Chapitre 12

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Lendemain

18 heures

-      Je pense que le rouge à lèvres rouge vous irait mieux, après tout, c'est mon avis. Et je ne suis pas sûre que Monsieur apprécie votre coiffure. Une queue de cheval, ça ne fait pas du tout classe.

Un soupir d'agacement s'échappa de ma bouche.

Cette femme me gonflait.

-C'est bon, vous pouvez sortir. Je vais me débrouiller toute seule, lui dis-je fermement en lui arrachant le miroir qu'elle me tendait pour que je puisse m'observer.

Elle recula, prenant un air faussement choqué, et me dit :

-Mais madame, monsieur m'a ordonner de rester avec vous jusqu'à la fin de votre préparation.

Je la fixai avec détermination, résolue à retrouver ne serait-ce qu'un instant de solitude.

Les remarques incessantes sur mon apparence et les conseils non sollicités avaient atteint leur point de saturation.

La sensation de l'emprise constante sur chaque détail de ma vie commençait à devenir insupportable.

Je pris une grande inspiration, me forçant à calmer le flot d'émotions qui menaçait de déborder.

Puis, je posai brutalement le miroir sur la commode. Me retournant vers la femme qui avait été assignée à ma mise en beauté, la frustration m'envahit.

-MAIS JE N'EN AI RIEN À FOUTRE ! hurlai-je de toutes mes forces.

Elle resta silencieuse un moment, ses yeux reflétant une hésitation face à ma réaction explosive. Finalement, elle sortit rapidement sans se retourner, laissant la porte se refermer dans un claquement sec.

Un silence tendu s'installa, brisé seulement par ma respiration haletante. Les vestiges de ma colère flottaient encore dans l'air, mêlés à un sentiment de libération

Je m'avançai vers le miroir de ma commode et observai les travaux que la dame avait effectués.

J'étais plutôt jolie, mon hématome bien camouflé par le maquillage, mes yeux clairs ressortaient avec élégance grâce au mascara appliqué avec soin.

Elle avait passé plus d'une heure à essayer de me rendre présentable. Ces soixante minutes étaient devenues les plus longues de ma vie.

Écouter ses remarques déplacées et ses commentaires insupportables avait mis mes nerfs à rude épreuve. Mon niveau de stress atteignait son paroxysme à l'approche de ce dîner imposé.

À cran, l'envie irrépressible de fumer me tenaillait.

Mya était venue dans la vieille m'apporter un paquet de cigarettes que j'avais déjà fini, ainsi que des serviettes hygiéniques et un rasoir.

Clive avait écouté attentivement mes demandes

Il me restait 20 minutes, il fallait absolument que je me dépêche de m'habiller.

Je me précipitai vers mon lit où se trouvait la tenue que je devais porter, enveloppée dans un sac de protection. Je l'ouvris délicatement et, à ma plus grande surprise, découvris une veste de costume et une jupe qui devait m'arriver aux cuisses.

Je me précipitai vers mon armoire à la recherche de collants.

Dehors, la neige était bien installée, et il était hors de question que je sorte simplement en jupe.

Au bord du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant