Chapitre Huit

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Point de vue June

Malgré toutes mes tentatives pour m'endormir (et j'en ai faites beaucoup), je ne trouve pas le sommeil. Je ne sais pas ce qu'il me prend, si c'est le fait que ma mère veuille se rapprocher du père de mon patron ou si c'est parce que je suis dans la même maison que lui.

Je décide donc de me lever, sans bruit et d'aller dans la cuisine me chercher un verre d'eau. Après tout, Jacques m'a dit que nous devions faire comme chez nous donc je fais comme chez moi.

Je me sors de mon lit puis de la chambre, habillée du grand t-shirt et du jogging prêté par Jacques quelques heures auparavant. Mon téléphone m'est d'une grande utilité puisque je ne vois absolument rien dans le noir de la maison. Je descends doucement les escaliers et me rends dans la pièce qui m'intéresse.

Toujours la fonction lampe de poche allumée, je prends un verre dans la vitrine et me sers de l'eau au distributeur du réfrigérateur. Je prends le temps de respirer deux minutes à la situation, au fait que je suis dans la cuisine du père de mon patron...

Bref.

Alors que j'allais le boire un bruit se fait attendre derrière moi et j'asperge inconsciemment l'objet de ce bruit.

Quelqu'un allume les lumières de la cuisine et je me retrouve devant mon employeur, la tête et le t-shirt complètement mouillés.

Merde.

Merde.

Merde.

Je place une main devant ma bouche en affichant un air désolé sur mon visage.

- Je suis vraiment désolée. C'était un réflexe et-

- C'est bon mademoiselle Miller, arrêtez, il m'interrompt méchamment. Vous en avez assez fait je crois, encore.

Bizarrement je m'attendais à ce qu'il me réponde aussi froidement mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me prenne le verre des mains pour le remplir à nouveau. Il se place devant moi et me jette l'eau à la figure.

Quel idiot !

- Mais qu'est-ce qu'il vous a pris ? J'essuie l'eau dans mes yeux avec les manches de mon haut.

- Maintenant nous sommes quittes, me dit-il avec un regard joueur.

Je lui lance un regard noir et arrache une feuille de sopalin pour m'essuyer le visage. Il fait de même et lâche par le même moment un rire absolument adorable. Il me fait moi même sourire.

- Pourquoi souriez vous ?

- Rien c'est juste que c'est une des seules rares fois que j'entends un rire de votre part et c'est bien.

- Vous êtes en train de dire que vous aimez mon rire ? C'est vrai qu'il est magnifique, se vante l'homme devant moi.

Pour une fois qu'on peut rigoler avec lui.

- Ne prenez pas la grosse tête surtout et puis je n'ai jamais dit que je l'aimais. J'ai juste dit que ça fait plaisir de vous entendre rire plutôt que crier après vos employés, je lui avoue.

Il me regarde un instant dans le blanc des yeux et me sourit.

Alerte rouge.

- Vous avez toujours soif ? Me demande-t-il après un moment de silence.

- À vrai dire oui.

- Je crois qu'il reste du vin. Ça vous tente ?

- Du vin à une heure du matin ? Je l'interroge complètement surprise par sa proposition.

The BossDonde viven las historias. Descúbrelo ahora