Chapitre 47

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« Depuis des mois, je retarde le moment de fixer par écrit notre dernière nuit. De retourner dans la réalité physique de ce moment de grâce – je pèse mes mots – dont je conserve que l'élan la densité, le mystère » de Didier van Cauwelaert.

Waouh !

Je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi joli, tout a été fait à mon gout, dans les tons bleus, avec une moquette au sol bleu foncé, trois murs bleus et deux blancs. Sur le mur du fond, il y a le lit baldaquin bleu orné de deux grands draps transparents et légers blancs. Sur le mur, il y a certaines de mes photos que j'ai sur mon ordinateur. Il y a une commode surplombée d'un miroir. Les vitres ont une vue plongeante sur la ville.


Dans la salle de bain, il y a une douche et une baignoire. La salle de bain aussi est grande et dans les tons bleus clairs. Il y a tous mes produits que j'ai emportés à Paris. Il y a aussi des serviettes blanches avec « Mon Ange » écris dessus. Je reviens dans la chambre. David est sur le pas de la porte.

- Merci, mais c'est un peu beaucoup. Cela doit être plus grand que mon appartement rien que la chambre, dis-je gênée.

- Ton ancien appartement, remarque-t-il toujours au niveau du cadre de la porte.

Je lui tends les bras pour l'attirer vers moi. Mais il ne bouge pas. J'ai l'impression d'être rejetée, encore une fois. Je baisse la tête et me retourne pour observer le paysage. Je caresse en même temps la douce couverture bleu du lit.

- Alexie. Dans cette zone, c'est chez toi. Je veux que tu t'y refugies quand tu ne veux plus me voir. Je n'y rentrerai pas. Je veux que cela soit ton chez toi.

Je me retourne. Je trouve cela adorable, mais je ne me sens pas réellement chez moi, malgré les nombreuses ressemblances. Je regarde encore partout avant de revenir vers lui et de lui poser un bisou sur la joue.

Il me prend la main et nous redescendons. Nous passons devant le salon immense dans les tons marron clairs. Et nous rentrons dans la cuisine américaine. En fait, le salon, la salle à manger et la cuisine ne font qu'un. Le salon est plus bas que la cuisine et la salle à manger. Il y a une marche pour y accéder. Tout la pièce est ouverte sur un balcon avec une vue imprenable sur la ville. Il y a de la verdure sur ce balcon.

David commence à sortir deux assiettes et met le four à chauffer. Il sort de l'eau fraiche qui verse dans deux verres. Je m'approche du bar et m'assoit sur un des tabourets hauts. Je mets mes mains sur le genou. Je ne sais pas trop comment me comporter. Je suis un peu perturbée par ce décor de rêve.

Il se rapproche de moi pour regarder mes mains avec encore du sang dessus. Il me fait enlever mon débardeur et me donne un de ses T-shirts blancs. Il se retourne alors pour ne pas me voir en soutien-gorge. Il reprend mes mains pour me les passer sous l'eau froide. Cela picote un petit peu, mais tout se calme quand il commence à me masser délicatement les mains. Une fois le sang parti avec l'eau, il me prend les mains et les essuies avec un torchon. Je retourne m'assoir en le remerciant. Il est toujours attentionné pour moi. Je trouve cela adorable, j'en ai presque oublié l'épisode à la gare.

Il finit par nous servir le repas. C'est un Hachi Parmentier. Il est délicieux. On sent l'odeur dans toute la cuisine. Je commence à manger doucement. David me regarde un peu manger avant de prendre sa fourchette et de faire de même. Il finit son assiette en silence. Cela fait un peu de bien. Je prends les assiettes pour faire la vaisselle.

- Eh ! Miss laisses cela. Linda est là pour cela.

- Oh, mais non... Dis-je avec une tête de chien battu.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Where stories live. Discover now