Deuxième tome - Quatrième chapitre

8.6K 552 134
                                    

« La mort tombe dans la vie comme une pierre dans un étang : d'abord, éclaboussures, affolements dans les buissons, battements d'ailes et fuites en tout sens. Ensuite, grands cercles sur l'eau, de plus en plus larges. Enfin le calme à nouveau, mais pas du tout le même silence qu'auparavant, un silence, comment dire : assourdissant. »

La rue était calme. La nuit tombait et apportait avec elle son lot de fraîcheur, ce qui fit du bien à Fred Weasley, qui avait connu de nombreuses montées de chaleur dans la journée. Il examina la maison qui se trouvait devant lui. C'était une grande maison aux pierres rouges et aux volets beige. Il essayait, en regardant les briques devant lui, de comprendre ce qui avait bien pu arriver à Angelina. Pourquoi elle était arrivée en panique dans leur boutique et pourquoi elle n'avait pas voulu s'adresser à George. L'endroit semblait calme, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Il échangea un coup d'œil entendu avec son frère et tous deux s'approchèrent de la porte d'entrée qu'il martela de trois coups. Ils étaient déjà venus chez Angelina, ils connaissaient ses parents, et il n'attendait plus qu'une chose, que la porte s'ouvre afin d'avoir le fin mot de l'histoire. Cependant, le silence continua de résonner autour d'eux et personne ne vint ouvrir la porte. Il réitéra son geste deux fois avant que George ne sorte sa baguette.

- Tu veux forcer l'ouverture de la porte ?
- Ça avait l'air suffisamment important pour qu'on le fasse, répondit George.
- D'accord, vas-y.

Il entendit son frère marmonner la formule en pointant sa baguette sur la serrure, et après avoir entendu un petit tintement, ils eurent enfin accès à la maison de leur camarade de classe. Ils échangèrent un nouveau regard avant de pénétrer dans la maison. Le silence résonnait autour d'eux et Fred trouvait l'ambiance lourde, pesante. Ils passèrent de la cuisine, au salon, à la chambre d'Angelina, mais ils ne virent personne. Sur le plan de travail traînaient encore des restes de repas, ce qui alarma encore un peu plus les deux frères.

- Elle ne t'a vraiment rien dit de plus à la boutique ? insista Fred une nouvelle fois.
- Non, elle voulait que tu sois là.
- Ok, ça devient vraiment étrange. Tu crois qu'on doit prévenir quelqu'un ?
- Ils sont peut-être partis voir de la famille, proposa George.

Fred fit une grimace qui fit clairement comprendre à son frère qu'il n'avait pas l'air de cet avis, pas du tout, même. Ils firent inutilement le tour du propriétaire une deuxième fois, où les jumeaux s'attardèrent dans la chambre de leur amie. Le lit était fait au carré, et Fred reconnut là l'une des caractéristiques que se partageaient Hermione et Angelina. Elles ont beau sembler différentes en tout point au premier abord, Fred s'était rapidement rendu compte qu'elle avait certains traits de caractère similaires, comme une certaine tendance pour la propreté et l'organisation. Il regarda rapidement dans l'armoire pour voir si des habits manquaient, mais tout semblait être à sa place. Il chercha la baguette de cette dernière et fut rassuré de ne pas la trouver. Quoiqu'il arrive, avec sa baguette sur elle, Angelina était au minimum en sécurité.

- Il faudrait qu'on trouve les adresses des personnes de sa famille pour aller vérifier chez eux, annonça George, qui revenait de la chambre parentale.
- Ils doivent avoir ça dans le salon, j'ai cru voir un bureau, répondit Fred en quittant la chambre derrière son frère.

Ils traversèrent le couloir, baguettes baissées, et le reste des évènements se déroula en un éclair. George s'apprêtait à parler lorsqu'un sortilège venant de leur droite alla le percuter de plein fouet sur les côtes. Il n'eut que le temps d'écarquiller les yeux avant de s'effondrer à terre, sous le visage horrifié de son frère qui avait assisté à la scène. Lorsque le corps de George toucha le sol, Fred vérifia qu'il respirait toujours puis, une fois rassuré, il l'enjamba et s'approcha de la porte de la salle de bain d'où venait le sortilège. Il tendit l'oreille à l'affût d'un quelconque bruit, mais n'entendit rien, si ce n'est le son de sa propre respiration. Lorsque le rouquin fut près de la porte, il ne réfléchit pas et pointa sa baguette en direction de la salle de bain pour lancer un sortilège de stupéfaction. Malheureusement, il tirait à l'aveugle et il entendit son sortilège ricocher contre un objet en verre qui explosa. Le souffle court et inquiet au sujet de son frère, Fred se prépara à lancer un deuxième sortilège, mais l'autre personne présente fut plus rapide que lui et le sien passa à un cheveu du visage du rouquin. Il sentait son cœur s'emballer alors qu'il se demandait qui pouvait bien se trouver dans la salle de bain, et c'est alors qu'il décida de changer de tactique.

Eternally Mine (Terminée) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant