Chapitre 14 - Plus de peur que de mal

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Sortir de l'hôpital n'a pas été une mince affaire

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Sortir de l'hôpital n'a pas été une mince affaire. Les paparazzis pullulaient partout devant l'entrée. S'il y a bien une chose qui ne m'a pas manqué à Middleston, ces derniers jours, c'était bien ça. Le fait d'être traqué comme une bête sauvage, de les voir se bousculer pour avoir le meilleur cliché de ma gueule, même dans les pires moments. C'est le prix à payer quand on est célèbre, dire adieu à sa vie privée mais c'est pas pour ça que c'est évident à gérer au quotidien. Comme tout le monde, j'ai mes humeurs et parfois comme en ce moment, j'ai juste envie qu'on me foute la paix.

Quand je suis ressorti de la chambre de Granny qui était encore dans les vapes mais moins pâle que quand je l'ai trouvé, Julyan avait disparu. J'ai d'abord cru qu'il s'était tiré mais mes gardes du corps m'ont extirpé de ces vautours pour me conduire dans un petit hôtel à la façade jaunissante, à quelques minutes de l'hôpital. J'aurais pu jouer mon difficile en piquant un scandale digne d'une rock star mais mon cœur n'avait pas la moindre envie de batailler et mon énergie s'est fait la malle avec. J'ai donc passé la nuit dans cet hôtel qu'il a réservé et à présent, je sais qu'il a bien fait d'en prendre l'initiative car je n'aurais été capable de rien vu mon inquiétude pour ma grand-mère. Quand je l'ai vu s'effondrer sur le sol, j'ai cru que j'allais en faire de même. Je ne lui dis pas toujours mais je l'aime comme un fou.

Les premiers rayons du soleil éclairent enfin Los Angeles pour faire comprendre aux habitants qu'il est tant de se réveiller. Pour ma part, je n'ai quasiment pas fermé l'œil de la nuit, pour trois raisons. La première, mon inquiétude pour Granny. La deuxième, parce qu'il n'y avait plus qu'une chambre de disponible et que j'ai dû la partager avec lui et la troisième mais pas des moindres, ma jambe me fait un mal de chien et me démange, depuis des jours.

Du haut du fauteuil sur lequel je suis assis depuis des heures, j'observe les gens vivre leur vie comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Le mien ne tourne plus rond depuis ma chute. D'un revers de la main, je chasse mes larmes en regardant sur mon téléphone si j'ai de nouvelles réponses de la part d'April car c'est elle que j'ai appelé à la rescousse quand j'ai trouvé Granny à terre. Peu importe l'argent que ça coûte, je l'ai supplié de remuer ciel et terre pour faire venir un hélicoptère pour la transporter le plus rapidement possible à l'hôpital car l'idée de la perdre, me tue à petit feu. Elle l'a fait et je ne pourrais jamais assez la remercier pour ça. Pourquoi est-ce que le sort s'acharne sur moi, de cette façon  ? Et pourquoi est-ce que cette foutue jambe ne me fout pas la paix  ?

J'en ai marre  !

Je me débarrasse de mon foutu jogging, le seul vêtement assez ample pour ne pas frotter sur ma blessure et que je puisse le retirer sans difficultés. Mon attelle vole par la même occasion dans la chambre et mes doigts viennent gratter à l'emplacement de ma cicatrice. Celle-ci a pris une allure peu rassurante mais ce qui peut bien m'arriver à moi, m'importe peu. Mon téléphone sonne au même moment, je m'empresse de décrocher.

– Salut, c'est moi. Comment va ta grand-mère  ?

– April...je suis content de t'entendre. Les médecins disent que ça ira mais ils veulent la garder quelques jours en observation.

The Show Must Go OnWhere stories live. Discover now