Chapitre 41 : Confidences pour confidences

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Fatal Bullet jeta son Dragunov sur son épaule et s’approcha des trois hommes discutant sur un toit avec des sourires dangereux. Ils sursautèrent avant de reconnaitre le sniper comme l’un des leurs. Un Poroniec, sans doute le plus dangereux après leur chef.

_ Qu’est-ce que vous avez foutu à Yuei ?

_ Tu es déjà au courant ?

_ Rien de ce qui se passe autour de ma cible ne m’échappe. Comme ‘’l’incident’’ qui a eut lieu cet après-midi. Vous avez de la chance que ces gamins soient crédules et ne soupçonnent pas encore vos manigances.

_ Notre chef s’impatiente. Tu mets trop de temps à abattre la gamine.

_ Vous êtes en train de faire foirer mon plan. J’ai des ordres et plusieurs missions à accomplir, et vous avez faillit tout faire foirer. Cette fille est une morte en sursit, et sa mort sera l’apothéose qui annoncera aux héros que les Poroniec sont infiltrés en plein cœur du Japon. Si on se presse, rien n’aura de sens. Notre chef le sait parfaitement et j’ai le droit d’agir à ma guise.

Les trois hommes déglutirent. Ils avaient beau être des soldats surentrainés, ils savaient qu’ils ne faisaient pas le poids face au sniper.

_ Excuse-nous… ça ne se reproduira plus.

_ Oui, c’est une évidence.

Trois coups de feu claquèrent, troublant le silence de la ruelle. Les morts ne risquaient pas de se mettre en travers de son chemin ! Fatal Bullet s’agenouilla devant les cadavres sans éprouver de remords. Il n’en éprouvait jamais après avoir tué.

_ Bon, autant que votre mort me serve… trois points de plus sur le dessin.

Dès que les trois nouvelles victimes furent signalées par la presse, Mayu s'empressa de les noter sur la carte avec les numéros présents sur les photos des reporters. Ça l'arrangeait que les journalistes fassent des photos d'un peu de tout et les partagent sur internet.

_ Mais c'est bizarre, pourquoi trois victimes d'un coup ? Surtout qu'ils n'ont pas l'air d'être japonais vu qu'ils sont décris comme de parfaits inconnus même dans les bases de données héroïque… Vraiment étrange mais bon...

Marmonnant un peu, Mayu rangea la carte en notant les numéros qu'ils manquaient encore.

_ Il ne manque quasiment plus aucun numéro…

Quelques jours plus tard, Shinso et Prim se retrouvèrent tôt le matin pour leur entrainement quotidien avec Aizawa. Ils attendaient leur professeur dans un silence étrangement lourd.

_ Hitoshi, il y a quelque chose qui te tracasse, tu ne dis pas un mot depuis tout à l’heure…

_ J’ai beaucoup réfléchit… à ton Alter.

_ Mon Alter.

_ Leurre, je… Bon sang, tu vas probablement te mettre en colère mais il faut que je te le dise. Je crois…

_ Hitoshi, toi tu as le droit de me dire ce que tu veux sur mon Alter, parce que tu éprouves pour le tien exactement les mêmes sentiments que moi.

_ J’ai peut-être une solution pour le neutraliser. Ce n’est qu’une supposition, mais quand tu le décris, tu dis que ta peau sécrète une toxine, pas que ta peau est toxique. Imagine qu’avec mon Alter je parvienne à convaincre ton cerveau d’empêcher ta peau de produire cette toxine ? Rien ne dit que sa marchera mais… Mais je… Désolé, je te dis qu’il ne me dérange pas et pourtant je cherche un moyen de le bloquer…

_ Pourquoi ?

Shinso observa la jeune fille qui le fixait de son impénétrable regard émeraude.

Two Souls, Another Story  Where stories live. Discover now