Chapitre 3 - Avenir

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Métro, boulot, dodo. Autant dire que la routine avait belle et bien repris son cours. Si on m'avait dit que j'allais m'effondrer sous la tonne de devoirs qui m'attendait chaque soir en rentrant, je n'aurai jamais prié aussi fort pour que l'été se finisse rapidement. La semaine avait été longue et lourde. Bien que mes profs étaient agréables et que ma relation avec Andy se portait pour le mieux, mes journées semblaient totalement.. Vides. Je ressentais, sans pouvoir l'expliquer, un vide considérable. C'était sûrement de l'ennui. Oui sûrement. J'avais espéré que cette année soit la plus belle de toute, pleine de chamboulements et d'entrain mais pour le coup, tout était plutôt platonique. Ou devrai-je dire nulle à chier ? Calmons nous.

Je soupirai. Actuellement, je me trouvais en cours de maths renforcé. C'était un cours totalement indépendant de ma classe, et pour le coup je ne connaissais absolument personne. Je me mis à observer discrètement la salle pleine d'inconnus. Au premier rang, il y avait une fille aux cheveux violets. Elle portait un jean simple et une chemise basique. Il me semblait qu'elle était jolie mais je n'en fus pas sure. Tous abordaient une expression que je pourrais comparer à celle d'un mort-vivant. C'est si amusant aussi, les maths. Ma remarque intérieure me fit sourire. Mon regard se dirigea vers le fond de la salle. Un enchaînement de garçons bavardant, jouant et pour certains dormant défila. Mon attention fut attirée par un en particulier. J'aurai reconnu ses cheveux noirs et ses mauvaises manières entre mille. Je fronçai les sourcils, m'apprenant à me retourner quand son regard se planta dans la mien puis me toisa. J'hallucine. J'étais vraiment agacé. Ce mec m'agaçait. Con. Quel était son putain de problème ? Je ne le connaissais ni d'Adam, ni d'Eve. Mme Bourg déblatérait sa science mais je ne l'écoutais plus. Je ne pouvais tout simplement pas, à cause du Con qui avait éclaté de rire pour je-ne-sais-quelle-raison et qui ne la fermait plus. Tout les regards se portèrent alors vers lui. Il riait tout seul, tel un dérangé. Je ne pu être me contenir.

- Est-ce que tu pourras la fermer ? dis-je brutalement. S'il te plait.

J'avais ajouté ces derniers mots avec une hypocrisie totalement volontaire.  C'était désormais moi que l'on regardait. Je ne savais absolument pas ce qui m'avait pris mais je ne supportais pas ce mec. Plus tard, je mis ça sur le compte de la fatigue de 17h.

Cet idiot avait enfin arrêté de rire et me regardait désormais avec dédain. Rien à foutre mon grand. Avant qu'il puisse me répondre quoique ce soit, Mme Bourg qui n'était visiblement pas enchantée prit la parole.

- Mademoiselle Varez ! s'écria t-elle. Je ne vous permet pas. Puisse que vous aimez tant le silence, vous serez ravie d'apprendre que je vous colle ce samedi.

Je levai les yeux au ciel, nullement surprise. L'autre abruti me jetait désormais un regard triomphant, qui disparu aussi vite qu'il était apparu.

- Vous également, Monsieur Devros, repris Mme Bourg. Maintenant, je vous priai de bien vouloir suivre un tant soit peu.

Je faillit pouffer de rire, mais me contentant d'un sourire. Ducon.
J'essayai tant mieux que mal de reporter mon attention sur le cours mais ce fut peine perdue. J'étais toujours sur les nerfs à cause de ce Devros. Pourquoi était-il aussi antipathique avec moi ? J'étais une fille tout ce qu'il y avait de plus basique. Brune, aux yeux noisettes. Quelques taches de rousseurs plus brune que rousse couvraient légèrement mon visage. Bien que je ne dépassais pas le mètre 60, j'endossais à moi seul toute la maladresse du pays. Je n'aimais pas me faire remarquer, d'ailleurs j'étais encore perplexe suite à ma dernière intervention. Il me faisait sortir de mes gonds.

La sonnerie retentit à 18h00, signe de la délivrance. Il faisait déjà nuit. Déprimant. Alors que je commençai à marcher en direction de la maison, mon téléphone sonna.

-Salut maman, dis-je légèrement en répondant.

-Coucou princesse ! Est-ce tu pourrais rapidement passer me voir ? J'ai quelques chose pour toi, me répondit-elle, mystérieuse.

-Oui bien-sûr, j'arrive dans 10 minutes.

-A toute suite.

Ma mère habitait dans le quartier, encore plus prêt du lycée que la maison. Pourtant je j'habitais pas avec elle. Après la séparation de mes parents, j'étais restée avec mon papa et je pense que c'est mieux ainsi. Cela ne m'empêchait en aucuns cas de profiter de ma mère quand je le voulais.

J'arrivai devant son immeuble. Depuis le balcon du dernier étage je l'aperçu, et elle remarqua également ma présence. Je lui souris et me dirigeai vers le halle. Une fois dans son salon, je m'écroulai sur le canapé, crevée. Je ne savais même pas si j'aurai la force de rentrée chez moi ce soir.
L'appartement de ma mère était digne des plus belles publicités d'Ikea. Et puis il avait toujours cette odeur de framboise. Vraiment étonnant. Elle me regardait maintenant, malicieuse.

-Allez, crache le morceau ! lui lançais-je, désormais curieuse.

Elle sortie brusquement de la pièce et revient quelques secondes plus tard, une enveloppe à la main. 

- Tiens. Elle est arrivée ce matin, le dit-elle toute excitée.

Je retint mon souffre. Enfin. Dans cette lettre, ce trouvait précisément mon avenir. Je relâchais la pression. C'est parti. Et je la déchirai.  

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On commence à avancer un peu :D.
Qui est-donc ce Con comme dirait Thaïs ? Je suis sûre que vous avez déjà une idée. :)
J'essaierai de poster un chapitre ce week-end !

Attach(i)ante (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant