Chapitre 31 - Nouveau départ

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– Qu'est-ce qui t'arrives, mon bichon, t'as le trac  ? se fout de ma gueule, ce crétin de Tyler

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– Qu'est-ce qui t'arrives, mon bichon, t'as le trac  ? se fout de ma gueule, ce crétin de Tyler.

– Vas-y casse-toi si c'est pour dire des conneries, me braqué-je.

– Oh c'est bon, j'déconne tu sais bien. Raconte, c'est quoi le problème  ?

– J'ai aucun problème  ! vociféré-je.

– Menteur. On est monté sur scène un tas de fois et je ne t'ai jamais vu avoir l'air aussi crispé.

– Bon c'est vrai, y'a bien un truc...

– Balance.

– J'ai peur qu'il n'aime pas, avoué-je dans un profond soupir.

– Qui  ? Julyan  ?

Évidemment, Julyan. Mon monde s'est divisé en deux depuis que je le connais. Une partie se consacre à la musique et l'autre, au blond insupportable dont mon cœur s'est entiché comme un fou furieux.

Il y a huit mois quand j'ai fait cette foutue chute sur scène, j'ai pensé que ma carrière était terminée. Que les fans et les journalistes m'oublieraient, que je ne serais plus jamais capable d'écrire la moindre chanson. Ce fut le cas pendant une période mais seulement parce qu'il bloquait mon évolution ou du moins, que je me refusais d'avancer. Il y a un mois, à peu près, je suis allé voir le chirurgien qui m'a opéré et selon lui, tout se remet correctement en place et rien ne s'oppose à ce que je remonte sur scène, à condition toute fois de ne pas faire de folie. Autant dire que j'ai sauté de joie dans son bureau, à cette annonce inespérée. Mon attelle est toujours en place et une opération est programmée dans quelques mois pour retirer le matériel à l'intérieur. Julyan ne cesse de me répéter que tout se passera bien, ce sale hypocrite qui est encore plus nerveux que moi à ce sujet.

Le temps à filer a une vitesse absolument incroyable mais je n'en regrette pas une seule seconde, pas même celles où je me suis comporté comme un véritable connard avec lui car nous avions besoin d'en passer par là, pour nous rapprocher. J'ai pris pas mal de masse musculaire dans les bras à force de me déplacer avec ces foutues béquilles donc je ne suis pas à plaindre car j'ai eu le soutien exceptionnel de Granny et de mon infirmier personnel, totalement dévoué au moindre de mes désirs et ça, de jour comme de nuit.

Dès que c'est devenu concret entre lui et moi, j'ai aussitôt insisté auprès d'April pour qu'elle mette un terme à cet arrangement avec Sofia. D'une façon radicale. Ça a foutu un bordel incroyable car Miss capricieuse n'était pas d'accord, j'ai été rebaptisé d'un tas d'insultes mais je ne voulais plus faire souffrir l'homme que j'aime car oui, je suis fou amoureux de cet homme. C'est étrange de se rendre compte qu'on peut aimer quelqu'un à ce point, c'est si puissant et ça donne encore plus le vertige que la célébrité. Se sentir aimé si intensément par une personne et l'aimer en retour, c'est la définition de ce que j'appelle, se sentir vivant. Le Français m'a ouvert les yeux sur qui j'étais, il m'a appris à me détendre et a accepté de ressentir l'intégralité de mes émotions sans jamais les refouler.

The Show Must Go OnWhere stories live. Discover now