Chapitre 23 - Courage, fuyons

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Un frisson me parcourt la nuque et descend le long de ma colonne vertébrale, comme si une légère brise ou quelque chose, me chatouillait à cet endroit

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Un frisson me parcourt la nuque et descend le long de ma colonne vertébrale, comme si une légère brise ou quelque chose, me chatouillait à cet endroit. Je bouge mes épaules sans ouvrir les yeux car je n'ai pas envie de sortir du sommeil où je suis bien. Ça recommence, ça râpe ma peau et l'humidifie à la fois. Je ronchonne et fini par soulever une paupière. Étrange. Je ne reconnais pas l'endroit où je suis. En une fraction de seconde, mon cerveau me repasse les dernières informations. Mes vacances. La montagne. Cameron. Le bar. La bagarre. Cameron encore. Je bondis presque du lit dans lequel je suis et tire le drap sur moi pour masquer ma nudité. Bordel mais pourquoi est-ce que je suis à poil déjà  ?

La gueule de bois me cueille à l'instant et je grimace en sentant une main qui glisse sur mon poignet.

– Si j'avais su que mes baisers te feraient bondir comme ça de bon matin, je me serais abstenu, s'esclaffe celui que j'aurais aimé ne pas voir si tôt.

Je repousse sa main, pars à la recherche de mes lunettes pour me permettre d'y voir plus clair, bien que ça n'allumera pas la lumière à tous les étages dans ma cervelle engourdie. C'est lui qui finit par me les tendre et je grimace face à sa lèvre fendue et son poing abîmé.

– Est-ce qu'on a...

– T'es sérieux là  ? Putain d'habitude c'est moi qui fais le coup de l'amnésie à mes conquêtes. Ça pique, grince-t-il.

– Je ne suis pas l'une de tes conquêtes, me braqué-je. Et tu n'as pas répondu à ma question.

– Non, on n'a pas couché ensemble, si c'était ça la question.

– Alors pourquoi est-ce que je suis à poil  ? paniqué-je.

– Si ça peut te rassurer, on est à égalité.

Il soulève le drap avec un air taquin aux lèvres et je détourne aussitôt le regard après avoir constaté sa nudité. Merde. Des bribes de souvenirs me reviennent. Ses mains, les miennes. Une chaleur aussi torride qu'un volcan en éruption. Je tire un peu plus le linge, seul rempart à ma propre nudité avant de me laisser retomber dans le lit.

– C'est pas la peine de te planquer, j'ai vu ton corps sous toutes ces coutures. C'est gravé, là-dedans, confirme-t-il en tapotant sa tempe de son index. Tu regrettes, c'est ça  ?

– Oui, non enfin je sais pas, bafouillé-je en me tirant les cheveux. J'avais trop bu, je crois.

– Moi j'regrette pas si jamais tu te poses la question. J'ai aimé ce qui s'est passé entre nous.

Ma tête se tourne sur le côté pour le regarder.

– Ça n'aurait pas dû arriver. T'imagines si les autres ont compris  ?

– Aucun risque et si c'est le cas, je trouverais bien un mytho à leur servir.

– Tu vois, c'est bien ça le problème.

The Show Must Go OnWhere stories live. Discover now