Au bord du vide

Chapitre 7

Heavens Peak, Montana

J'émergeais doucement contre la portière d'une voiture, j'étais désorientée, une violente douleur tapa contre mon crâne le poste radio diffusait une musique sinistre qui semblait résonner avec la douleur lancinante dans mon crâne.

J'essayai de me rappeler les événements précédents, mais tout était flou, comme un rêve brumeux qui s'échappait rapidement de ma mémoire.

J'essayai de me redresser sur le siège, une douleur aiguë se réveilla dans ma nuque. Mon instinct de survie me poussa à vérifier si j'avais été blessée plus gravement, mais mes mains ne découvrirent rien d'évident.

Mes yeux descendaient vers mes bras, et je remarquai immédiatement quelque chose d'inquiétant. Je portais un sweat vert kaki bien trop grand pour qu'il puisse m'appartenir.

Je tournai ma tête vers le conducteur

Clive.

Il était là, à mes côtés, son regard fixé sur la route, la mâchoire contractée.

Son visage arborait une expression contrariée, et il ne semblait pas prêter attention à ma présence dans la voiture.

Nous étions au milieu de la forêt, sur une route escarpée qui faisait énormément secouer le 4x4. Chaque secousse était un supplice pour moi, aggravant encore davantage les nausées qui m'envahissaient.

La tension dans l'habitacle était presque insoutenable, et le silence qui régnait était rompu seulement par le rugissement du moteur et les branches d'arbres griffant la carrosserie.

Alors que nous continuions à avancer à travers la forêt de conifères, Clive se redressa brusquement et rompit le silence avec une voix aussi calme que glaciale.

- J'ai un Beretta sur moi. Essaie de t'enfuir ou fais un seul geste hostile à mon encontre, et ce flingue finit dans ta bouche. Est-ce bien clair ?

- Ou.. Oui.

Il venait de me faire comprendre que je n'avais aucune chance de m'en sortir, que ma vie était suspendue à un fil fragile. Ma main se plaqua automatiquement contre ma bouche pour étouffer un sanglot, empêchant ainsi Clive de voir mes larmes. Je devais garder mon calme

Ses yeux se fixèrent aux miens, leur regard effrayant me coupant le souffle. J'eus l'impression que je ne pouvais pas échapper à leur emprise, comme s'ils cherchaient à sonder les recoins les plus sombres de mon âme. Dans une tentative désespérée de fuir ce regard pénétrant, je détournai rapidement les yeux, laissant place à une profonde sensation de malaise qui s'empara de moi.

- Yuri t'a injecté une dose trop forte de fentanyl. Tu aurais dû revenir à toi depuis bien longtemps. Vu que tu as l'habitude des drogues, il pensait que tu aurais une résistance au fentanyl, m'expliqua t-il, marquant un temps d'arrêt. Mais visiblement, ce Ruskov de merde s'est trompé

Je me sentis blêmir à l'idée que ces batards m'aient droguée et endormie contre mon gré.

Mon instinct de survie me poussa à me presser encore plus fort contre la portière, cherchant un semblant de réconfort dans cette position.

- Je... je ne comprends pas,bafouillai-je à voix basse, ma voix tremblante de peur et de confusion.

La réalité de ma situation semblait irréelle, comme un cauchemar dont je ne pouvais m'éveiller.

- Tu ne comprends pas quoi, Mauraa ? demanda Clive, la tension dans la voiture devenant palpable.

- Pourquoi ne m'avez-vous pas tuée ce soir, en même temps que le flic ? Qu'est-ce que vous allez faire de moi ? demandai-je, cherchant des réponses à mes questions dans ses yeux