Chapitre 43

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Les premiers rayons de l'aube se glissaient à travers mes rideaux, transformant la semi-obscurité de ma chambre en une lueur tamisée. 

C'est alors que trois coups résonnèrent vigoureusement à ma porte, brisant brutalement le silence matinal et me tirant sans ménagement de mes rêves. Mes paupières, alourdies par le sommeil, se soulevèrent difficilement, submergées par la lumière éclatante du soleil naissant.

 Un léger frisson de contrariété serpentait le long de macolonne vertébrale alors que les coups se répétaient, plus insistants, presque impatients, comme s'ils exigeaient une réponse immédiate.

M'arrachant à contrecoeur à ma torpeur, je me hissai hors de mon lit, mes membres engourdis protestant contre ce réveil brutal. Mes pieds nus touchèrent le parquet glacé, déclenchant un frisson qui se propagea le long de mes jambes. Avec précaution, je me levai, sentant chaque muscle de mon corps témoigner des heures passées dans les bras de Clive la nuit précédente. Chaque mouvement était un rappel des moments passionnés partagés, de cette intimité partagée qui laissait une empreinte aussi bien physique que mentale.

Une grimace de douleur déforma mon visage alors que je luttai pour trouver mon équilibre, ma conscience encore embrouillée par le sommeil. Mais l'urgence des coups à ma porte m'obligea à me concentrer, à réprimer la fatigue persistante qui pesait sur mes épaules. Mes sens toujours endormis par le sommeil, je criai à travers la pièce avec une voix encore ensommeillée :

- J'arrive !

Je me dirigeais d'un pas lourd et encore engourdi vers la porte, irrité d'avoir été tiré brusquement de mon sommeil paisible par trois coups insistants. 

Les yeux encore embrumés, je me retrouvai face à Yuri, dont le regard semblait presque moqueur. Dans un soupir exaspéré, j'expirai l'air de mes poumons, signifiant clairement qu'il perturbait mon repos matinal.

Un froncement léger des sourcils apparut sur le visage de Yuri alors qu'il observait ma mine défaite. Puis, d'un ton teinté de sarcasme, il lâcha :

- Putain, t'as une tête affreuse au réveil. Je vais devoir me verser de la javel dans les yeux pour t'oublier.

Ses mots piquèrent ma fierté, mais je choisis de ne pas répliquer. Dans cet état de demi-sommeil, mon esprit était trop embrumé pour engager une joute verbale. Je me contentai de détourner le regard, ressentant un mélange de frustration et de fatigue face à cette rencontre inopportune.

Dans un mélange de frustration et de confusion, mes mots fusèrent comme un cri d'exaspération : 

- Qu'est-ce que tu me veux, putain ?

 Il haussa un sourcil, manifestement surpris par mon ton, avant de me pousser légèrement et de s'engouffrer de force dans ma chambre.

Sans même un mot d'explication, il se dirigea droit vers la fenêtre, l'ouvrant en grand d'un geste brusque, laissant entrer la lumière du jour qui inonda la pièce. Puis, se retournant vers moi, son regard rencontra le mien dans une expression imperturbable.

- Clive ne sera pas là pendant deux jours, annonça-t-il d'un ton qui ne laissait place à aucune réplique. Tu vas devoir prendre le relais sur ses affaires. Aace t'attend déjà dans son bureau pour t'expliquer tout ce que tu dois connaître.

La nouvelle me percuta comme un coup de massue. 

Clive était parti ? 

Nous avions partagé une nuit intense, rentrant au chalet au petit matin, et pourtant, il n'avait pas trouvé le temps de me prévenir de son absence imminente. Un sentiment de déception et d'abandon me traversa alors qu'un léger pincement au cœur s'installait.

Au bord du videWhere stories live. Discover now