Chapitre 17 - Le malade presque imaginaire

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Pourquoi dois-je être aussi émotif  ? Je me déteste de me rendre malade pour ce qui se passe et pourtant, je n'ai aucun contrôle pour mettre un terme à ce que je ressens

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Pourquoi dois-je être aussi émotif  ? Je me déteste de me rendre malade pour ce qui se passe et pourtant, je n'ai aucun contrôle pour mettre un terme à ce que je ressens. Notre baiser tourne en boucle dans ma tête depuis qu'il a quitté ma chambre la veille. J'ai presque la sensation de sentir encore ses mains sur mon corps qui m'explorent comme une nouvelle aventure. Son souffle chaud, sa langue qui se mélange avec la mienne, ses gémissements mais surtout, son début d'érection que je sentais contre ma cuisse. Pourquoi faut-il que le moment le plus excitant que j'ai connu, soit avec l'être qui m'insupporte le plus  ?

J'ai beau ressassé tout ça, il n'y a aucune issue favorable à cette histoire sans avenir. Je dois la tuer dans l'œuf, ne plus laisser les choses dégénérer à ce point. Évidemment que j'ai aimé ça, l'embrasser et qu'il m'embrasse en retour mais je ne suis pas assez solide pour vivre une relation aussi instable que celle qu'il me propose. J'ai bien compris que Cameron se cherchait, qu'il remettait en question ce en quoi il a toujours cru mais ça ne veut pas dire pour autant, que je suis prêt à lui offrir ce qu'il attend de moi. Je n'aurais pas la force. C'est pour ça que j'essaie de me dire que ce baiser n'était qu'une pulsion idiote et qu'il m'insultera la prochaine fois qu'on se verra en me reprochant d'avoir abusé de sa faiblesse. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas prêt à encaisser l'une ou l'autre de ces options.

Nous n'avons même pas pu nous expliquer au sujet de ce qui s'est passé dans le lac car l'accident de Margaret nous a plongé dans un univers anxiogène avant de nous rapprocher sans que rien ne soit prévisible. Je me sens tellement paumé. J'ai mal et je me sens nul. C'est peut-être pour cette raison que je me planque dans ma chambre comme un lapin de garenne dans son terrier, parce que je suis un lâche. Des grattements se font entendre dans le bois de la porte, je chasse les larmes sur mes yeux mais ne me lève pas pour aller ouvrir à Pepsi car même lui, je ne veux pas qu'il me voie dans cet état. Les chiens ressentent la tristesse, c'est pour cette raison que j'ai préféré dormir seul cette nuit. J'avais besoin de pleurer et de réfléchir sans qu'on ne cherche à me consoler.

La porte s'ouvre et je sais que ce n'est pas l'initiative de mon chien qui, malgré son intelligence, ne sait pas encore ouvrir une porte. Mon lit s'affaisse sous le poids d'une longue paire de jambes avant que ma colocataire ne se laisse tomber à mes côtés et que ses sourcils se froncent en découvrant l'état de mon visage. Tendant doucement une main vers moi pour effacer quelques perles salées, je fuis son regard car je ne suis pas en état de me justifier.

– Qu'est-ce qui se passe, baby  ? Tu devrais déjà être parti travailler mais tu es toujours dans ton lit et tu pleures. C'est à cause de Cameron, c'est ça  ? Qu'est-ce que cet abruti t'a fait encore  ?

– C'est juste que je ne me sens pas très bien, je vais demander à Jenny si elle peut me remplacer quelques jours, me justifié-je d'une petite voix enrouée.

– Pas à moi, baby. Je te connais par cœur et je vois quand quelque chose ne va pas. Là tu n'es pas malade, tu es triste et je veux savoir la raison.

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