La Danse du Dragon et de l'Étoile

Rencontre

Mon père m'a toujours appris à tirer le positif des situations. Seulement là, assise sur mon lit dans cette chambre/cellule j'ai du mal à voir le positif. Si, je suis en vie. Je ne suis pas non plus dans une cellule insalubre. J'ai été installée dans une pièce avec un lit relativement confortable, de quoi soulager mes besoins vitaux, un bac d'eau avec un gant pour me laver, et de la nourriture et de l'eau. De toute évidence ils ne cherchent pas à m'humilier ou même à me mettre en difficulté. Mais malgré tout je suis nerveuse. Ma jambe tressaute, je me tords les mains.

Je ne sais pas ce qui m'attends. Alors, ici, dans ce vaisseau qui survole le continent, je décide de prier. Je n'ai jamais cru en l'existence des Dieux. J'ai toujours pensé qu'il y avait quelque chose au dessus de nous, quelque chose qui écrivait notre existence, surveillait nos agissements, mais je ne l'ai jamais personnifié. Mais désormais c'est différent. J'ai besoin de m'en remettre à quelque chose de plus grand, de prier un Dieu.

Je me mets à genoux au pied de mon lit et je joins les mains. Je pose mon front contre mes mains et je chuchote :

- Grands Dieux entendez ma prière. Je vous confie mes amis, mes conseillers, mon peuple, je vous demande de veiller sur eux, de les protéger, de leur permettre de faire les bons choix, les garder en sécurité. Je m'en remets aussi à vous, faites que les Terres Oubliées suffisent à ces gens. Faites qu'ils se contentent de ça, qu'ils s'en aillent. Donnez moi de la force, du courage, la résilience de tenir, de résister. Je vous salue.

Lentement j'ouvre les yeux. Étonnement ça me fait beaucoup de bien. Je sens que je respire plus facilement, je suis moins nerveuse. C'est idiot pourtant, rien ne me dit que je ne m'adressais pas au vide, mais j'ai envie d'y croire pour une fois. De cesser de mettre de l'intellect dans tout et de me laisser porter. J'en ai besoin dans ma situation.

Alors que je me relève quelqu'un frappe à la porte.

- Entrez !

Un homme vêtu d'une tenue de combat ouvre la porte. L'épée qu'il porte à la ceinture m'indique que c'est un soldat. Il s'écarte de la porte et me désigne la sortie.

- Le Commandant vous attend.

Je comprends que le Commandant est Antioche. J'inspire une grande bouffée d'air par le nez et suis le soldat.

L'intérieur du vaisseau est froid. Tout est fait de métal. Il y a d'étranges machines qui font des bruits continus, des tuyaux, tout un tas d'objets que je n'ai jamais vu. Je mentirai si je disais que ça ne m'impressionne pas. Toutes ces choses inconnues m'inquiètent, je me méfie de tout, je suis aux aguets.

Je suis le soldat en silence. Nous ne croisons personne. Finalement nous arrivons devant une grande porte blindée. Il pose sa main dessus et elle s'ouvre en coulissant sur les cotés.

Nous arrivons dans une grande salle avec une longue table, et au bout de la table Antioche, penché sur une carte. Il se redresse et m'invite à m'approcher. Je m'exécute.

- Bonjour Yliana.

J'incline légèrement la tête.

- Vous vouliez me voir ?

Il acquiesce.

- Nous sommes ici, me dit-il en désignant un point sur la carte, mais les Terres Oubliées ne sont pas indiquées.

- C'est normal, ces terres sont, comme leur nom l'indique, oubliées. Aucune carte ne les mentionne.

Je pose mon doigt sur un point de la carte, entre mon continent et celui des centaures.

- C'est ici que se trouvent les Terres Oubliées. Je ne connais pas votre vaisseau, sa vitesse, donc je ne peux pas vous dire pour combien de temps nous en avons avant d'y arriver.

- Ça n'a pas d'importance, je voulais juste savoir où elles se trouvent, me répond-il en entourant le point.

Il se tourne et ouvre la bouche, certainement pour me congédier, mais quelqu'un arrive.

- Antioche, regarde ce que j'ai trouvé !

Nous nous retournons en même temps vers le nouvel arrivant qui s'arrête en me voyant.

C'est un homme grand, brun aux cheveux courts. Ses yeux sont d'un vert profond, il est vêtu d'une tenue noire, près du corps et tient dans la main un échantillon qui ressemble à de la lave séchée.

Son regard me scanne de haut en bas, il fronce les sourcils.

Antioche se racle la gorge et dit :

- Reine Yliana, voici mon frère ainé, Orion.

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Bonjour, bonsoir !

Voici le treizième chapitre, j'espère qu'il vous a plu !

Il introduit un nouveau personnage, Orion. Des théories sur la suite ? N'hésitez pas à me partager votre avis, vos conseils si vous en avez, vos théories !

Le prochain chapitre sera publié Vendredi au lieu de Jeudi, je m'en excuse.

En attendant je vous souhaite une bonne journée/soirée, à Vendredi !

Léana