Chapitre 30 - Ultime confrontation

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Le temps passe, les doutes restent mais les fissures de mon être arrivent à se solidifier à force de patience et d'amour

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Le temps passe, les doutes restent mais les fissures de mon être arrivent à se solidifier à force de patience et d'amour.

Déjà deux mois que mon ex a refait une apparition dans ma vie et avec le recul, j'ai compris que c'était un mal pour un bien. Certes, j'ai eu la peur de ma vie quand il m'a passé à tabac lorsque j'ai refusé de le suivre mais c'est aussi grâce à cette agression, que Cameron et moi, nous sommes rapprochés. Il a ouvert les yeux sur ce qu'il voulait, c'est-à-dire être avec moi, peu importe mon sexe. Toutes les déclarations à sa façon, qu'il ne cesse de me faire depuis, me donne une énergie que j'avais perdu. De mon côté, j'ai réalisé que je ne pouvais pas me priver toute ma vie de connaître le bonheur, encore moins depuis qu'Hugo m'a retrouvé. Je n'ai plus à me cacher, ni à mentir.

Du moins, en théorie car en pratique c'est plus compliqué. Bien sûr le brun et moi passons énormément de temps ensemble, c'est presque comme si on avait emménagé ensemble car il est constamment chez Joyce et moi, c'est un peu notre maison à tous les trois aujourd'hui. Je pensais que ça serait bizarre de cohabiter ensemble en sachant qu'ils avaient déjà été des plans culs mais j'ai décidé de ne pas me prendre la tête en me disant que nous avons tous eu une vie avant ça et qu'il ne faut pas en tenir compte. Quand ils couchaient ensemble, il ne s'était rien passé entre Cameron et moi. On est revenu il y a quelques jours seulement, Jenny avait pris le relais avec mes patients mais plus sa grossesse avance et plus ça devient compliqué alors il m'a fallu me remettre sur pied, me rappeler pourquoi j'aimais tant être au service des gens. C'est ma drogue à moi. Ma façon de me sentir utile. Oui la personne que j'aime, c'est lui mais aux yeux de la loi, je serais toujours marié avec Joyce sinon je peux directement rentrer en France ou peut-être connaître un aller simple pour la prison.

Plein de fois, j'ai songé à rentrer dans mon pays d'origine pour rendre sa vie à mon amie mais elle a refusé que je le fasse, craignant trop pour ma sécurité car il est évident qu'il est retourné là-bas vu que la police n'a pas mis la main sur lui, ici. Mon pays à moi, il est ici, désormais. Ça n'a pas été simple d'y trouver ma place mais les gens ici, m'ont adopté. Même le plus récalcitrant qui est aujourd'hui celui qui fait battre mon bat plus vite juste en pensant à lui. Nous avons appris la nouvelle à Margaret en premier, elle était surprise mais heureuse pour nous, comme Joyce et les amis de Cameron. C'est bête mais j'avais la pression, peur qu'ils ne m'acceptent pas, peur que l'homme que j'aime, fasse demi-tour si la nouvelle n'était pas bien prise.

Mais ça n'a pas été le cas. Depuis un mois maintenant, on ne se cache plus car à Middleston, les gens sont trop dans la bienveillance pour juger l'amour. Ce que j'appréhende plus, c'est la réaction des fans du brun. Je ne suis toujours pas à l'aise avec le fait que le monde entier puisse avoir les yeux braqués sur moi mais j'imagine que c'est le prix à payer quand on sort avec une rock star. Il y a des concessions à faire.

Aujourd'hui, Margaret nous a invités à déjeuner chez elle alors que nous ne sommes que mercredi, loin du traditionnel repas du dimanche mais je suis toujours ravi de la voir. J'ai d'ailleurs le plaisir de ne bientôt plus la compter comme patiente car son ulcère a presque disparu et elle n'aura bientôt plus besoin de mes services mais comme Middleston est un petit village, on se reverra sans aucun doute.

The Show Must Go OnWhere stories live. Discover now