Rivaux // Rafe Cameron

Chapter 23

Sarah : Merde. Mais comment tu sais tout ça ? T'étais même pas là le jour où June a été sauvée par Eddy.

June : C'est Rafe.

Sarah : De quoi c'est Rafe ?

June : Eddy n'existe pas, c'est Rafe qui m'a aidé ce soir là.

Sarah : Quoi ?

June : Je ne l'ai pas dit ni à toi, ni aux Pogues parce que je ne voulais pas faire d'histoires. Tu sais à quel point ils détestent Rafe, et ils m'en auraient voulu d'avoir dormi avec lui.

Sarah : Non, pas si c'est parce qu'il t'avait aidé. Et pourquoi tu ne m'as rien dit pour mon père ? Pourquoi tu ne m'as pas dit que c'est lui qui t'avais écrit ce putain de mot ?

June : Parce que je ne voulais pas que ça te blesse.

Sarah : Bordel June mon père est un connard et je le sais. Viens par là.

Elle me prend dans les bras, et Kiara nous entour de ses bras également.

Rafe : Bon les filles c'est très mignon, j'ai les larmes aux yeux tellement que c'est touchant mais June court un grave danger donc ça peut peut-être attendre.

Sarah : Tu proposes de l'emmener où ?

Rafe : J'en sais rien.

June : Amenez moi chez moi.

Rafe : Quoi ? T'es folle.

June : Non, je sais très bien ce que je dis. Je vous promets que tout ira bien, faites moi confiance.

Rafe : Non certainement p-

Sarah : - D'accord.

Rafe : Tu es sérieuse ?

Sarah : Je lui fais confiance. Et puis toi d'ailleurs depuis quand la vie de June te préoccupe ? T'as pas de la coke à aller snifer ?

Rafe : Je te rappelle que c'est moi qui l'ai aidé ce soir là, pendant que TOI tu étais entrain de passer du bon temps avec tes Pogues.

June : STOP !!! S'il vous plaît. Je veux juste aller chez moi.

Rafe : Mais je t'accompagne.

June : D'accord.

Rafe me dit qu'il veut d'abord aller passer un appel, et revient au bout de quelques minutes, l'air inquiet.

Kiara, spectatrice de toute cette scène, va me chercher mon sac dans la chambre de Sarah et me le donne. Je la remercie et pars avec Rafe chez moi. Lorsque nous arrivons, nous voyons la voiture qui m'a renversé quelques minutes plus tôt, garée juste devant ma maison.

Rafe et moi décidons d'escalader et d'aller dans la chambre, pour voir le spectacle d'au dessus. En arrivant dans la mezzanine, nous voyons ma mère et Ward discuter, et même...quoi ?

S'embrasser.

Rafe et moi nous nous regardons, effrayés par l'image que nous venons de voir. Je les prends en photo lorsque Ward pose ses lèvres dégoûtantes sur ma mère, et enregistre leur conversation.

Ward : Je l'ai renversée, mais au deuxième tour elle n'était plus là, quelqu'un l'a aidé.

Ma mère : Bordel. C'était qui à ton avis ?

Ward : Sûrement un de ses amis les Pogues.

Ma mère : C'est quoi ton prochain plan ? Je ne veux pas que cette peste s'en sorte.

Ward : Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus comment elle a pas m'échapper la première fois, comment elle a su que c'était moi qui était l'auteur du mot et non JJ. Je capte plus du tout.

Ma mère : Peu importe. La troisième fois sera la bonne. Je l'appelle en lui disant qu'il y a un grave problème à la maison, et elle va débarquer.

Ward : Je la prends à ce moment là.

Ma mère : Oui.

Je coupe l'enregistrement de mon téléphone et nous sortons de la maison, Rafe et moi. Puis, nous rentrons de nouveau dans la voiture.

Rafe : On va où ?

June : Au travail de mon père.

Rafe : Il travaille toujours à la banque ?

June : Oui.

Il roule jusqu'à la banque et s'arrête juste devant. Nous courrons à l'intérieur et cherchons le bureau de mon père. Je le demande à l'accueil et nous nous rendons jusqu'au numéro 355.

Une fois arrivés devant, je toque à la porte et entre sans même attendre l'autorisation. Mon père est entrain de travailler sur son ordinateur, les yeux rouges.

Mon père : Ma puce, tu m'as manqué.

June : Toi aussi tu m'as manquée papa.

Mon père tend la main à Rafe pour qu'il la serre, celui-ci le fait bien évidemment. Je raconte à mon père tout ce que j'ai entendu ainsi que la photo. Il n'en revient pas.

Mon père : Venez tous les deux. Je vous emmène.

June : Où ça ?

Mon père : Au poste de police.

Je me tourne vers Rafe, qui a l'air déboussolé par tout ce qu'il se passe. Ça me touche vraiment qu'il m'accompagne comme ça, il prend cette histoire très à coeur et j'avoue que ça me fait plaisir.

June : Rentre chez toi avec ta voiture si tu veux.

Rafe : Non, je viens avec toi.

June : Rentre Rafe, je vais juste montrer la photo et l'enregistrement à la police. Mon père me ramène chez les Pogues après.

Rafe : Les Pogues ? Tu crois que t'es en sécurité chez eux ?

June : Écoute Rafe, ton père et ma mère me veulent pour je ne sais quelle raison. Mais ce que je sais, c'est qu'ils ne sont pas puissants comme ils prétendent l'être.

Rafe : Donne moi ton téléphone.

Je lui tends mon mobile et celui-ci tapote dessus quelque chose, puis me le rends.

Rafe : C'est mon numéro, quand tu es en sécurité tu m'envoies un message.

June : D'accord. Toi tu m'envoies un message s'il y a un problème.

Rafe : Ça marche.

Je lui souris, puis pars avec mon père dans sa voiture. Nous nous dirigeons vers le commissariat de police, lorsque nous arrivons, on me reçoit tout de suite et je raconte ma version des faits, je cherche la photo et l'enregistrement que j'ai pris quelques minutes auparavant, mais elles n'y sont plus. Tout a disparu.

Quoi ?

Shérif : Je suis désolé, mais sans tes preuves nous ne pouvons rien pour vous.

June : Je vous jure sur ma vie que je ne mens pas. Prenez au moins ma déposition et après vous aviserez mais croyez moi bordel s'il vous plaît.

Shérif : Je suis désolé mais une déposition sans preuve n'a aucune valeur juridique. Nous ne pouvons rien faire pour vous mademoiselle, malgré tout le respect que j'ai pour vous et votre famille je -

June : - Bordel mais cessez avec ma famille. Ma vie se résume à être une Miller, c'est incroyablement fatigant. Je suis June aussi, vous l'oubliez trop souvent. Vous n'êtes qu'une bande d'incompétents.

Shérif : Bonne journée à vous.

June : C'est ça, dis-je en claquant la porte du bureau.

Mon père et moi repartons, celui-ci me laisse chez John B, tandis qu'il repart par la suite.