Pour Sauver mon Peuple

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Nous y sommes.

Les montagnes des Nains.

Je suis campée sur le dos de Vahyr et nous arrivons devant le palais du Roi. C'est un château taillé dans la montagne, et il y a une immense cour, largement assez grande pour accueillir Vahyr.

Je vois les Nains lever la tête sur nous, et j'entends leurs exclamations.

Je n'ai rien besoin de dire, mon dragon descend et atterrit dans la cour. Je glisse de son dos et atterrit souplement par terre. Vahyr tourne la tête de gauche à droite, et grogne devant les Nains qui se sont rassemblés autour de nous, terrifiés.

Des soldats sortent du palais, et se mettent en ligne devant nous. Malgré leur petite taille ils sont impressionnants. Ils ont des armures épaisses, et ils se sont munis de haches, ou de lances et d'épées à leur taille. Je me dis qu'ils sont bien braves, ils ne montrent pas un signe de peur à notre vue. 

Ils commencent à s'approcher en maintenant leur formation, et ça ne plaît pas à mon dragon.
Vahyr ouvre la gueule, montrant ses dents pointues, et j'entends le roulement caractéristique du feu qu'il s'apprête à cracher. Ce que les nains ignorent c'est qu'il ne lâchera pas ses flammes sans que je le lui ai demandé.

Je dépasse donc mon dragon pour arriver juste devant sa tête. Je me tiens droite, et je lance, d'une voix forte qui résonne dans la montagne :

- Thofrok ! Montrez vous !

Les soldats ont arrêté d'avancer, et les autres nains ne parlent plus entre eux. Le temps semble s'être arrêté.
Je garde mes yeux rivés sur la grande porte du palais. Au bout de quelques secondes, elle s'ouvre dans un grincement fort.

Thofrok apparaît, et je vois un mélange de surprise et de consternation sur son visage à la vue de Vahyr.

Il dépasse ses soldats mais ne va pas plus loin, gardant une distance avec nous.

Je pose ma main sur la tête de mon dragon qui referme sa gueule, se contentant de souffler de la fumée.

- Je suppose que vous avez reçu mon message, devine Thofrok qui a les yeux rivés sur Vahyr.

Pendant le vol ma colère est descendue, mais elle n'a pas disparu.

Je m'approche de quelques pas de mon homologue.

- Expliquez vous, ordonnais je avec une dureté qui ne me ressemble en rien.

Mon ton donne l'impression que je fais le procès d'un ennemi, et j'étais persuadée que d'être traité ainsi mettrait Thofrok dans tout ses états, mais il n'en est rien. Il pose les yeux sur moi, et c'est de la tristesse que j'y lis.

- Il n'y a rien à expliquer Yliana, mon messager vous a tout dit.

Je secoue la tête de gauche à droite et je serre les poings.

- Comment pouvez-vous faire ça ? Nous nous sommes mis d'accord tous les sept pour faire front, ensemble ! Vous étiez d'accord !  m'écriais je avec indignation.

Il hoche la tête, et son expression se fait plus dure.

- J'ai changé d'avis.

Je serre tellement fort les poings que ça en devient douloureux, je m'apprête à répondre mais il me devance.

- J'ai réfléchis, et je ne veux pas me battre.

Je m'écrie :

- Mais pourquoi ?

La Danse du Dragon et de l'ÉtoileKde žijí příběhy. Začni objevovat