8. Week-end Ferrari !

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8 septembre 2019 ~

- Alizia ! Dépêche-toi ! Râle Flavia qui me tire la main à travers la pit lane.

Nous rejoignons rapidement la piste et allons jusqu'à la première voiture, la Ferrari du numéro 16. Nonno se trouve déjà devant la monoplace et discute avec Mattia Binotto. Nous les saluons et voyons le pilote en pleine préparation mentale.

La minute d'après, les pilotes sont appelés pour l'hymne national. Ma famille se rapproche et nous nous mettons à côté du directeur de la FIA.

Les avions, diffusant la fumée aux couleurs du pays, passent au-dessus de nos tête et je lève la mienne pour les observer, un sourire de fierté sur le visage.

Juste avant qu'il s'installe dans sa F1, Sebastian me sourit et me tend son poing, que je cogne rapidement. Je lui souhaite bonne chance et rejoins le poleman.

- Bonne course, monsieur Leclerc.

- Je suis à côté de deux sublimes Ferrari, cette course ne pourra que bien se passer, me dit-il en faisant un clin d'œil, et je ne peux me retenir de rire.

Il me rejoint et de même que son coéquipier, il me tend son poing. J'effectue la même action et le laisse pour retourner avec mon grand-père et ma sœur. Nous nous réinstallons dans la même pièce que ces deux derniers jours et attendons le départ.

Les feux s'allument et disparaissent. Le départ est lancé sur le circuit de Monza.

Premier virage, un léger accrochage pour Max Verstappen qui tape sa roue avant droite contre celle d'une Racing Point. Cela l'oblige à aller tout droit et slalomer entre le polystyrène mis en place pour ralentir les pilotes.

2 tours plus tard, une bataille entre Carlos Sainz, McLaren, et Alexander Albon, Red Bull, commence pour la 8ème place. Le pilote d'Honda se bat avec avidité, mais l'espagnol l'emporte, le forçant légèrement à sortir de la piste. Alexander perd quelques places à cause de cette sortie.

Au milieu du tour 5, Sebastian glisse et se retrouve sur l'herbe. Au moment de revenir sur le bitume, il touche la voiture de Lance Stroll qui par conséquent glisse à son tour et finit dans les graviers. Une fois encore, au moment de revenir sur la piste après avoir laissé passer des voitures, le numéro 18 coupe la route au numéro 10 et le français l'évite de justesse en passant par les graviers.

Ces rebondissements font redresser mon grand-père dans son fauteuil. Je lie mes deux mains et prie pour qu'il n'y ait pas d'autres incidents.

À la suite de passage au stand pour certains pilotes, la Ferrari n'est plus leader de la course. C'est la Flèche d'Argent de Bottas qui mène suivit par Ricciardo, Leclerc, Hamilton et Hulkenberg.

Le numéro 44 se rapproche beaucoup trop du numéro 16, et c'est lors du 23ème tour qu'Hamilton essaye de le dépasser. Mes doigts se serrent plus fort quand ils arrivent côte à côte dans un virage. La Ferrari colle la Mercedes et le quintuple champion coupe tout droit au lieu de suivre le tracé. S'il avait tourné, les deux auraient sûrement finis dans le mur...

5 tours plus tard, lors de son passage pour changer ses pneus, l'avant droit de Carlos Sainz est mal fixé et il est donc obligé de s'arrêter à la sortie des pit. Les soucis s'enchaînent puisque la Torro Rosso de Kvyat s'arrête pour un problème moteur.

Les deux voitures évacuées sous drapeau jaune, les pilotes reprennent leurs vitesses initiales. Mais alors qu'il est leader, le pneu de Charles se bloque et il est donc obligé de couper la piste. Le monégasque conserve sa première place devant le champion en titre, qui se lance d'ailleurs à sa poursuite.

Même tournant que tout à l'heure, même situation, même pilotes, Hamilton est à deux doigts de passer devant Charles, mais celui-ci résiste en zigzaguant légèrement. Mon grand-père tique à cette vision, mais ne verbalise pas ses pensées.

Il ne reste plus que 12 tours et Bottas passe devant son coéquipier, après que celui-ci est allé tout droit juste après sa plainte à son ingénieur pour l'action de Charles.

Trois tours, trois petits tours et Charles gagnera son 2ème Grand Prix. Mais il va falloir tenir, car Bottas se rapproche encore et encore.

- Yes !! Crie Flavia en se levant de son siège.

Bottas rate son virage ce qui met de la distance entre lui et Charles. Ces trois tours sont les plus longs que je n'ai jamais vue. Le monégasque entame le 53ème et dernier tour.

Les fans ont compris, les Italiens ont compris, les tifosis ont compris, Charles est le vainqueur du Grand Prix d'Italie. Il passe le dernier virage, le plus symbolique, la Parabolica, sous les hurlements des spectateurs.

- He won in Spa, he wins in Monza, Charles Leclerc is the winner of the 2019 italian Grand Prix !! Hurle le commentateur anglais.

Voilà, une victoire de plus pour la Scuderia, un deuxième trophée pour le monégasque. Gagner ici est le rêve de tout italien et de tout pilote Ferrari, et lui, un gamin d'à peine 22 ans, il l'a fait.

Mon grand-père hurle de joie, "son bambino" vient brillamment d'honorer son nom de famille, notre nom de famille. Un membre de la FIA nous conduit dans la salle où les pilotes se rendent avant de monter sur le podium.

Nous regardons sur l'écran sa sortie de son super bolide. La joie est plus que présente et il court dans les bras des mécanos. Il profite un moment, félicite Bottas pour sa deuxième place et Hamilton pour sa troisième, passe à la pesée, est interviewé puis rejoins la salle dans laquelle nous nous trouvons.

Les tifosis passent par-dessus les barrières pour rejoindre la piste. Les drapeaux aux couleurs de l'Italie et de Ferrari sont déployés et s'agitent dans tous les sens.

- Hip hip hip hourra !! Crie mon nonno quand le champion du jour entre dans la pièce.

- Piero ! Ils se prennent dans les bras, et c'est bien plus que l'étreinte d'hier. On dirait presque que c'est un câlin de famille, entre un grand-père et son fils.

- Félicitations champion !!

- Merci beaucoup, monsieur Ferrari.

Il se tourne vers Flavia et moi, et au contraire de ma sœur qui lui saute dans les bras, je reste un peu en retrait. Il ne refuse en rien le câlin de ma sœur et en rigole même. Ils se lâchent et le pilote me regarde, un sourire victorieux sur le visage.

- Je peux ? Demande-t-il.

- Oh...euh oui.

Je m'avance et il me serre contre lui. Il me fait un clin d'œil une fois séparés. Je me décale pour qu'il récupère sa bouteille d'eau, qu'il boit d'une traite.

L'heure du podium a sonné et c'est mon grand-père qui va remettre les trophées. Flavia reste en coulisse sous la demande de nonno, quant à moi je le suis.

Lewis Hamilton nous sert la main et monte sur la 3ème place. Bottas fait la même chose et c'est Charles qui cloue leur entrée sous les acclamations du public.

Mon grand-père m'autorise à donner un trophée et je remets celui du deuxième, Valtteri Bottas. Une fois son prix en main, Charles s'avance et montre à la foule leur nouvelle victoire.

Je sens que cette victoire va rester gravée dans les mémoires...

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J'étais obligée de mettre cette célèbre phrase du speaker qui hurle la victoire de Charles ! D'ailleurs cette victoire✨❤️‍🔥

🤍🤍 love

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