Bianchi Empire Tome 1

Chapitre 10 Enzo

Je suis devant la salle de classe, je passe à l'oral avec Rosalia. Tant mieux comme ça je n'aurai plus à lui parler, elle m'énerve trop avec ses manières. Je regarde ma montre, elle n'a pas intérêt à être en retard, putain. J'entends des rires je me tourne, je vois Emma dans les bras de Kevin. Elle est vraiment dégoutante, à agir comme s'ils étaient le couple star du lycée il y a quelques semaines elle était à genoux en train de me sucer.
Et elle pense que je pourrais me mettre en couple avec elle ? Alors qu'elle n'a même pas de respect et ne connait pas la fidélité. Je me promets de plus jamais toucher, elle est répugnante. J'entends la sonnerie.  Rosalia est vraiment en retard, je vais la buter. Elle a de la chance que le professeur ne soit pas encore arrivé. J'entends des pas dans le couloir, je la vois arriver en courant. Elle a l'air épuisé. Ce n'est pas mon problème putain. Je suis énervé, qu'elle soit en retard. Je tape du pied sur le sol, contrarié.

"Tes sérieuse ?? Tes en retard.

-Pas... Respirer..."

Elle s'écroule au sol, se tient les côtes, elle est vraiment essoufflée. Je lâche un long soupir, exaspéré. J'entends des rires, je me retourne Kevin et Emma sont en train de se moquer d'elles.
Ils n'ont pas intérêt à se foutre d'elle durant l'exposé parce que ça risque vraiment de me chauffer. Ils ont le droit de ne pas apprécier Rosalia, je m'en bats les couilles même mais il y a un minimum de respect à avoir.

Le professeur arrive. C'est un vieux monsieur avec le crâne dégarni, et des lunettes rondes, il est toujours en retard. Les élèves rentrent dans la classe. Rosalia se lève calmée, elle transpire elle est surement venue en courant depuis chez elle. Elle prend un mouchoir et s'essuie le visage. Je rentre dans la salle, elle me suit. Je m'installe devant la classe. Je lance le diaporama, et commence l'exposé. Je suis à l'aise à l'oral, en tant que futur capo, il y a intérêt. Je parle de l'immigration italienne, nous aussi avons subi le racisme lors de notre arrivée aux Etats-Unis. J'élude certains détails, notamment le fait que nous sommes encore l'une des principales familles mafiosi de cette ville. C'est au tour de Rosalia, je tourne la tête vers elle. Elle me regarde mais elle a l'air perdu dans ses pensées, elle a le regard vide. Je claque deux doigts devant son visage pour la réveiller.

"Pardon euh..."

Son regard se perd vers le fond de la salle. Je suis son regard. Mauvaise idée, Emma Tessa Kevin et le reste de leur groupe sont en train de se moquer d'elle. Ils se moquent de son poids. Je sens mes sourcils se froncer, mes poings se serrer, les battements de mon cœur s'accélèrent. Ma mâchoire se contracte, j'ai du mal à déglutir. C'est en train de m'énerver petit à petit. Je déteste les harceleurs, bordel. Surtout envers plus faible que soit. Ce n'est pas un homme j'ai envie de lui cracher dessus. J'entends un objet tomber au sol. Je tourne ma tête vers Rosalia. La pince qui retenait ses cheveux est tombée. Ses cheveux bouclés et gonflés encadrent son visage.

"-Mdrrrr et la grosse même tes cheveux doivent se mettre au régime dit Kevin.".

Les yeux de Rosalia se remplissent de larmes, je vois sa lèvre supérieure trembler. Putain j'ai envie qu'elle me regarde.

"Ne pleure pas devant eux, ai-je envie de lui crier c'est tout ce qu'il cherche bordel."

Avant que j'aie le temps de parler, je la vois partir en courant. J'entends une table se retourner, Nour s'est levée en furie elle a fait tomber sa chaise. Elle se tourne vers Kevin en furie. Moi qui la pensais calme et discrète, elle fulmine, poings serrés les larmes aux yeux de colère.

"Grosse merde ! Sale chien ! Tes qu'une merde !!!".

Kevin continue de rigoler avec les autres, il croise les mains derrière sa tête et allonge ses jambes. Un sourire en coin et un air satisfait sur le visage. Putain j'ai trop les nerfs. Il n'en faut pas plus pour m'avancer vers lui. Je le prends par le col et lui envoyer une patate de maçon dans sa gueule. Je ne contrôle même plus mon corps je suis tellement en colère que j'ai mal à la mâchoire à force de la serrer. Je vois du sang couler de son arcade gauche à cause de ma chevalière, il aura surement un œil au beurre noir.