Rivaux // Rafe Cameron

Chapter 39

La nuit été arrivée, plus de lumière ne passait à travers le volet, signe qu'il ne me restait plus longtemps à tenir dans cette pièce.

J'avais quand même peur, peut être que demain, lorsque j'arriverai à sortir de cette pièce, il va y avoir des dizaines de gardes qui seront là pour aider Ward. C'était même sûr, mais plus rien n'allait me retenir ici, je devais partir. Je refusais de rester ici plus longtemps, je ne voyais pratiquement pas la lumière du jour et je me repérais autant simplement grâce au nombre de nuits que je passais là-dedans.

J'avais l'impression de devenir folle, seule ici. À me nourrir d'un morceau de pain et seulement hydratée d'un verre d'eau par jour. Je me sentais faible, mes jambes tenaient à peine et j'avais horriblement faim.

Mon ventre faisait des bruits que je n'avais jamais entendu, et que je n'arrivais absolument pas à contrôler. La seule chose qui me faisait tenir d'habitude c'était mes amis, leur amour qu'il portait pour moi, Rafe. Maintenant, j'ai l'impression de ne plus rien n'avoir. Que Ward Cameron m'a tout enlevé, il les a peut être même tués, pendant mon absence et voulait finir par moi, j'étais sûrement l'une des personnes qu'il détestait le plus. Selon lui, j'avais tout eu sans le mériter, ce qui n'est pas totalement faux. Mais maintenant, je lui avais soit disant pris ses enfants, il n'avait plus personne, sauf Rose, mais il se fichait d'elle.

Peut-être était-il un allié de mes parents, mais il n'a plus personne de confiance et n'a plus personne à manipuler, comme il le faisait avec Sarah et Rafe autrefois. Il allait me le faire payer, je le savais. Ou du moins, il voulait me le faire payer. Il voulait me faire souffrir, et il m'effrayait.

J'entendis des pas s'approcher de ma porte, je savais que c'était lui. La lenteur de ses pas ne passait pas inaperçue. Toujours. Comme s'il se réjouissait de me faire faire attendre, de me faire stresser. Il savait pertinemment que je l'entendais, et il en jubilait. Ce type était un monstre qu'il fallait enfermer et ne jamais libérer. Il était capable de tout, surtout du pire.

Lorsque la clé pénétra dans la serrure, je pris une grande inspiration pour faire le moins de bruit possible. La porte s'ouvrît, de la lumière apparut enfin en abondance dans la pièce, tandis que je lui plante un bout de verre dans le ventre, et qu'il hurle de douleur.

Il lâcha le plateau par réflexe sur lequel siégeait un bout de pain et une carafe avec laquelle il remplissait mon verre d'eau.

Je sors de la pièce et monte des escaliers, puis découvre la maison dans laquelle j'étais depuis tout ce temps. La mienne.

J'étais chez moi, depuis tout ce temps. Je ne savais même pas qu'il y avait une telle pièce chez moi. Je suis dans mon salon, dans lequel j'ai tant été.

Ma mère est assise sur le canapé, un cigare à la main. Mon père ne semble pas être là. Elle semble choquée de me voir, mais ne réagit pourtant pas.

June : Avec tout le respect que je te dois, tu es la pire des salopes, maman.

Ma mère : Toi, tu es la pire des erreurs que je n'ai jamais faites. Je regretterais probablement chaque jour de ma vie de t'avoir mise au monde, ma puce.

J'entends les pas de Ward en bas, signifiant qu'il remonte. Alors je ne réfléchis pas, sors de chez moi, prends le vélo de ma mère qui siégeait sous le porche et retourne chez John B, retrouver mes amis.

Je pris un chemin différent de d'habitude, sinon Ward allait me retrouver trop facilement et ce serait retour à la case départ, chez moi.

Je ne comprends toujours pas la motivation qu'ont mes parents pour le faire tant de mal, je ne sais pas ce que je leur ai fait.

Le chemin de fait alors plus long que d'habitude, mais il me permet d'être davantage en sécurité, et après les jours que j'ai passé, j'en ai grandement besoin.

Ce séjour dans la cave de chez moi m'a affaiblie, appuyer sur les pédales est devenue une tâche difficile, heureusement que l'île est principalement du plat, je me sentirais sincèrement incapable de faire une montée, là maintenant.

Une fois arrivée chez John B, je vois que la maison est allumée, ils sont à l'intérieur. Après tout ce temps qui m'a parue plus qu'interminable, je vais enfin les retrouver.

Il doit être 16 heures, je suis déjà à bout. Le sommeil réside en moi davantage que l'excitation. Tout mouvement est compliqué à faire.

Lorsque je rentre, je ne vois que Sarah, Kiara et Pope qui sont assis sur le canapé, dos à moi, sans un bruit. Ils ne parlent pas, ils bougent un peu, sans parler. Comme s'ils réfléchissaient ou attendaient quelque chose.

June : Hum, les gars ?

Ils se retournent simultanément vers moi, avant d'écarquiller les yeux et de hurler de joie. Je suis tellement heureuse de les revoir, j'avais peur qu'ils leur soit arrivé un malheur.

Sarah : Tu es là, enfin. On n'en pouvait plus de ne pas savoir où tu étais !

Kiara : Tu nous as tellement manqués, où tu étais ?

June : Chez moi. Dans ma cave. Je ne savais même pas qu'on en avait une.

Pope : C'est Ward qui t'a mise là-bas ?

June : En accord avec mes parents, j'imagine. Où sont les autres ? Il leur ait arrivé quelque chose ?

Kiara : Ils sont partis te chercher. Le matin, c'était Sarah, Pope et moi, et l'après midi c'est eux. On restait toujours ici au cas où tu revenais, et on réfléchissait à de nouveaux endroits, de nouveaux plans. On n'avait aucune idée de là où tu pouvais être. C'était insupportable.

Sarah : Je suis tellement contente que tu sois là. Ça fait du bien de te savoir en sécurité. On ne laissera plus rien t'arriver. Rafe va être si heureux. Je ne l'avais jamais vu dans cet état, mon frère commençait à me taper sur le système.

Je ris de plus belle à l'entente de ses mots.

J'allais enfin le revoir et sentir de nouveau son parfum qui m'avait tant manqué.

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HIIII !! ❤️‍🔥

Pardon...je vous fais encore attendre pour les revoir tous les deux ensemble 🙃

J'espère que cette histoire vous plaît toujours autant, je pense faire une cinquantaine de chapitres soooo... on va entrer dans la dernière dizaine 🥹

Ça fait un petit pincement au cœur....

Prenez soin de vous <3