Chapitre 1 - Pas de fumée, sans feu...

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Une semaine plus tard

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Une semaine plus tard

29 mars 2024

– Saloperie de bordel de....grogné-je, la mâchoire contractée par la douleur.

– Détends-toi, baby, faut souffrir pour être beau, lance la créature à la chevelure rouge flamboyante à mes côtés, un petit sourire amusé aux lèvres.

– Arrête, tu sais bien pourquoi je fais ça et ça n'a rien à voir avec le fait d'être beau car je m'en fiche de ça. C'est bientôt terminé  ?

– Tu me fatigues, soupire-t-elle en installant une autre bande de cire sous mon aisselle droite. Je trouve ça trop sexy les poils, chez un type, moi.

Je ne partage pas son avis. J'ai une sainte horreur des poils, en dehors de ce qui se trouve sur mon visage mais j'ai eu la malchance de naître avec une pilosité excessive. Plus je les chasse, plus ils reviennent, ces petits sournois. C'est qu'il a un sacré humour qui ne fait rire que lui, l'autre là sur ce son petit nuage à la con avec son auréole sur la tête.

Si je suis bougon  ? Quelque peu mais en général, je suis d'un naturel très attachant voir adorable. Beaucoup disent de moi que je suis malléable mais c'est parce qu'ils ne me côtoient pas dans l'intimité où je me replie systématiquement comme une moule dans son rocher pour me protéger et pour ça, je n'hésite pas à montrer les crocs ou à m'en servir. Enfin, j'ai une langue bien acérée que je sais utiliser à bon escient quoi.

Mais pourquoi est-ce que je m'inflige une telle souffrance qu'est l'épilation  ? Parce que je pense avant tout à me sentir bien dans mon corps plutôt que de plaire, comme font la plupart des gens. Le plus important c'est de s'aimer comme on est sinon personne ne sera capable de nous aimer en retour. Peut-être que je suis un peu trop pessimiste mais je ne cherche pas chaussure à mon pied donc ce n'est pas problématique. Je serre la mâchoire en attendant que Joyce tire sur la seconde bande de cire, me préparant à la douleur alors qu'elle me mime silencieusement ses excuses.

– Bordel  !

– T'es un peu chochotte quand même, heureusement que tu te fais pas le maillot en plus, me charrie-t-elle avec un sourire espiègle.

– Sale peste, baragouiné-je.

– Moi aussi je t'aime, baby.

Si quiconque nous voyait à l'instant T dans cette salle de bain, ça ferait bien jaser. Je suis seulement vêtu d'un boxer noir et Joyce porte un mini short de nuit et une brassière de sport. On ressemble à un petit couple car notre complicité saute aux yeux dès qu'on nous aperçoit ensemble et pourtant, il n'en est rien. Joyce est ma colocataire et meilleure amie. Quand j'ai débarqué à Middleston il y a quatre ans de ça, j'ai eu une chance incroyable de tomber sur elle. J'étais paumé, dans un pays où j'ai dû apprendre à perfectionner ma maîtrise de la langue et ses coutumes, avec presque plus un sou en poche mais une détermination sans faille pour fuir ma vie en France qui aurait pu tourner au drame, si j'étais resté.

The Show Must Go OnWhere stories live. Discover now