Chapitre 32

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La réalité me frappe de plein fouet lorsque je m'éveille, le plafond gris de la pièce me fixant de manière impassible. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que je réalise que je ne suis pas dans ma chambre. La confusion m'envahit, mêlée à un mal de crâne lancinant qui pulse dans mes tempes.

Je scrute les environs, les yeux cernés par l'incertitude. 

La pièce est d'une simplicité désarmante, seulement un lit occupe l'espace, et c'est sur ce lit que je suis assis en cet instant. Aucun indice ne vient éclairer le mystère de ma présence ici, hormis une fenêtre à ma droite qui laisse filtrer la lumière extérieure.

Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres lorsque je réalise que je suis toujours dans le domaine de Clive. Une lueur d'espoir émerge dans les ténèbres de l'incertitude. 

Pourtant, cette lueur est vite éclipsée par le souvenir brutal de ce qui s'est passé. Clive, ce salaud, m'a empoisonné.

La rage bouillonne en moi, alimentée par la trahison brutale de Clive. Son acte impitoyable résonne dans mon esprit comme un écho de désespoir. Il a empoisonné mon verre, tout ça simplement parce que j'ai osé toucher à une de ses bouteilles de vin. La cruauté de son geste me glace le sang, et pourtant, une flamme de détermination s'allume en moi.

Je m'assois sur le lit, mes pensées tourbillonnant dans un tumulte de colère et de confusion.

 Pourquoi m'a-t-il enfermé dans cette pièce ? 

Qu'attend-il de moi ? 

Ces questions lancinantes hantent mon esprit, alimentant le feu de ma détermination à me libérer de ses griffes.

Je me lève brusquement, déterminé à affronter l'adversité, mais mes tentatives pour ouvrir la porte restent vaines. Elle demeure fermée, comme un symbole de mon emprisonnement, un rappel cruel de ma vulnérabilité face à son pouvoir.

La frustration monte en moi, un cri de désespoir s'échappant de mes lèvres alors que je martèle la porte de mes poings impuissants.

-Ouvrez-moi, putain ! Ma voix résonne dans la pièce, chargée d'une détresse palpable.

Je lâche la poignée de la porte avec frustration, mes muscles tendus par l'effort inutile. Une vague de colère bouillonne en moi, mais je refuse de me laisser submerger par son emprise. Respirant profondément, je m'efforce de calmer le tumulte de mes pensées.

M'asseyant au bord du lit, je laisse mes paupières se fermer lentement, cherchant la sérénité dans l'obscurité paisible derrière mes yeux clos. Je concentre mon esprit, tentant de faire le vide, de chasser les tourments qui m'assaillent.

C'est exactement ce qu'il veut, je me rappelle. 

Clive cherche simplement à tester mes limites, à sonder les profondeurs de ma résilience. Il veut savoir jusqu'où je suis prêt à aller, combien de pression je peux supporter. Je ne dois pas lui donner la satisfaction de me voir fléchir, de me briser sous le poids de sa cruauté.

Une leçon que mon père m'a inculquée dès mon plus jeune âge résonne dans mon esprit. Il me répétait souvent qu'au jeu des nerfs, celui qui perd son calme a déjà perdu la bataille. C'est cette sagesse que je tente maintenant d'embrasser, puisant dans sa force pour affronter les défis qui se dressent devant moi.

Je respire profondément, laissant la tranquillité m'envahir, me donnant la force de résister, de rester ferme dans ma détermination. Quoi qu'il advienne, je refuse d'être brisé, de céder à la folie de ce jeu macabre.

Le clic du verrou retentit, faisant sursauter mes sens en alerte. 

J'ouvre les yeux instantanément, laissant entrer la lumière tamisée de la pièce alors que la porte s'entrouvre doucement. La silhouette imposante de Clive se dessine contre l'embrasure, ses yeux verts scrutant chaque expression sur mon visage, attendant ma réaction.

Au bord du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant