Eternally Mine (Terminée)

Epilogue.

(A lire avec Time de Hanz Zimmer si possible.)

Il faisait froid chez les Weasley, ce soir-là. Oui, je me souviens comme il faisait froid. Un feu avait été allumé dans le salon, mais un claquement de porte un peu trop fort l'avait poussé à s'éteindre. Personne n'avait eu le courage de le rallumer. Tout le monde était allé se coucher en se disant que sous les couettes, il ne ferait pas froid. Quelle douce illusion.

Il faisait encore plus froid, là-haut, dans les chambres. J'avais beau tourner en rond dans le lit et m'emmitoufler dans les draps, rien n'y faisait. Je ne comprenais pas comment certains avaient réussi à s'endormir. Alors je me suis levée, dans l'idée d'aller boire une boisson chaude, probablement.

En arrivant dans le salon, j'ai senti une nouvelle source de chaleur, et j'ai constaté avec soulagement que quelqu'un avait rallumé un feu dans la cheminée. Molly, qui souhaitait économiser le bois pour le « vrai » hiver, devait s'en mordre les doigts, là-haut. Je me suis approchée du feu, j'ai serré les bras autour de moi et j'ai fermé les yeux.

J'ai immédiatement senti la chaleur des flammes disparaître et des frissons me parcourir le long des bras. Puis j'ai entendu une respiration autre que la mienne, et j'ai commencé à m'inquiéter. Dans la crainte de je ne sais quel phénomène paranormal, je me suis retournée doucement, j'ai plissé les yeux pour distinguer la personne qui se tenait devant moi dans la pénombre, et j'ai poussé un soupir de soulagement.

- A quoi tu joues, Georges ?

Je n'ai pas obtenu de réponse de la part du rouquin qui se tenait debout devant moi. Il restait là, immobile, à me regarder.

- Est-ce que tout va bien ?

Je n'avais plus aucune envie de rester dans ce salon qui était devenu froid, qui plus est face à ce George étrange. Les choses semblaient pourtant aller mieux ces derniers temps, autant pour lui que pour moi. Du moins, c'est ce que je croyais. Mais à ce moment, j'en venais à me demander si George pourrait réellement aller mieux un jour.

- Ok... Je vais remonter me coucher. Tu es sur que tu n'as besoin de rien ?

Le silence qui m'a répondu était assourdissant. Désemparée, j'ai décidé qu'il valait mieux le laisser seul et c'était en espérant ne pas me tromper que je suis passée à côté de lui pour rejoindre l'escalier. C'est à cet instant qu'il a attrapé mon poignet et que j'ai réellement commencé à m'inquiéter.

- George, mais enfin qu'est-ce que tu...

Alors que j'essayais de dégager mon poignet de son emprise, il resserrait ses doigts, si bien que j'ai cessé tout mouvement pour voir ce qu'il attendait de moi. La pièce était plongée dans une quasi obscurité, m'empêchant de voir les traits de son visage. Traits qui auraient certainement pu m'aider à comprendre. Je l'ai regardé quelques secondes et ses doigts ont commencés à se détendre. Sa main ne serrait plus mon poignet, mais le tenait seulement. Il a fait un mouvement comme pour parler, avant de s'interrompre et de recommencer à nouveau.

- Tu te trompes.

Mon cœur a manqué un battement. Peut-être même trois. Je n'ai pas eu le temps de calculer. J'ai reculé de quelques pas, la main de George ayant enfin lâché mon poignet. J'ai essayé de comprendre. De voir où il voulait en venir. De donner des réponses à toutes mes interrogations. Je n'ai pas réussi.

- George, je n'ai pas le temps pour ça. On se voit demain.

Je ne lui ai pas laissé le temps de me répondre. Cette fois-ci j'étais passée sans qu'il me retienne et alors que j'avais monté trois marches, sa voix s'était de nouveau élevée dans l'obscurité.