Chapitre 57

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« Une révélation est la compréhension de ce que l'on sait déjà. C'est le chemin qu'emprunte chaque artiste. Ce tunnel imprécis d'heures ou d'années. Qui mène au moment où l'on peut enfin dire : c'est maintenant » de David Foenkinos.

Il s'approche de moi avec son T-shirt blanc et son jean bleu marine. Il s'est changé depuis tout à l'heure. Il me regarde droit dans les yeux. Cela est beaucoup trop intense pour moi. Je baisse les yeux, en m'arrêtant net au niveau de la porte fenêtre. Il a mis des règles, mais est en train de les violer.

Il est plus qu'à quelques centimètres de moi. Je mets mes mains sur son torse comme pour vérifier qu'il est bien là, dans ma chambre. Je pose ma tête sur son torse pour le sentir un peu plus. Il passe ses mains sur mon dos pour me caresser. Nous restons ainsi un petit moment. Son cœur bat fort, mais il est plus calme que dans le salon.

Je relève la tête pour le regarder. Il a les yeux vides comme s'il voyait un fantôme ou quelque chose d'horrible. Je caresse doucement son torse en attendant une réaction de sa part, mais il ne bouge pas. J'essaye de parler, mais dès que j'ouvre la bouche aucun mot ne veut sortir de cette dernière. Les larmes commencent à couler le long de mes joues. J'ai l'impression qu'en ce moment je passe de la joie aux larmes en pas longtemps.

Il me porte alors dans ses bras en posant ma tête dans son cou. Il se dirige vers la sortie de la chambre. J'entends pour la première fois sa voix pour appeler Linda et lui dire qu'elle peut s'occuper de ma chambre. Il traverse le couloir et se dirige vers le dressing. Il me pose au sol et me passe un maillot de bain. Je le regarde bizarrement. Il me fait un petit sourire et sort de la pièce. Je l'entends s'éloigner. Je pense qu'il veut que l'on se détende un petit peu. Je regarde le maillot qui était bleu foncé. Je le trouve magnifique.

Délicatement, je me déshabille en rangeant mes affaires sur une étagère de l'immense dressing, décoré dans des tons très clair. Les étagères sont en bois de chêne clair et les murs étaient blancs. Je passe le maillot sur ma peau douce d'hier soir. J'aime bien quand j'ai ma peau qui brille à la lumière comme actuellement.

Je pousse la porte pour essayer de trouver David dans l'appartement. J'avance très vite jusqu'à la mezzanine, mais je ralentis quand je passe dans son couloir sombre. Ce dernier me fait encore un peu peur. En plus, je n'ai aucun droit. Je regarde partout et en arrivant à son dressing, j'ouvre la porte doucement. J'aperçois David en train de ranger ses affaires. Il est en short de bain noir. Son dos est complétement nu. On peut voir ses muscles se former sous mes yeux. C'est super sexy, il est tellement sexy.

Quand il entend la porte, il se retourne. Il est surpris de me voir, cela se voit à ses sourcils qui se soulèvent. Il finit ce qu'il fait avant de s'approcher de moi. Il n'a pas décroché de sourire. Cela m'inquiète, mais je ne me retourne pas pour m'enfuir.

Il passe à côté de moi et prends ma main pour m'attirer dans le couloir, puis l'escalier et enfin la pièce possédant une piscine. Il me montre ma serviette. Il ne m'a encore jamais parlé depuis tout à l'heure. Je m'assois sur une chaise longue, sans savoir quoi fait. Il s'étire et vient vers moi. Il se met à genou en prenant mes mains. Il me regarde.

- Alexie, on en parle plus tard, se dit-il doucement.

J'aurai aimé en parler maintenant. Je tourne la tête en signe de non. Je n'ai aucune envie d'attendre. J'ai une boule au ventre depuis plusieurs heures. J'ai vraiment peur de sa réaction, de ses réactions.

- D'accord. Tu veux quoi toi ? Me demande-t-il. Pour Emilien, je veux dire. Enfin, ses messages, tu veux faire quoi ?

Je ne sais pas trop quoi répondre. Je ne sais pas encore ce que je veux. Enfin si, je ne veux plus le voir, je veux qu'il disparaisse de ma vie et de mon passé. Même si cette dernière idée n'est pas vraiment possible.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant