Cameron est le leader du groupe de rock « One Night », imbu de sa personne, un ego à ne plus toucher terre. Il vit de sa passion pour la musique dans un excès sans frontières. Alcool, drogue, sexe. Il aime la vie qu'il mène et n'en changerait pour r...
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TW : ce chapitre contient une scène a caractère sexuel.
Une foutue semaine sans nouvelles de Julyan. J'ai la sensation que l'histoire se répète. Jenny est apparu un beau matin, celui suivant mon passage dans le lit du blond où nous avons échangé un baiser fiévreux qui me retourne encore les tripes. Ce n'est pas un hasard, je refuse d'y croire. La vérité, c'est qu'il fuit, encore. Si la première fois c'était compréhensible parce que je lui avais collé mon poing sur la tronche, là c'est tout simplement ridicule. Parfois je me demande qui est le plus mature de nous deux. Je ne prétends pas être plus courageux que lui mais pour ma part, j'ai des raisons de me faire petit.
Si je regrette ce baiser ? Absolument pas mais ce que ça a susciter en moi, ça me perturbe toujours autant. Je ne pensais pas être un jour capable, de ressentir du plaisir en embrassant un homme. Le truc c'est que je le sens, sans pouvoir l'expliquer mais je sais que ça vient de lui. Avec un autre, ça n'aurait pas été pareil. Je n'ai jamais eu envie d'embrasser un mec et c'est toujours pas le cas, aujourd'hui. Il n'y a qu'avec le binoclard Français, que mon corps rentre en transe, comme possédé par un être à l'opposé de ce que je suis.
Le désir que j'éprouve pour lui est en train de me rendre barge mais d'un autre côté, je lui suis reconnaissant de ne pas m'avoir suivi sous la douche juste après car si sur le coup, c'est ce que je désirais, après je n'aurais pas assumé. C'était trop précipité, nouveau et aussi excitant que terrifiant. Avec les femmes, je n'ai jamais eu à me poser de questions. Ça m'a toujours paru être la bonne chose à faire. J'éprouve une attirance pour l'une d'elles, on couche ensemble pour assouvir notre désir et on passe à autre chose. Basta. Pourquoi faut-il que Juylan vienne tout perturber dans ma vie qui était en ordre, jusqu'à présent ? Parce que plus rien ne va, depuis que je suis de retour à Middleston. C'est comme si tous les éléments s'étaient ligués contre moi pour me rendre maboule. La bonne nouvelle, c'est que l'hôpital psychiatrique va bientôt m'accueillir comme nouveau pensionnaire si je continue de me torturer l'esprit comme ça.
Une partie de mon corps le veut, l'autre me dit que c'est aberrant et qu'il faut que je me reprenne. C'est comme si un duel avait lieu à l'intérieur de ma propre enveloppe corporelle. Il y a des pour puis des contre. J'ai envie de découvrir jusqu'où peut me conduire ma curiosité et mon désir, tout comme je suis mort de trouille en considérant ça comme du n'importe quoi. Peut-être qu'au final, c'est la douleur de ma jambe qui me fait totalement délirer. Et si j'étais plongé dans un cauchemar en continu ? Ouais, peut-être que je suis dans le coma et que tout ce que je crois réel, n'est en fait que le fruit de mon imagination qui cherche à s'occuper en trouvant des scénarios distrayants. Merde. Il faut vraiment que je me change les idées et ça tombe bien car ce soir Tyler fête ses vingt-quatre ans.
Vêtu de ma tenue la plus rock n'roll, c'est-à-dire un t-shirt noir à trous, une veste en cuir et un jean que j'ai, par miracle réussi à enfiler avec l'aide de Jenny car tout est plus facile avec une femme, les gardes du corps me conduisent jusqu'à la maison de mon pote qui n'habite pas très loin. Une habitation similaire à celle de ma grand-mère mais où ses parents ont fait quelques améliorations depuis qu'il leur fait parvenir de l'argent tous les mois. Il n'y a décidément que Granny pour être aussi têtue et refuser de se servir du fric que je lui file. M'enfin, c'est un autre sujet ça. La façade verte, les nombreuses fenêtres brillantes de lumières qui m'éblouissent dans l'obscurité de la nuit qui tombe et la musique aussi assourdissante que le brouhaha causé par les discussions en tout genre, m'indiquent que je ne suis pas le premier à arriver.
