Ereditá

32.1 Début à Abu Dhabi

28 novembre 2019 ~

De « 16 » :

Quand est-ce que tu arrives à l'aéroport ?

À « 16 » :

Mon vol est dans 20 minutes. J'arrive aux alentours de 18h/18h30.

De « 16 » :

Tu me préviendras quand tu auras atterri ?

À « 16 » :

Oui, bien sûr. Mais je pense que j'irai directement à l'hôtel pour me reposer avant demain.

De « 16 » :

Oh... d'accord. Bon vol, Alizia.

Je verrouille mon téléphone en souriant et me rends dans la salle d'embarquement. Ces derniers temps, j'ai l'impression de passer ma vie dans un avion. Entre le Brésil puis l'Italie, après ça l'Allemagne avant de retourner en Italie pour prendre un avion pour Milan 2 jours plus tard avant de partir à Abu Dhabi. Clairement, ma vie se base sur les vols aériens ces derniers jours.

- Mademoiselle Ferrari, c'est un plaisir de vous avoir sur notre vol. Si vous avez besoin de quelques choses, n'hésitez pas, dit l'hôtesse de l'air en m'accompagnant jusqu'à mon siège.

- Merci.

Je m'installe et mets directement mes écouteurs. Je déteste les décollages, c'est clairement une de mes plus grandes peurs. La sensation et... Ahh, je n'aime pas, je n'aime pas, je n'aime pas.

+++++++

Je sors de l'avion après 6h de vol. Une fois ma valise en main, je rejoins le chauffeur qui m'attend. La valise rangée dans le coffre, je demande au chauffeur de me conduire sur le circuit.

Je sors de la voiture et rejoins les portiques de sécurité. Je passe mon badge et suis directement accueilli par mon cher et tendre Jonas.

- Jonas ! Je suis très heureuse de vous revoir ! Comment allez-vous depuis la dernière fois ?

Le garde du corps n'était pas avec moi au Brésil alors le revoir me ravi vraiment. Je crois qu'il sera là à chaque fois, je viendrais sur un circuit maintenant.

- Bien, merci mademoiselle. Et vous ? Votre vol s'est bien passé ?

- Un peu long, mais à ça a été. Alors, est-il possible que nous allions directement en zone presse ?

- Oui, absolument.

Nous traversons le paddock et en passant devant le Motor Home Ferrari, je vois Charles sortir du bâtiment. Le pilote tourne la tête de gauche à droite puis regarde droit devant lui, c'est-à-dire moi.

Je penche la tête sur le côté et un sourire se dessine sur mon visage. Il ouvre la bouche puis sourit. Il trottine vers moi et me prend dans ses bras sans attendre.

- Mais que fais-tu là ?! Demande-t-il en me lâchant.

- Surprise !

- Tu ne devais pas aller à l'hôtel ?

- Non, je voulais juste t'embêter un peu, souris-je.

- Je suis content que tu sois là.

- Je vous avais promis de venir.

- Je sais, mais je suis heureux.

- Tu as quelque chose de prévu là ?

- Oui, interview. Tu m'accompagnes ?

- J'avais justement l'idée d'y aller, je pensais te trouver là-bas.

Je suis le pilote et nous discutons de ce début de week-end, ses attentes sur la voiture, la piste, et autres. Sur le trajet, nous croisons le numéro 10 et une jeune femme. Les deux s'approchent de nous, un grand sourire sur le visage.