Chapitre 14

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Les flammes des bougies dansaient sur les murs, créant une ambiance mystique dans ma chambre.

 Tout juste réveillée d'une courte sieste, je m'assis lentement sur le lit. Une plainte involontaire s'échappa de mes lèvres, les médicaments que j'avais pris ne parvenant plus à apaiser la douleur persistante.

Un bâillement s'échappa de mes lèvres, témoignant de la fatigue qui pesait sur mon corps. Chaque mouvement était une épreuve, rappel constant des violences subies plus tôt dans la journée. 

Ma tête se tourna naturellement vers la fenêtre, où la luminosité déclinante du jour cédait progressivement la place à la nuit naissante. Depuis ce matin, je n'avais pas quitté ma chambre.

 Les souvenirs de l'agression percutaient ma conscience, rendant chaque moment une bataille entre la douleur physique et la tourmente mentale.

Trois coups légers retentirent à ma porte

Sans attendre de réponse, la porte s'ouvrit lentement, révélant la stature imposante de Clive qui se profilait dans l'encadrement. Sa démarche délibérée le conduisit jusqu'à moi, et il s'immobilisa, sa présence imposante remplissant l'espace de ma chambre.

Le silence qui s'installa entre nous était pesant, chargé d'interrogations non formulées. Mes yeux cherchaient des réponses dans les siens, tandis que lui, du haut de sa stature intimidante, semblait scruter chaque détail de mon visage. 

La question tacite flottait dans l'air : Pourquoi était-il là ?

Ses sourcils se froncèrent légèrement à mesure qu'il observait les marques de douleur sur mon visage.

Il leva la main, et par réflexe, je fermai les yeux, m'attendant à recevoir un coup qui ne vint jamais. 

À ma surprise, rien de violent ne se produisit. Au lieu de cela, sa main parcourut mon visage avec une douceur inattendue. Ouvrant lentement mes yeux, je me perdis dans cette scène inhabituelle. Son geste était étrangement apaisant, et je plongeai mon regard dans le sien.

Son regard, aussi intense que toujours, me scrutait profondément, cherchant peut-être des réponses dans mes yeux. 

Cependant, rien ne transparaissait de lui. Aucune émotion ne filtrait à travers son regard, comme si son visage était un masque impénétrable. La douce caresse contrastait étrangement avec son apparence extérieure imposante et son caractère souvent intimidant.

Il appuya légèrement sur ma pommette à l'aide de son pouce.

-Tu as mal ? me questionna-t-il.

Je hochai la tête en signe d'affirmation, toujours surprise par sa soudaine douceur. Il rompit le contact physique et s'éloigna de moi, se postant à la fenêtre, dos à moi. 

J'observais son dos, sa chemise laissant entrevoir la puissance de ses muscles.

Puis, il se retourna vers moi, plongeant une nouvelle fois ses yeux dans les miens.

-Il sera rendu justice pour ce qui t'est arrivé. Ils seront punis demain sur la place du village demain, déclara-t-il avec un ton empreint de détermination.

Mes sourcils se levèrent en réaction à cette annonce, réalisant que la punition serait publique.


-Il n'est pas plus coupable que moi, après tout, j'ai tué son frère, confessai-je.

Cet homme cherchait simplement à venger son frère, et la réalité de mes propres actions me pesait lourdement. 

Au bord du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant