CHAPITRE 40. Kidnapping

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ISIS.

Deux semaines plus tard.

8h00, quelque part dans la nature.

— ARRÊTE CETTE MAUDITE VOITURE, JAVIER, hurlais-je, en visant à tirer sur les menottes qui me retiennent à son poignet.

Qu'on me donne la force et la patience, sinon je vais commettre un meurtre.

— Putain, Isis, arrête ! Si je te détache, tu vas t'échapper.

Je rêve ?

— Évidemment que je vais m'échapper. T'es conscient que tu es en train de me kidnapper là ? Est-ce que tu es conscient ? Criais-je comme une hystérique en tirant fermement sur les menottes.

Il baisse la musique qui était présente pour faire taire mes hurlements et agissements, puis se tourne légèrement vers moi en me lançant son stupide sourire rempli de sarcasme.

— Oh bien sûr, mais tu as ma promesse que je ne te ferai aucun mal. On doit parler sérieusement, lâche-t-il plus activement.

Parler ? Je n'ai pas du tout l'intention de parler de lui et de moi, ou de tout ce qui nous lie. J'ai passé encore des jours à l'éviter, et croyez-moi, c'était bénéfique pour moi.

Avec résignation, je colle enfin mon dos au siège, sentant son regard pressant brûler ma peau. En retour, je le dévisage.

Faire un accident n'est absolument pas dans mes projets.

Il a constamment son putain de sourire charmeur qu'avant j'adorais, mais qu'aujourd'hui, je n'arrive plus à supporter.

— Évite de sourire avant que je ne pète toute ta dentition, menaçais-je.

En observant la route, il fronce les sourcils.

— Et tu sais que j'en suis capable. Avec toute cette haine que j'ai contre toi, je le ferai avec joie. Ma rancune est tenace, poursuivais-je.

Après mes paroles, son stupide sourire s'estompe directement.

On le sait tous, Javier voue corps et âme à son physique. Il a une dentition et un physique parfait donc il en joue. Sans ça, il ne lui restera que son humour et sa stupide queue.

Ça fait des heures que nous roulons. Ma patience a des limites. J'ai même songé à crier à l'aide par la fenêtre, mais il roulait à une vitesse si élevée que personne ne m'aurait entendu.

Comme si mes prières venaient de prendre tout un sens, il commence à ralentir. Mon corps se redresse, et je passe en revue mon environnement.

Nous arrivons devant une maison perdue en pleine campagne. Les alentours sont embaumés de fleurs et une brise plus douce pénètre à l'intérieur du véhicule.

Il n'y a personne. Aucun garde du corps, c'est le néant total.

— Javier, je n'aime pas ça du tout. Qu'est-ce que tu vas me faire ? Paniquais-je.

Au fond, je sais qu'il ne me fera aucun mal. Excepté le fait que je ne me sens pas rassurée avec des menottes. Trop de souvenirs désagréables me reviennent.

— Eh, Isis, calme-toi. Je ne ferai aucun mal. Tu le sais, n'est-ce pas ?

En me concentrant sur le paysage devant moi, je lui secoue positivement la tête.

— Je vais t'enlever ces menottes quand nous sortirons du véhicule. Si je ne te l'avais pas mis, tu ne serais pas venue. J'ai eu à te courir après putain.

IsisWhere stories live. Discover now