Hermione Granger x Lecteur (Reader) - Les Reliques de la Mort - Livre 7

...Et s'élèvera des cendres

Le soleil était passé sous l'horizon depuis un petit moment. Y/N était toujours à Godric's Hollow, juste devant la maison de Bathilda Tourdesac, le vent frappant les pans de son manteau et le col qui lui couvrait le cou. Il se sentait bien inutile. Il ne savait même pas bien à quoi il s'était attendu. Il n'avait aucune idée d'où aller. Ici était aussi bien qu'ailleurs pour attendre. Fallait-il aller au Terrier ? Au 12, square Grimmaurd, peut-être ?

Il fit tourner sa baguette entre ses doigts. Une petite aide ne serait pas de refus. Mais rien. Il commença presque à regretter d'avoir laisser la Baguette de Sureau à Merlin. Peut-être qu'il aurait pu faire quelque chose avec qui lui aurait permis de retrouvé Hermione... Non, c'était idiot. De toute façon, il ne connaissait pas de sort capable de faire une telle chose. Et il avait fui, c'était trop tard pour s'apitoyer sur ça. Fui pourquoi ? Une simple voix ; une simple inquiétude plutôt. Il n'y avait pas de voix.

Au loin, on pouvait entendre des voitures et des enfants en train de jouer. Ça semblait faire une éternité qu'il n'avait pas entendu de tels sons et ils sonnaient bizarrement à ses oreilles. C'était comme s'il entendait pour la première fois de sa vie un klaxon. D'autres bruits s'y mêlaient : le souffle du vent dans les rues, les feuilles qui volaient sur le goudron – étrange de voir des rues qui n'étaient pas pavées –, le cri plaintif d'un oiseau.

Y/N se leva, puis se rassit. Non, il n'avait définitivement rien à faire. Il serra compulsivement sa baguette. Il devait faire quelque chose, chaque seconde était une seconde de trop.

L'oiseau poussa sa plainte juste à côté de lui. Y/N tourna le regard pour voir ce que c'était et son cœur dut certainement s'arrêter de battre. Sous ses yeux, il y avait ce qu'on aurait pu appelé une dinde à moitié déplumée. Mais si c'était bien ça, alors c'était la plus belle dinde à moitié déplumée du monde.

Les plumes de Fumseck étaient ternes et, chaque seconde, tombaient de sa queue. Son bec et ses serres brillaient moins que dans ses souvenirs. Pourtant, c'était bien le phœnix, celui que Dumbledore lui avait légué. L'avait-il attendu là tout ce temps ou était-il revenu en sentant sa présence par quelque miracle que ce soit ? Y/N sentit ses yeux lui faire mal et tout devint flou alors que ses joues se mouillaient. Il tendit une main et faillit la retirer brutalement lorsqu'il toucha Fumseck. Ce n'était pas un rêve.

"Coucou, toi, dit Y/N en passant son doigt sur le bec du phœnix."

Il respira plus lentement, essaya de se calmer. Ce ne fut que là qu'il comprit qu'il était bel et bien revenu, et bel et bien au moment prévu. Les yeux de Fumseck brillaient. Était-il triste ou heureux ? Peut-être les deux.

"Est-ce que tu sais où sont les autres ? demanda Y/N."

Fumseck hocha la tête.

"Ce sera dangereux ?"

Hochement de tête.

"Bien."

Y/N expira longuement. Le devoir est plus lourd qu'une montagne. Quand est-ce que Pendragon avait dit ça ? Il ne s'en souvenait plus. Certainement juste avant Camlann. En tout cas, la voix du roi Arthur était encore totalement imprimé dans ses souvenirs, et c'était elle qui avait dit les mots.

Y/N agita la tête. Il ne devait pas laisser son esprit divaguer.

"Nous n'avons plus qu'à y aller, dit-il."

Fumseck battit des ailes et Y/N attrapa ses serres. Le monde partit en flammes.

* * *

Poussés à coups de pied, Harry et les autres montèrent de larges marches de pierre qui menaient dans un hall où une série de portraits s'alignait sur les murs.