Chapitre 9

93 11 9
                                    


" Cher Sam,

Si tu lis cette lettre, c'est que je suis mort. L'espèce humaine est en grand danger. Tu dois te dépêcher de la trouver ! Cette fille est la raison du retour d'Avery.

Lena Briggs, des années qu'on la cherchait et pourtant elle se trouvait si près. Je ne peux t'en dire plus dans cette lettre au cas où elle se trouverait entre de mauvaises mains. Mais tu dois découvrir la vérité et tous nous sauver ! Pour ça, tu auras besoin de connaître l'histoire réelle et non celle qu'on a dût te raconter.

Dans cinq maisons différentes, monuments, magasins du village seront cachés des parties de l'histoire. Résous les énigmes et trouve les. Mais rappelles-toi que tu n'es pas le seul à les chercher, alors tu dois te dépêcher.

Sam, tu dois protéger la fille, Lena. Si Avery la trouve, elle la tuera. Et sa mort nous entraînera tous avec elle. "

Lena fixa quelques instant la lettre, elle parcourait une énième fois les lignes manuscrites. Sa tristesse s'était tournée en haine contre Avery. Elle se sentait comme un simple pion dans une partie d'échecs perdue d'avance. Elle reposa la lettre sur l'étagère et se dirigea vers la porte puis elle sortit de la petite pièce.

Elle ne savait pas vraiment quoi faire alors elle entreprit d'explorer un peu l'étage. Le couloir était immense mais seulement trois portes remplissaient le vide. Aucun tableau, aucun tapis, aucun meuble, rien ne se trouvait sur son chemin. La maison toute entière semblait ne pas posséder grand-chose, juste le strict minimum.

Elle continua de longer les murs et elle s'arrêta une nouvelle fois devant une porte. Elle l'ouvrit pour jeter un coup d'œil à ce qu'elle renfermait. Elle retint un cri et recula avant de se retrouver appuyée contre le mur. Ce qui la choqua le plus n'était pas le corps de la pauvre personne au sol qui se vidait peu à peu de son sang, ni ses yeux plantés dans ceux de la jeune fille qui la fixait sans vie mais le message écrit d'un rouge écarlate sur le mur.

" Tic-tac, trouve l'horloge dorée qui te protégera de la nuit mais ne laisse pas le chasseur la trouver avant toi, tic-tac."

La jeune fille ne perdit pas de temps et courut en bas des escaliers avant de se stopper. Elle regarda autour d'elle pour un quelconque signe de danger. Et si le tueur était encore là. Elle fut soulagée de ne rien remarquer d'inhabituel ou de nouveau.

Elle reprit son chemin. Elle se dirigeait tout droit vers la porte d'entrée. D'une main tremblante, elle ouvrit la porte avant de se faire frapper par un coup de vent. La tempête était finalement arrivée.

Elle retourna à l'intérieur pour enfiler quelques habits, attraper de la nourriture ainsi que des couvertures. Elle finit par sortir du confort que lui avait apporté la petite maison brune.

Elle avança tant bien que mal, s'engouffrant peu à peu dans un nouveau quartier du village qu'elle n'avait pas encore vue. Chaque pas était lourd de fatigue. Elle marchait contre le vent, elle ne pouvait pas faire demi-tour à cause de l'opacité du brouillard. Alors elle continua de marcher, elle se laissa guider par le sifflement du vent entre les arbres sans jamais s'arrêter.

Ses pieds lui faisaient extrêmement mal et les blessures à sa hanche ainsi qu'à son épaule n'aidaient en rien. Elle était partie à la recherche de l'horloge dorée sans avoir la moindre idée où celle-ci pouvait se trouver. Plus le temps passait et plus la nuit prenait place. Lena ne voulait pas avoir à confronter une nouvelle fois les bêtes qui se cachaient dans l'ombre et la fixaient d'un regard meurtrier, un regard de prédateur attendant le moment propice pour sauter sur leur proie et la dévorer.

Le brouillard s'était dissipé, du moins c'est ce qu'elle croyait. Mais quand elle releva la tête, elle remarqua le pavillon qui la protégeait. Elle ne voulait pas se fatiguer à lutter contre la tempête, elle recula jusqu'au fond, s'appuya sur une des poutres. Une nouvelle fois, une porte lui bloquait l'entrée. Elle la pensa fermée, elle voulut s'asseoir contre celle-ci mais tomba tête face contre le sol. La porte s'ouvrit lentement et laissa échapper un grincement.

Lena ne perdit pas de temps et se releva avant d'y entrer. Elle resta quelques instants à l'entrée et chercha un interrupteur mais elle n'en trouva aucun. Elle finit par continuer dans le noir. Elle ne distinguait que l'horloge dorée qui se tenait au milieu de la pièce. Elle avança prudemment vers celle-ci, évitant de tomber encore une fois. Maladroite était un faible mot pour la décrire.

Malgré ses efforts elle se prit les pieds dans des chaînes et tomba, elle atterrit droit dans l'horloge qui tomba au sol et se fracassa. Lena fronça les sourcils, l'horloge n'était pas du tout en or mais en simple verre tinté. Elle se releva lentement, elle mit du temps à remarquer la soudaine apparition de lumière dans la pièce.

Elle fixa les chaînes négligemment jetées au sol sur lesquelles elle venait de trébucher. Puis elle reporta son attention sur l'horloge. Elle remarqua un petit billet qui se trouvait au milieu des débris de verres. Elle le ramassa avant d'essayer de déchiffrer ce qu'il pouvait bien dire.

"Cours"

Il n'y avait rien d'autre que le mot qui était pratiquement illisible. Elle retourna le papier en cherchant un indice ou un message caché mais il n'y avait rien. Elle se retourna pour découvrir le reste de la pièce mais elle se stoppa net.

Ses pieds refusaient de bouger, tout son corps était paralysé. Sa main s'ouvrit et laissa le papier tomber jusqu'au sol. Elle fixa la créature qui se tenait assise devant elle et eut une soudaine sensation de déjà-vu. Ses jambes qui étaient jusqu'à là collées au sol commencèrent à bouger et la faisait reculer vers la porte.

La créature devant elle ne bougea pas pour la stopper, mais inclina tout de même la tête vers la droite. Il fixait les moindres mouvements de la jeune fille. Celle-ci recula une fois encore et se retrouva à l'extérieur. Elle se retourna avant de vouloir partir en courant mais fût paralysée par la proximité de la bête. Elle pouvait sentir son souffle chaud contre son oreille et ses griffes s'enfoncer dans son avant-bras. La bête se colla contre la fille avant de lui murmurer à l'oreille d'une voix calme et inhumaine :

- On ne t'a jamais dit qu'il ne fallait pas sortir la nuit car les grands méchants monstres allaient te dévorer ?

Il ricana, toujours si proche de la jeune fille, qu'elle pouvait sentir ses griffes tracer une coulée de sang le long de son bras. Lena ferma les yeux n'osant pas affronter son regard et attendit sa fin. Elle attendait qu'il en ait marre de jouer avec elle et qu'il décide de l'achever. Mais rien ne vint. Les minutes passèrent et Lena ne sentait plus sa présence, alors elle se risqua à ouvrir ses yeux et fixa le vide devant elle.

Elle prit son courage à deux mains, son élan pour s'enfuir mais ne fit que quelques pas avant de sentir une main attraper sa cheville et la tirer vers le bas. Tout son corps se faisait tirer en arrière par une telle force qu'elle en perdit le souffle et tomba au sol. Elle reprit ses esprits avant qu'il ne soit trop tard. Elle eut tout juste le temps de s'accrocher à la commode à côté de la porte avant que la lumière ne disparaisse et les plonge tous les deux dans l'obscurité totale. Elle essaya de se débattre pour se libérer de son emprise mais plus elle bougeait, plus elle se rapprochait de la créature.

La bête se plaça au-dessus de la fille. Elle la plaquait au sol avant de lui enfoncer les griffes dans la hanche. Lena cria d'agonie pendant que la douleur insoutenable la traversait. La lumière se ralluma à nouveau et elle put distinguer les yeux rouges perçants de la bête. Elle essaya de se libérer mais cela ne fit qu'empirer la douleur. Elle sentait les griffes s'enfoncer de plus en plus dans sa hanche. Si elles s'enfonçaient encore un peu plus, elles ressortiraient dans son dos.

Un bruit de coup de feu se fit entendre devant la porte et Lena vit la bête retomber au sol à ses côtés, un trou en pleine tête. Sa cervelle s'était répondu au sol autour des deux corps.

Lena tourna la tête et soupira de soulagement en reconnaissant la personne qui se tenait devant l'entrée un fusil de chasse à la main. Elle ne pensait pas le revoir d'aussi tôt... Encore moins de découvrir son apparence... Elle releva les yeux et fixa son visage avant de murmurer son nom le regard posé sur lui.

L'ombre.

Elle ferma les yeux et se laissa absorber par l'obscurité. Elle ne pouvait plus supporter la douleur de ses blessures, du déjà-vu.

A/N

La bête-créature n'était pas un chasseur !
L'ombre est Sam si vous ne l'aviez pas deviné :)

HuntedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant