CHAPITRE 37. Nemo

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ISIS.

Deux semaines plus tard.

Je suis brutalement tiré de mon sommeil par la sonnette de mon appartement et je manque de chuter de mon lit.

Ça doit être seulement une erreur.

Ces derniers jours, je suis restée dans mon lit, coincée entre ces quatre murs. Les derniers événements m'ont beaucoup déstabilisé.

Après la fuite de cette femme, les sicarios sont venus nous récupérer et Javier a passé des jours à chercher des pistes. Mais rien !

Ce dernier a uniquement capturé deux individus qui ne se comportaient pas de manière normale et qui tournaient autour de mon ancien quartier. Aujourd'hui, je présume qu'ils sont morts...

Toutes les fois où je ferme les yeux, j'en viens à voir le visage de Dante. Je pense que-

Merde, la personne sonne à nouveau.

— Mais qui vient me déranger ? Maudit voisin ! Murmurais-je dans mon oreiller.

Péniblement, je tente de me redresser, puis de me lever. Je suis tellement épuisée que mes mouvements sont nonchalants.

La personne aura le temps de partir. Et puis de toute manière, je ne suis pas venue ici pour me faire des amis. Je songe fortement à mettre un logo sur ma porte d'entrée comme "Ne venez jamais me déranger".

Oh non, je commence à devenir aigrie à force de passer du temps avec Miguel et Andrea...

J'attache mes cheveux en un chignon négligé tout en tentant d'atteindre la porte.

Miguel est averti qu'il peut entrer, il a le double des clés, donc je ne comprends pas. Il pouvait même indiquer au voisin que je ne suis pas disponible. Surtout qu'ils ont renforcé la sécurité autour de ma résidence.

Je ne prends pas la peine de jeter un œil dans le judas que j'ouvre brusquement la porte.

Surprise, il n'y a personne.

Je me penche alors sur le côté et découvre mon garde du corps avec son téléphone à la main. Il est certainement en train de jouer à Candy Crush. Il en est accro.

— C'est toi qui as sonné ? Demandais-je d'une voix cassée.

— Non, répond-il simplement comme si c'était normal.

Mes sourcils se plissent, ne comprenant pas son calme.

Il a l'air détendu, et ça ce n'est pas normal. Je n'ai jamais vu Miguel détendu, cet homme est froid comme de la glace et toujours en alerte du moindre mouvement.

— Qui était-ce alors ? Me renseignais-je.

Il jette un regard au sol en me faisant un signe de la tête, et je le suis des yeux.

Devant mes pieds, se trouve un aquarium avec une lettre posée dessus, accompagnée d'une fleur rose pâle.

Une fois de plus, je fronce les sourcils en m'abaissant afin de tout récupérer. Ma curiosité me pousse à ouvrir cette fameuse lettre.

Parce que tu as aimé Nemo...

Chaque semaine, tu recevras de ma part une chose que tu auras découverte avec moi.

Petite précision avant de laisser ta folie te submerger :

* Pour les poissons : Il faut penser à la biodiversité. Donc... il ne faut pas les tuer.

IsisWhere stories live. Discover now