Chapter 24

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Je prends JJ, Pope et John B dans les bras, ils n'avaient aucune idée de ce qu'il se passait. Ils s'inquiétaient mais personne ne leur répondait. Je leur explique tout depuis le début, et ils se montrent tous très attentifs. Je leur évoque Rafe et Ward, alors que la dernière fois j'avais caché leurs noms pour ne pas faire d'histoires. Je leur parle également du fait que tout a disparu, alors que je suis sûre que j'ai pris cette photo et que j'ai enregistré cette conversation, j'ai l'impression de devenir folle. J'avais mon téléphone tout le temps, je ne comprends pas comment tout peut avoir disparu.

Pope : Rafe Cameron t'a aidé ? Ward a essayé de te tuer ? Bordel y'a trop de trucs qui vont pas dans ce que tu racontes.

June : Qu'est ce qu'il ne va pas ?

Pope : Rafe est un con, il ne pense qu'à lui-même. S'il t'as aidé c'est parce que ça lui ai bénéfique pour lui, en quelque sorte. Il ne fait jamais rien au hasard, il a quelque chose derrière la tête. S'il t'as aidé, c'est pas pour toi, c'est pour lui. Et  pour Ward Cameron, ça m'étonnerait qu'il t'est renversé, il aurait demandé à quelqu'un de le faire, mais ne l'aurait jamais fait lui-même. Il a trop à perdre si quelqu'un le voit.

June : Arrête Pope avec Rafe, il m'a aidé. Sans lui je serais probablement morte écrasée par cette voiture.

Pope : Ah oui ? Alors comment t'explique que d'après ce que tu nous dit il est venu plusieurs minutes après que tu te sois faite renversée, et que ça a mis pas mal de temps pour te lever et te mettre à l'arrière de la moto. Tu trouves pas ça étrange qu'après minimum dix minutes, Ward n'est pas fait son second tour ? Il savait que Rafe allait t'aider. C'était dans son plan. Et tu veux que je te dise le pire, Rafe est dans le coup, ton père aussi, Ward et ta mère ça ne fait aucun doute. Tout le monde fait croire qu'il est de ton côté alors que ce n'est pas le cas. Méfies toi de tout le monde June.

June : Pope...Rafe m'a aidé le soir où son père allait probablement me faire du mal.

JJ : Ou alors il a fait semblant de t'aider. Tu m'as dit que quand tu es arrivée vers le phare tu as crié mon nom, tu crois que Ward n'aurait pas entendu ? Tu crois qu'il ne t'aurait pas trouvé ? Il savait que son fils était là. Il ne serait jamais parti sans te trouver sinon.

June : Je ne peux pas croire ça.

Pope : Je n'ai pas forcément raison, JJ non plus mais fais attention. Ça ne m'étonnerait même pas que l'enregistrement que tu as de ta mère et de Ward soit complètement faux. Rafe les a prévenu de ton arrivée et ils ont dit des trucs faux pour t'induire en erreur, et se sont embrassés pour que tu ailles directement voir ton père et tout lui dire, alors qu'il était déjà au courant puisqu'il est dans le coup, et que ce n'était juste une mise en scène.

JJ : Je suis d'accord avec Pope, sur toute la longueur.

John B : J'aimerais dire que non, mais ils ont raison June, rends toi à l'évidence.

Soudain, je me rends compte. Rafe a tout de suite compris que la voiture qui m'a renversée était celle de son père. Puis, lorsque nous étions prêts pour aller chez moi, il a dit qu'il devait passer un coup de fil avant. Une fois arrivés à la banque il a insisté pour me raccompagner chez John B.

Je me lève en trombe et me rends chez les Cameron, même si je dois me faire tuer sur la route, je m'en fous.

JJ me court après et me dis qu'il m'accompagne. John B et Pope veulent rester ici au cas où il aurait des nouvelles de quelqu'un. Nous marchons jusqu'à la maison des Cameron, d'après ce que j'ai compris Kiara n'y est plus, elle est chez ses parents avec Sarah. Je vais donc tomber nez-à-nez avec Cameron père et fils.

Je rentre dans la maison, toujours accompagnée de JJ à mes côtés. Sa présence me rassure énormément. J'entre et vois directement Ward dans sa cuisine. Il me regarde l'air surpris, et oui, ça ne faisait certainement pas partie de son plan. Il s'approche de moi d'un pas énervé tandis que JJ se met entre nous deux.

Ward : Que me vaut l'honneur de voir Mademoiselle J'emmerde Tout Le Monde ?

June : Vous ne savez décidément pas faire une phrase sans insultes ou grossièretés.

Ward : Je sais être poli avec les personnes qui méritent mon respect, tu n'en fais pas partie. Donc je me répète, que fais-tu dans ma maison ? La nuit dernière ne t'as pas suffit ?

June : Non, effectivement. Et vous ? Je croyais que vous ne deviez que rentrer après-demain. Dites moi, où avez-vous appris à mentir comme ça, parce que bravo, vous mentez à tout le monde.

Ward : Mêle toi de tes affaires petite peste.

June : Dernière question, votre voiture est un peu sale et paraît légèrement cabossée sur le devant, comme si vous aviez percuté quelqu'un. Étrange, non ?

Ward : Pas du tout. Hier lorsque j'ai voulu me garer je me suis taper mon portail. C'est encore à cause de mon bon à rien de fils, il l'avait mal ouvert.

June : C'est fou ça, même dans vos mensonges vous accusez votre fils, vous n'avez vraiment pas de coeur Mr Cameron.

Ward : Je ne mens pas.

June : Hier, c'est ça ?

Ward : Effectivement.

June : C'est bizarre, je croyais que vous étiez aux Bahamas.

Ward : Je voulais dire avant-hier.

June : Évidemment. Bon, j'aimerais parler à votre fils.

Ward : Il ne veut pas vous voir.

June : Moi, si. RAFEEE, RAFEEEE ! hurlais-je.

Il descend les escaliers et vient vers moi, mais laisse quelques mètres entre nous deux.

Rafe : Qu'est ce que tu fous ici ?

June : Je veux te parler.

Rafe : Pas moi, papa fous les dehors, ne les laisse plus entrer.

June : T'es sérieux là ? Ils avaient vraiment tous raison.

Rafe : Raison sur quoi ?

June : J'aurais pas dû te faire confiance, t'es qu'un connard de m'avoir fait croire que tu voulais bien m'aider.

Rafe : C'est ce que mon père m'a demandé. Je lui obéis, c'est normal c'est mon père. Toi, tu n'es rien.

June : Mais bordel Rafe il se sert de toi, tu es plus intelligent que ça, ne reste pas sous son emprise. Rafe réfléchis à tout ce que tu fais, dis-je pendant que son père me pousse dehors avec JJ.

JJ : ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE LES CAMERON, VOUS ÊTES DES FILS DE PUTES.

Puis, JJ et moi nous nous mettons à courir direction chez John B. Il pleut à torrents, la pluie se mélange à mes quelques larmes. Je lui ai fait confiance, comment ai-je pu croire qu'un jour il tiendrai tête à son père. J'ai vraiment été si stupide que ça ?

Rivaux // Rafe CameronWhere stories live. Discover now