unconditional love, kylian mbappé

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>>>pdv elya
la mi-temps est sifflé. 1-0 pour la suisse, pas très rassurant. mais les garçons ont tout de même bien joués. je vais pas aller les déranger surtout que j'imagine bien l'humeur de kylian actuellement et me contente de rester dans les tribunes à discuter avec les différentes familles, et surtout avec ethan. ça faisait longtemps que je l'avais pas vu !

après 15min, les garçons reviennent sur la pelouse. kylian ne me jette pas un coup d'œil, il a l'air bien concentré et bien stressé. mais je crois en eux, je sais qu'ils vont y arriver.
heureusement pour nous, benzema enchaîne deux magnifiques buts en deux minutes et nous entraîne à un 2-1, suivi de pogba à la 75e. 3-1. l'écart est trop bien creusé pour qu'ils remontent au score. les garçons sont de plus en plus détendus et le stade est en folie. un but suisse nous surprend à la 81e et la pression commence à nouveau à monter. et à la 90e, c'est la descente aux enfers. gavranović rentre un but parfait dans les cages françaises. les supports français font le silence le plus complet tandis que les suisse sont en folie. qu'est ce qu'il s'est passé là ?

la fin de la prolongation est sifflée. on a pas réussi à rattraper le score.. on doit passer aux tirs aux buts. c'est le silence le plus complet dans le stade, tout le monde est sous pression surtout que les tireurs de but français habituels ne sont plus sur le terrain. ils se mettent tous en place et kylian me lance un regard inquiet. je crois en lui, je sais qu'il peut le faire. 4 buts marqués du côté de la france face à 4 buts marque pour la suisse. c'est au tour du suisse, mehmedi, qui enfonce le ballon au fond des filets. je regarde mon copain s'avancer pour aller tirer son penalty. je peux ressentir son stress d'ici, il a la pire position. il a jamais tiré de penalty à si gros enjeux. il prend son temps pour se concentrer, tire de toutes ses forces et le ballon atterrit dans les mains du gardien. le stade est plongé dans le silence le plus complet pendant quelques secondes avant que les suisses se mettent à crier dans tous les sens. je regarde kylian sur la pelouse qui se tient la tête, dévasté. les bleus s'assoient tous sur la pelouse, tous déçus les uns autant que les autres. kylian s'allonge quelques secondes et je sais vraiment pas quoi faire. je le vois qui se relève et commence à se diriger vers les vestiaires, tapant dans la main de quelques uns de ces coéquipiers au passage. je me lève le plus vite possible et passe la barrière des familles pour descendre sur le terrain du côté des vestiaires. je croise le regard déçu de deschamps et puis celui de kylian se lève enfin vers moi. il s'approche de moi la tête baissée, le corps complètement mou. ça me brise le coeur de le voir comme ça. il arrive à ma hauteur et passe son bras autour mon cou plongeant ma tête contre son torse avant de baisser sa tête sur mon épaule. il relève le regard vers moi
-je suis fière de toi moi, lui dis-je d'une voix calme
il essaye d'esquisser le plus faux des sourires sans y parvenir et se dirige vers les vestiaires où je le suis. a peine rentré, il prend une bouteille posée sur la table et la lance contre le sol.
-kylian, c'est pas si grave, dis-je posant ma main sur son dos
-mais bien sûr que si c'est grave, tu le sais très bien, me répond-il
-mais je te promets que non ! des euros y'en aura plein d'autre et puis vous avez super bien joués, c'est de la chance qu'ils ont eu
il s'assoit sur le banc et je le suis. il enlève ses chaussures avec toujours autant de haine ainsi que son maillot
-je me déteste, s'énerve-t-il
-dis pas ça kylian, c'est pas vrai
-bien sur que si c'est vrai, je te jure qu'on peut pas dire plus vrai là
-t'as un talent hors norme, c'est normal de pas y arriver des fois, de faire des erreurs, tu peux tout réussir, tout accomplir, tu dois accepter que ta vie ne peut pas être enchaînement de réussir, ça fait pas de toi quelqu'un de mauvais ou de détestable
quelques joueurs entrent au même moment dans le vestiaire. ils viennent tous vers kylian qui n'ose pas lever le regard vers eux. même vers moi il l'a pas levé son regard depuis qu'on est arrivés dans le vestiaire
-kylian, ça nous ai tous arrivés ce genre d'erreur, personne t'en veux ici, dit karim en lui tapant l'épaule
-des euros on en gagnera d'autre, c'était pas notre année c'est tout, dit paulo en s'asseyant à côté de moi, on est des guerriers je vous rappelle
un léger silence pèse dans la pièce lorsque didier rentre, aucun sourire aux lèvres.
-vous avez pas fait un bon jeu ce soir, une équipe comme ça on la dévore, on est pas champion du monde pour se faire battre par des suisses. je m'adresse pas qu'à kylian là, je m'adresse à tout le monde. donc vous allez vous remonter les bretelles et quand je vous revois l'année prochaine, vous avez intérêt à mieux jouer que ça. parce que c'est pas pour ça qu'on vous entraîne. ce qu'on veut voir c'est du jeu, c'est de la défense et c'est de l'attaque. je sais que vous vous êtes battus sur la deuxième mi-temps et que vous avez rattrapés le niveau, mais la prochaine fois c'est des la première seconde qu'on joue ok ? maintenant vous vous changez et on rentre à l'hôtel.
il ressort de la pièce, laissant un froid glaciale derriere lui. kylian lui continue de fixer le sol, je quitte la pièce également après avoir déposé un bisous sur le crâne de mon copain, les laissant se changer.