41. Choix du cœur

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30 décembre 2019 ~

Tous dans le couloir, habillés pour les hommes de costumes et pour Leila et moi de jupe et blazer, nous attendons l'heure fatidique.

C'est aujourd'hui que nous prenons la décision de notre vie professionnelle.

C'est aujourd'hui que notre carrière se joue, si nous ne convainquons pas le Conseil, nous pouvons lui dire adieu.

Nous en rêvons depuis tout petit, alors c'est là, maintenant, que tout se joue.

- Mesdemoiselles, messieurs, nous interpelle Rosa Lone, c'est à vous.

Nous rentrons les uns derrières les autres dans la salle du Conseil. Des chaises sont disposées sur les côtés du bureau et nous nous y installons.

- Nous allons d'abord écouter monsieur Germane Conti.

Germane se lève et se place devant le Conseil. Il déboutonne sa veste de costume et s'éclaircit la voix. Avant qu'il ne commence, le Conseil lui demande de décliner son identité.

- Germane, Figaro, Roberto Conti, 24 ans.

- Vous pouvez commencer.

- Bonjour. Un jour, mon père m'a dit "tu verras mon fils, tu seras aussi grand que Ferrari". Quelques années plus tard, il me l'a répété et c'est ainsi que chaque victoire professionnelle se célébrait par cette phrase. Il y a peu, c'est une autre personne qui m'a dit cela et ç'a confirmé mon choix. Ma place est ici dans ce Conseil et j'occuperais le post de mon père : les finances de l'entreprise. Mon univers tourne autour des chiffres depuis que je suis né, c'est évident que cela deviendrait mon métier un jour.

- Êtes-vous sûr de vous ?

- Avec nous, Ferrari sera grand.

Je souris à la fin de son discours. La personne qui lui dit cette phrase mythique de leur famille, c'est Leila. Alors que Germane a eu un gros coup de mou, se demandant s'il était vraiment fait pour ça, et qu'il devrait peut-être arrêter, la fille Sunnwilk l'a pris dans ses bras avant de lui donner sûrement la plus grosse gifle que j'ai jamais vue.

Elle l'a regardé droit dans les yeux alors que le garçon se tenait la joue, et lui dit : « Est-ce que ça t'a fait mal ? » Bien évidemment, Germane a hoché la tête vivement. Et elle a repris : « Des claques comme ça, tu t'en prendras pleins. Par la vie, par le travail, ou même par moi s'il le faut. Tu vas douter, tu vas avoir mal, tu vas pleurer, mais nous, nous serons là. Nous serons là à chaque étape de ta vie. Nous n'abandonnerons personne. Alors lève-toi et retourne à tes calculs, Germane. Tu n'es pas un loser, ni même un lâcheur. Lève tes fesses et dépêche-toi, tu dois convaincre le Conseil de te faire confiance dans un peu plus de deux semaines. Tu as intérêt à réussir parce que je crois que sinon je te tuerai de mes propres mains ».

Germane à hocher la tête, c'est levé, a embrassé la joue de Leila et est parti travailler.

Le soir même, son père et mon grand-père le félicitaient pour le travail qu'il avait fait aujourd'hui et que s'il continuait ainsi sa place au conseil est assurée.

- Merci monsieur Conti, vous pouvez retourner vous assoir.

Il revient à sa place et Leila attrape la main du garçon pour la serrer. Leurs doigts s'entrelacent et je souris à cette scène.

Oh, il va falloir que j'aie une discussion avec eux... Leila qu'es-tu en train de faire...

- Romano Muretti.

Romano se lève, me fait un signe de tête et se place devant le Conseil. Je vois son père hocher la tête pour lui donner de la force et un petit sourire étire les lèvres de Romano.

- Déclinez votre identité s'il vous plaît.

- Romano, Riccardo, Enzo Muretti, 23 ans.

- Vous pouvez commencer.

- Messieurs, madame, bonjour. J'ai avec moi les croquis des prochaines voitures.

Jenesse dépose devant le Conseil une série de dessins, que Romano a réalisé. Il nous les a déjà montrés et je dois avouer être tombé amoureuse d'une supercar, rouge, qui aura des matériaux incroyables si elle est réalisée.

- Voilà un moment que je travaille jour comme nuit sur ces dessins. Je vous présente aujourd'hui mon projet et mon avenir. Je reprendrai les fonctions de Mr Daniels et ferais même mieux que lui puisque j'ai grandi ici et vue comment satisfaire la clientèle. Mon devoir sera de faire perdurer l'héritage Ferrari en conservant les plus beaux modèles. Cher Conseil, avec nous, Ferrari sera grand.

- Merci monsieur.

Romano se rassoit et me regarde avec de grands yeux. Je lui souris et hoche la tête pour le rassurer. Il souffle de soulagement et regarde nos parents qui observent avec attention ses dessins.

- Nous allons garder vos croquis. Leila Sunnwilk, s'il vous plaît.

Leila sourit discrètement à Germane avant de se lever et dire d'elle-même comment elle s'appelle.

- Leila, Luna, Milana Sunnwilk, 24 ans.

- Merci, mademoiselle.

- Conseil, aujourd'hui est le premier jour de notre nouvelle vie. Nous choisissons notre avenir, notre vie, notre entreprise. Ferrari est un empire, et les empires attirent de bonnes comme mauvaises personnes. Mon rôle sera de protéger notre empire en créant alliances et collaborations. Nos partenaires auront une garantie pour assurer le lien entre eux et l'entreprise. Ferrari mérite le meilleur et nos clients aussi. C'est pourquoi j'assurerai aussi la relation avec nos clients, qu'ils soient réguliers ou nouveaux. Champagne et macaron et une voiture de plus sera vendu. J'ai suivi les traces du meilleur. Je suis prête aujourd'hui à prendre mon post et effectuer mon devoir. Avec nous, Ferrari sera grand.

Elle sourit et attend que le Conseil lui dise de s'assoir. Nous attendons qu'ils appellent la prochaine personne, mais mon grand-père reçoit un appel et auquel il doit absolument répondre. Alors le Conseil, nous autorise à sortir le temps que mon nonno revienne.

- Bon, ce n'était pas si mal, non ?

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Première partie des choix pris par les enfants du Conseil ! La suite demain !

🤍🤍 love

EreditáWhere stories live. Discover now