de tête. Il rentra dans la forteresse. Rien n'avait changé, et certainement pas sa capacité à s'orienter. Il mit une bonne trentaine de minutes à retrouver son chemin – et encore, seulement parce qu'un domestique eut pitié de lui.

A l'intérieur, rien n'avait été bougé. Les livres qu'il n'avait pas pris – c'est-à-dire une bonne centaine, voir encore plus – étaient sur les étagères ou éparpillés sur la grande table, voir même par terre. C'était comme s'il n'était jamais parti. Il n'arrivait pas à savoir si c'était une bonne chose.

Y/N déposa le sac où se trouvaient ses affaires dans un coin et sortit sa baguette de sa poche. Il la fit rouler sur la cheminée et se laissa tomber sur un fauteuil.

Il attrapa du bout des doigts un livre tombé à terre, ses pages froissées à cause de la chute. Cela devait sûrement dater de cette nuit. Y/N secoua la tête pour éviter d'y penser. Il essaya d'aplanir les pages, sans réel succès. C'était énervant. Il n'aimait pas quand les livres étaient abîmés. Existait-il un sort pour aplanir les pages froissées d'un livre ? Si quelqu'un le connaissait, c'était bien Merlin. Il faudrait lui demander.

"Vous êtes différent de la dernière où je vous ai vu. Plus fort. Plus dur."

Il bondit sur ses pieds et se tourna vers la porte, lâchant au passage le livre qui vint s'écraser sur le tapis avec un son mat. Pourtant il n'y fit pas attention. Il était bouche bée devant la jeune femme qui se tenait près de la porte, sa peau claire, ses cheveux et ses yeux sombres. Grande, habillée tout en blanc et en gris argenté, elle arqua un sourcil en regardant le livre.

"Sélène, dit-il simplement. Que faites-vous là ?"

Une ceinture argentée brillait autour de sa taille mince ; des broches argentées travaillées avec des étoiles et des croissants de lune scintillaient dans ses cheveux qui lui tombaient sur les épaules comme si la nuit était devenue une cascade d'eau. Elle était toujours la plus belle femme qu'il ait jamais vue. Pour une raison qui lui échappait, elle ne l'affectait plus autant qu'auparavant ; peut-être était-ce les deux mois passés qui avaient aidé. En tout cas, il ne s'en plaignait pas.