Chapitre 4

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1 heures 05, Breckenridge

Le son de l'horloge résonnait dans mon esprit.

Minuit était passé depuis maintenant 1 heure et 5 minutes, mais personne ne m'avait encore rendu visite, j'avais la certitude que ça n'allait pas tarder.

Je fixai la porte depuis le canapé à l'affût du moindre mouvement, je sursautais au moindre bruit provenant de l'extérieur.

Je tirai une bouffée de cigarette, c'était la 5ème cigarette en moins d'une heure.

J'avais fumé seulement deux joints aujourd'hui.

S'il devait m'arriver quelque chose, il valait mieux pour moi que j'ai le plein contrôle sur mes mouvements.

Avec toutes les merdes que j'ingérai, ce n'était pas des pauvres clopes qui allaient me tuer.

En continuant comme ça c'était certains j'allais mourir avant la trentaine

J'avais toujours eu le pressentiment que j'allais mourir jeune, je ne savais pas comment l'expliquais, mais j'en étais persuadé, je n'arrivais pas à me projeter dans le futur.

Je n'avais aucun but ou de projet dans ma vie.

Certaines personnes vivaient pour devenir riches, exercer le métier de leurs rêves et d'autres voulaient rencontraient l'amour de leur vie et fonder une famille.

Je n'avais pas de passion, ni même de métier de rêves.

Rien ne m'intéresser pourtant, j'avais essayé plusieurs fois de trouver un domaine qui aurait pu me passionner, je m'étais essayé au dessin, à la poterie, ou encore à la broderie, mais à chaque fois, je m'en étais lassé.

j'avais la sensation d'être la seule personne au monde dans cette situation quand j'observais les individus de mon âge ils avaient tous des projets, des envies.

Avoir 22 ans était une période déconcertante, certaines personnes de mon âge avaient déjà fini leurs études, ils se mariaient tandis que d'autres venaient d'avoir leur premier enfant.

Je ne voulais pas d'enfants, je ne serais jamais en capacité de leur offrir une belle vie, j'aurais beaucoup trop peur de reproduire le même schéma que ma mère.

L'amour ne m'intéressait pas, je ne souhaitais pas rencontrer l'homme ou la femme de ma vie.

Je n'étais jamais tombée amoureuse, j'avais déjà eu des relations, mais c'était seulement que des relations charnelles, j'avais jamais ressenti de l'amour envers quelqu'un, ça avait toujours été de l'attirance physique sans plus.

Peut-être que je suis aromatique

Mon téléphone émit une vibration, je le retournai, un message s'afficha.

De inconnu :

Je suis garé en bas de chez toi descends, on doit discuter.

Mes sourcils se froncèrent.

Putain, ça va jamais se finir.

Je me précipitai à ma fenêtre pour essayer de découvrir qui était l'auteur de ce message.

Un homme était adossé contre une voiture blanche, une clope au bec, ses yeux étaient rivés sur son téléphone.

Ses cheveux retombés sur son visage ce qui dissimulait partiellement son visage

Subitement, il releva sa tête vers ma fenêtre, je reconnus immédiatement son visage.

Clive.

Au bord du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant