CHAPITRE 16

3.5K 122 243
                                    

tw : scènes contenant des propos sexuellement explicites. Vraiment TRÈS explicites, alors ne lisez pas ce chapitre si vous êtes trop jeunes ! On avance pas dans l'histoire, vous pouvez directement passer au chapitre suivant, vous ne serez pas perdues.

Livaï était encore dans son bureau, et il pensait certainement que je dormais déjà. Je fis dépasser ma tête de l'embrasure de la porte, inspectant les alentours pour m'assurer que personne n'y rôdait encore. Doucement, je refermais la porte derrière mon passage et me dirigeait vers la salle où les équipements étaient entreposés. Je glissais la barrette plate, qui maintenait mes cheveux en un chignon approximatif, dans la serrure, et jouait avec le verrou pour déverrouiller la large porte en bois, dressée devant moi. Il ne me fallut que quelques secondes à peine pour pouvoir m'introduire dans la pièce, et j'enfilais rapidement l'équipement tridimensionnel avant que quelqu'un ne puisse me surprendre. Aussi vite que j'étais entrée, je m'échappais, comme la voleuse que j'avais toujours été, discrète, silencieuse, comme une ombre aurait pu l'être. Je n'avais pas fais ce genre de choses depuis longtemps, et aussi insignifiant que l'emprunt de cet équipement sans permission l'était, une petite pointe d'adrénaline vint piquer mon cœur, le faisant battre à toute allure.

Je me faufilais dans le jardin, où Achille, l'épaule contre le mur de la bâtisse, m'attendait patiemment. En entendant la porte se refermer derrière moi, il leva les yeux, jusque là perdu sur l'herbe qui commençait à jaunir sous les fortes chaleurs de la saison.

- Je pensais que tu t'étais dégonflée, lança-t-il un sourire aux lèvres, dévoilant sa dentition parfaite.
- C'est pas mon genre, rétorquais-je.
- Et ça me plaît.

Je fronçais des sourcils, pas certaine de comprendre où il voulait en venir. Aucun autre homme que Livaï ne m'avait fais la cour, jamais. Je n'étais certainement pas le genre de filles à qui la gente masculine s'intéressait. Alors j'avais du mal à déchiffrer le comportement d'Achille. Me trouvait-il à son goût ? Où cherchait-il simplement à m'intégrer au mieux à l'escouade ?

- J'ai préparé les chevaux, on devrait y être dans moins d'une demie heure.

Alors qu'il se mît en marche vers les deux bêtes attachées à l'arbre qui trônait au milieu du vaste jardin, et que je n'avais pas aperçu en arrivant, je l'interpellais.

- Je ne sais pas monter à cheval, avouais-je, légèrement honteuse.

Je sentis le feu me monter aux joues. Je me sentais bête de ne pas être capable d'une chose aussi banale, surtout maintenant que je faisais partie du corps d'armée qui ne se déplaçait jamais sans. Achille fronça des sourcils, et rit doucement.

- Vraiment ?
- Bah oui, vraiment. Si c'est pour te moquer, c'est pas la peine.

Je fis volte face pour m'en aller, vexée. J'étais le genre de fille à prendre facilement la mouche, et il en avait pas fallut plus que ce petit rire moqueur pour me passer l'envie de partager un coucher du soleil avec lui.

- Attends, m'arrêta mon collège en attrapant mon poignet, je ne me moquais pas. Je trouve ça juste improbable qu'une femme comme toi ne sache pas monter à cheval.

Je tentais de ne pas prêter attention à sa poigne chaude sur ma peau, mais les petits frissons qui courraient le long de mon bras m'en empêchait. Est-ce que j'avais le droit d'agir ainsi avec un autre que mon mari ? Après tout, il ne s'en était pas privé, puisqu'il couchait avec sa collègue. Je ne devais pas culpabiliser. Il fallait que je tourne la page, et peut être qu'Achille pourrait m'y aider.

- Je vais t'apprendre, tu verras c'est même plus simple que de se servir de ce truc, me rassura-t-il en pointant du menton les larges boîtes métalliques qui tombaient sur mes hanches.

BROKEN HEARTS Where stories live. Discover now