67 - Jamais

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[PDV Lexy Peterson]

Les muscles qui tressautent. Les ongles rongés. Les sursauts injustifiés. Les fringales. Les frissons incontrôlés. Les insomnies à répétitions. La peau qui démange. Le poids qui étouffe le diaphragme. Le sentiment de danger constant. Tout cela, c'était censé être des symptômes qui commençaient à faire partie de mon passé. Juste qu'à la semaine dernière. Jusqu'à ce que je revois Davidson. Il ne manquerait plus que des crises de panique, et je ne pourrais plus le cacher à personne. Car oui, je n'en ai pas parlé à Wayne comme il le souhaitait. Je ne lui ai rien dit. Parce que si je le fais, ça reviendrait à lui offrir sur un plateau ce qu'il souhaite.

Par contre, je m'enferme dans mon appartement sans y bouger, tout en m'assurant que Wayne envoie bien des hommes pour surveiller la résidence et le lieu de travail de ma famille.

-Tu m'as fait peur ! Paniqué-je lorsque ma porte d'entrée s'ouvre à la volée, Wayne entrant chez moi.

-Ca ne peut être que Leslie, Alek ou moi, tu le sais, personne d'autre n'a les clés.

-Je sais..

-Depuis combien de temps tu ne vois plus ton psy ?

-Pourquoi ?

-Pour savoir. Réponds.

-Je- ça fait quelques semaines, je vais bien.

-Tu ne vas pas bien. Tu penses que je n'ai pas remarqué que tes symptômes réapparaissent ? On se voit tous les jours Alexia.

-Je ne vois pas le rapport.

-Je pense que ça pourrait te faire du bien, de le revoir, juste une fois, pour faire le point.

-Je n'en ressens pas le besoin.

-Tu devrais.

-Si tu comptes me dicter ce que je dois faire, tu peux repartir. Sifflé-je mécontente, et surtout, agacée.

-Je fais- putain ! Je dis ça uniquement pour ton bien. Je quitte les yeux de mon écran pour plonger mon regard dans le sien.

Et au travers de son regard noir, je peux effectivement la voir, son inquiétude. Et cela me retourne l'estomac. De savoir qu'il est déjà soucieux de mon état alors que je ne lui ai rien dit. Qu'est-ce que cela serait si je lui avais dit ? Il serait devenu complètement fou.

-Je sais.. c'est simplement que- je connais une thérapie qui fonctionne bien mieux.. De temps à autre. Marmonné-je en me levant du canapé, abandonnant mon téléphone derrière moi pour me rapprocher doucement de lui..

-Manger ? J'ai un faible sourire face à son sérieux, il est vrai que mes fringales m'aident à me sentir mieux, durant un court moment.

Après je me sens encore plus mal, car j'ai mangé de la nourriture qui est tout, sauf saine.

-Moi je dirai plutôt.. toi ? Je prononce le dernier mot avec difficulté, si bien, qu'il se demande probablement s'il ne l'a pas rêvé.

-Moi ? Répète-t-il en m'observant de haut en bas, tel un félin narguant sa proie.

-Oui, toi. Est-ce que tu savais que le sexe - quand il est bon - était à l'origine de nombreux bienfaits. Il peut chasser une migraine, faire disparaître des tensions, ou encore rendre heureux quelqu'un qui ne l'est pas.

-Et selon qui ?

-Selon plusieurs études. Et selon moi également.

 -Je vois.. et est-ce que le sexe avec moi, est toujours bon ? Wayne entre dans mon jeu, adoptant un timbre de voix plus suave, plus profond.

Inéluctable châtimentWhere stories live. Discover now