Ereditá

9. Sortie dans les rues de Milan

L'effervescence du Grand Prix et de son vainqueur a légèrement diminué, mais est encore bien présente puisque les rues de Monza sont envahies par des tifosis.

Après le podium, nous sommes retournés dans le paddock, où j'ai croisé Sebastian. Le pilote allemand finit seulement à la 13ème place à cause de l'incident qui est survenu lors du cinquième tour. Je l'ai félicité malgré tout et lui ai promis de discuter avec lui ce soir.

Je suis rentrée à l'hôtel avant ma famille pour profiter de mon petit ange. Nous avons bien joué et rigolé puis il a pris son bain et a mangé. Je me suis habillé sous son regard intrigué et ses multiples questions.

« Maman, est-ce que je pourrais venir avec toi un jour ? » ; « Maman, ça sert à quoi ce que tu mets sur les yeux ? » ; « Maman, pourquoi tu dois y aller ? »

Habillée d'une robe rouge, pochette à la main, je descends dans le hall à l'aide de l'ascenseur. Une fois de plus je m'excuse de mon retard mais, à la tête des garçons, je crois que cela importe peu. Sebastian me tend son bras et je l'accepte volontiers.

Nous montons dans une voiture direction un restaurant chic de Milan. Nous en avons pour un peu plus d'une demi-heure, à cause des embouteillages créés par les tifosis.

Je sors de la voiture quand la portière m'est ouverte et admire la devanture. C'est un magnifique restaurant où nous allons manger. Les mêmes personnes qu'hier sont avec nous, il manque juste Mick Schumacher qui n'a pas pu venir.

Le repas était excellent et de très bonne compagnie. J'ai réellement apprécié le moment passé avec eux. C'était aussi délicieux que le plat qui m'a été servi.

J'ai pu parler avec Sebastian, de son point de vue et son ressenti sur la course d'aujourd'hui. Il est déçu d'avoir fini si bas, mais je le rassure comme je peux en disant que son tour reviendra. Qu'il n'a pas à s'en faire.

Une fois dehors, les personnes s'en vont. Je m'apprête à dire au revoir aux garçons quand Charles propose un tout autre plan pour ma fin de soirée.

- Ça vous dirait de venir avec nous ? Nous allons boire un verre dans un bar près d'ici. Nous ne rentrons pas tard ne vous en faites pas.

- Hmmm... je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, dis-je doucement pour ne pas le vexer.

- Aller, s'il vous plaît, pour fêter ma victoire...

Il papillonne des cils pour me faire céder et je me tourne vers mon grand-père avant de donner une réponse. Je vois celui-ci me faire un signe de main signifiant que je peux y aller.

- Bien, c'est d'accord. Mais je ne pourrais pas rester jusqu'à tard dans la nuit.

- Pas de problème, quelqu'un vous ramènera à l'hôtel quand vous le souhaiterez.

Je souris et nous montons tous les trois - Charles, Sebastian et moi - dans une berline noire. Nous nous rapprochons du centre et nous nous arrêtons devant un bar dans lequel l'ambiance est déjà bien présente alors qu'il n'est que 23h20.

Les garçons sortent et j'entends des exclamations suite à leur apparition. Je sors après eux et vois l'origine de ces cris joyeux. Une bande de 10 pilotes est assise à des tables rapprochées des unes des autres pour n'en former qu'une. Quelques femmes les accompagnent, mais elles sont définitivement moins nombreuses. Nous nous approchons d'eux sous les regards ébahis de certains et d'incompréhension des autres ; seul Mick affiche un grand sourire.

- Mesdames, messieurs, bonsoir ! Commence Charles, très enthousiaste d'être là.

- Salut... ? répond doucement Lando Norris.