CHAPITRE 16. Mon duplex, une auberge

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JAVIER.

Une semaine plus tard.

Avec Isis, la situation ne s'est toujours pas résolue. Nous nous ignorons entièrement.

Enfin, je l'ignore.

En toute franchise, me comporter de cette manière avec ma princesse me rend fou, mais ai-je d'autres choix finalement ? Non, car je dois me protéger.

Et je suis encore plus dans une humeur exécrable parce que mes insomnies commencent à me rendre fou. Pourquoi dois-je dépendre de ses bras pour avoir besoin de dormir ? Ce n'est pas logique. Avant, ce n'était pas une nécessité.

Je ne me suis jamais disputé avec une personne comme ça. Pourquoi les femmes sont-elles aussi compliquées ? Il est vrai qu'elle a souhaité briser la glace il y a une semaine. Mais je ne pouvais pas, je n'y arrivais pas, je devais m'éloigner d'elle.

Dans cette douche, nous sommes parties trop loin. J'étais prêt à interrompre le temps pour enfin la toucher et apprécier ce moment qui s'offrait à nous.

Elle me perturbe totalement. Aucune autre femme à part Isla n'a possédé une emprise de la sorte sur moi. C'est pourquoi j'ai voulu mettre un frein à ce jeu qui s'était installé entre nous en baisant Aminata ou Amina.

Je n'arrive toujours pas à me souvenir de son prénom, c'est épouvantable. Et pour couronner le tout, s'était pourri le sexe cette fois-ci avec elle. Dans la mesure où je ne pensais qu'à Isis.

Puis la blonde est sortie toute la semaine avec Neil. Quant à moi, mes occupations n'ont pas changé. Entre m'envoyer en l'air et m'occuper du cartel, je n'ai rien d'autre à faire. Vivement que je retourne bientôt au Mexique.

En ce moment, j'ai la tête qui va littéralement exploser, le cœur qui étouffe. Le manque d'Isla me rend extrêmement vulnérable. Je crois que je n'en peux plus. Mon verre de scotch à la main, je le balance contre la vitre de ma chambre qui se brise sous mes yeux.

J'ai été lâche et aveugle. Elle méritait tellement mieux j'aurais dû la protéger. Je me devais d'être présent et à l'écoute même quand elle était silencieuse. On s'aimait tellement depuis nos vingt ans.

Isla et moi n'avons jamais consumé notre amour, elle voulait attendre notre mariage et putain pour elle, j'avais accepté. Je la voulais, mais l'attendre et avoir sa virginité me plaisaient. Nous avons dérapé sur quelques aspects, mais il n'y a jamais eu rien de plus.

C'était une femme intelligente, extraordinaire, épanouie et passionnée de la vie. Elle faisait des études d'avocat. Elle voulait ensuite travailler pour nous, même si elle n'approuvé pas notre monde, mais elle n'avait pas le choix. Son fils de pute de géniteur travaillait pour mon oncle en tant que tueur à gages.

Notre amour a même bravé tout ça. Elle n'avait pas peur de moi, même si elle avait conscience que j'étais déjà un criminel.

Chaque fois que mes doigts effleuraient sa peau, j'avais l'impression qu'elle absorbait toutes les atrocités que j'avais déjà perpétrées. Elle était comme une éponge sur mes actes horribles. C'était un moyen de me soulager de leur poids intenable au quotidien.

Je me retire de ma chambre avant de devenir encore plus fou après la soirée épouvantable que j'ai passée. Je longe le couloir, et je m'arrête devant la chambre d'Isis qui est entrouverte.

IsisWhere stories live. Discover now