Chapitre 44 - Goodbye

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- Point de vue de Thaïs -

Il serre ses mains autour du volant. Ce qui sortira de ma bouche sera déterminant.

- Alors ? finit-il par s'impatienter.

La réponse à son avenir, et par conséquent au mien est écrite ici. Noir sur blanc. Je suis pétrifiée. Je relis silencieusement ce mot, des dizaines de fois, de peur d'avoir mal lu.

Admis.

Ce minuscule mot, ce putain de soulagement. Il a réussit. Mon dieu, mon cerveau est en ébullition.

- Thaïs, merde !

Oups. Je l'avais complètement oublié. Je me tourne vers lui et mon grand sourire, ainsi que les larmes de joies qui dévalent mes joues doivent en dire long. Nous avons réussi.

- Ça te dirait de partir avec moi ? lui chuchotai-je.

Ethan ferme les yeux et prend une grande inspiration. Il freine si brutalement que je manque de cogner mon front contre le tableau de bord. Il se détache d'un mouvement et m'attrape le vissage d'une main vigoureuse. Ses prunelles brillent. Elles sont si captivantes que j'ai du mal à respirer correctement.

- Je t'aime putain, lâche t-il.

Si fort, si clair. Je ne me lasserais jamais d'entendre ces mots. Ses lèvres s'écrasent sur les miennes et je ne contrôle plus ma main qui empoigne ses cheveux fraîchement coupés.
Mon corps tout entier est en éveil, mon cœur bat la chamade. Comment un baiser peut-il me faire ressentir autant d'émotions à la fois ?

Je passe au-dessus du levier de vitesse et m'installe à califourchon sur lui. Si fort, si vite. Ses gestes sont si habiles que s'en est étonnant. Je gémis quand sa main passe sur mon short. Bordel. En un mouvement, elle franchit l'élastique de ma culotte. Je ne peux retenir un gémissement. 

- Ça te dirait de t'envoyer en l'air avec moi ? me souffle t-il dans le creux de l'oreille.

Je ris doucement et emprisonne de nouveau ses lèvres. Ouais ça me dit bien.

**

Je pars demain matin. Quelle idée de partir si tôt. Merde. Ethan dort, enroulé autour de moi. Il ne veut pas me laisser partir, et il se bat contre lui-même. Je l'aime pour tout ça.

Il n'a pas beaucoup parlé depuis que nous sommes rentrés. A sa décharge, il a engloutit une pizza entière et a filé au lit. Je jette un coup d'œil au réveil. Presque 17h. Ça fait quasiment quatre heures qu'il s'est endormi. Je crois qu'il m'évite. Moi, je n'ai pas réussi à fermer un seul œil. Mon esprit vagabonde et divague à mesure que j'imagine ma vie à New-York.

Les études dont j'ai toujours rêvé, dans une ville de rêve. Je devrais être surexcitée, et dans un sens je le suis mais rien ne saurait combler le vide qu'il laisse. C'est impossible. Chaque jours je m'aperçois que je ne peux pas vivre sans lui. Chaque épreuve n'a fait que renforcer mon amour pour lui, ainsi que ma dépendance. J'ai essayé, mais je n'y arrive pas. S'en est même effrayant, de constater à quel point notre bonheur peut dépendre d'une seule et unique personne. Un seul être capable de vous rendre heureuse aussi bien que de vous anéantir.

- A quoi tu penses ?

Sa voix me parvient de façon lointaine, je reviens à la réalité. Il est couché sur le ventre, la tête sur l'oreiller et tournée vers moi. Ses beaux yeux me fixent, à la recherche d'une réponse. 

- A toi, répondis-je tranquillement en tournant mon visage vers le sien.

Il hoche la tête et me plante un rapide baiser sur les lèvres avant de se lever du lit. Il flippe. Il y a quelque chose qui ne va pas. Je me lève à mon tour et le suit vers la cuisine. Il est entrain de se servir un verre d'eau quand je le lui prends des mains avant de le poser énergiquement sur le côté.

Attach(i)ante (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant