Chapitre 9

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Effy


Cela fait plusieurs heures que je tente de rattraper le retard que j'ai accumulé en cours. Mais se concentrer sur le droit pénale quand vous avez accepté de donner une chance au Prince d'Espagne, c'est compliqué. Je relis le même paragraphe pour la quinzième fois mais il n'y a rien a faire, ça ne rentre pas. Le peu de concentration qu'il me restait s'envole quand quelqu'un toque à la porte. Je demande à ma mère d'aller ouvrir, il faut que je me ressaisisse. Je reprends le travail dans une heure et jusqu'ici l'avancée de mes révisions n'est pas très glorieuse.


-Effy c'est pour toi, crie ma mère du salon.

-Dis à Omar que je dois réviser, ce n'est pas le moment !

-Ce n'est pas Omar ma chérie.


L'inquiétude dans sa voix me paralyse sur mon siège.

Tyler ?

Non c'est impossible, il est en prison. La boule au ventre je me lève pour rejoindre le salon et ce que j'y découvre ne vas pas aider à me détendre du tout. Ce n'est pourtant pas Tyler, mais Hélios, qui dépasse ma mère de trois têtes sur le seuil de la porte, avec un sourire d'abruti sur les lèvres.

Mais qu'est-ce qu'il fou là ?


-Entrez Votre Altesse. Je vous prépare une tasse de thé ?

-Non !

-Effy ! me réprimande ma mère avec de gros yeux. Excusez-là, elle est stressée à cause de ses révisions. Elle étudie pour devenir avocate, expose-t-elle fièrement.

-Oui je suis au courant, répond Hélios en souriant poliment.

-Ah bon ?


Elle est en train de me fusiller du regard et moi c'est Son Altesse que j'ai envie de fusiller.


-On peut parler dehors ? je demande à Hélios désemparée.


Il comprend ma détresse et quitte les lieux après avoir salué chaleureusement ma mère qui est pâle comme un linge.


-Je vais t'expliquer, je chuchote en sortant à mon tour.


Quand la porte se referme je suis obligée de me retenir pour ne pas sauter à la gorge d'Hélios. Mais les voisins alertés par le bruit finiraient par se pendre à leurs œillets pour profiter du spectacle. Je choisis l'option d'entraîner Son Altesse dans la cage d'escalier. Il arbore toujours ce même sourire de crétin avec cet air supérieur que je n'avais pas décelé au premier abord. Pourtant hier en l'ayant vu dans son costume trois pièces j'ai compris pourquoi j'avais l'impression qu'il faisait sienne chaque pièce dans laquelle il entrait.

Ce mec transpire le pouvoir !

Et encore aujourd'hui, simplement vêtu d'un tee-shirt noir et d'un jean délavé, il dégage un aura impressionnant dans cette cage d'escalier qui me semble minuscule.


-Qu'est-ce que tu fait ici ?

-Tu n'as pas répondu à mes messages.

-J'étais occupée.

-Á réviser ?

-Exactement !


Nos âmes tourmentéesWhere stories live. Discover now