Chapitre 39

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« Si tu veux pleurer, pleure si tu veux espérer prie, mais de grâce, ne cherche pas de coupable là où tu ne trouves pas de sens à ta douleur » de Yasmina Khadra.

« Libérée, Délivrée » chante mon portable pour me réveiller. J'ouvre doucement mes yeux. Il fait noir dans la chambre. Je me tourne dans mon lit. Je prends mon téléphone pour voir l'heure et savoir si David m'a répondu, mais non. Je tends l'oreille et je n'entends aucun bruit dans la suite. Les larmes commencent à couler sur mes joues. Pour oublier, je me lève et je vais dans la salle de bain.

J'enlève le pyjama et me mets sous la douche. L'eau est chaude, elle me brule. Je diminue la température. Je reste longtemps sous la douche jusqu'à entendre le bruit de la porte. Il est donc ici... Mais il n'a surement pas dormi ici. Je me pose un tas de questions. Je sors de la douche, rapidement habillée et je cours dans le salon. La porte de sa chambre est fermée. Je m'avance pour frapper à sa porte. Il l'ouvre brusquement. Je le regarde, il a l'air fatigué. Il ne sourit pas. Malgré tout, cela est un soulagement de le voir. Je crois qu'il m'a un peu manqué.

- Tu désires quelques choses ?

Je m'avance pour l'embrasser sur sa joue, il recule d'un pas. Je n'ose pas m'avancer à nouveau. Je n'aurai pas dû faire cela. Je hoche la tête et fait demi-tour pour aller dans la salle de bain pour me maquiller. Il claque violement la porte. Le fait d'entendre ce bruit me fait pleurer. Je m'assois par terre pour pleurer. Je ne sais pas combien de temps je suis là, mais David m'appelle pour le déjeuner.

Je commence à me maquiller. Je n'ai aucune envie de le voir... Il me fait souffrir. Peut-être c'est sa manière de ne pas culpabiliser, vu que je suis censée toujours être en couple avec Emilien. On n'aurait jamais dû aller si loin dans notre relation. Je l'entends se servir du café. Je finis de me maquiller et attend sept heures pour sortir de ma chambre.

David commence à me faire la morale, car je n'ai rien avalé ce matin. Je n'ai pas faim. Mon ventre me fait mal et j'ai envie de vomir, je ne peux rien avaler. Mais je n'arrive pas à me défendre face à David. Il n'a jamais été en colère comme cela contre moi. Je ne sais pas ce qu'il y a eu ou si c'est ma faute...

Nous sortons de la suite. David ferme la porte derrière lui. Il passe devant moi. J'ai du mal à le suivre, je dois limite courir. J'ai encore envie de pleurer. Dans l'ascenseur, David n'arrête pas de soupirer. Nous traversons le hall rempli d'hommes d'affaires au téléphone ou sur leur ordinateur ou tablette.

Les rues est pleines de monde. Le métro est bondé. Cela me fait un peu paniquer en plus d'avoir les larmes aux yeux. David m'agrippe par le coude un peu agacé. Il me traine jusqu'à la faculté. J'essaye d'ignorer mon cœur qui saigne.

La faculté est assez grande avec de grandes colonnes blanches. Le bâtiment est d'un blanc particulièrement neuf. On aurait dit que cela a été repeint il n'y a pas longtemps. Les grandes portes en bois sont ouvertes. Le hall semble être très vaste avec de nombreuses poutres en bois au plafond. Les murs sont blancs comme l'extérieur. L'éclairage est blanc froid, je trouve cela très joli.

Nous pénétrons dans la salle, il y a beaucoup de monde. Certaines personnes sont en robes, d'autre en costumes. C'est assez impressionnant. David me lâche le coude avant de rentrer. Il me présente un certain nombre de personnes. Je n'arrive pas à me concentrer, mais j'écoute sans rien dire.

Puis, nous nous installons dans un grand amphithéâtre composé d'une scène avec une dizaine de chaises devant un même bureau, les tables sont en bois et les bancs sont en velours rouge. Les tons sont les mêmes que dans le hall d'entrée.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Where stories live. Discover now