The Boss

Chapitre Vingt-six

Point de vue June

Dix-sept heures cinquante-cinq.

J'ai fini ma journée de boulot, enfin. L'après-midi a vraiment été super longue. Entre les rapports à rendre, mon rhume et ma gorge qui me gratte... Je ramasse mon téléphone, le mets dans ma poche et enfile ma veste en jean. Je sors de mon bureau et toque à celui de Liam.

N'entendant pas de réponse, j'ouvre doucement la porte de peur de le déranger et le trouve (encore) avachi sur son bureau. Je m'avance jusqu'à lui et caresse sa joue pour qu'il se réveille.

- Liam réveille toi.

- Laisse-moi dormir s'il te plaît, râle mon petit ami.

J'adore dire ça.

- Liam il est dix-huit heures, tu dois rentrer chez toi.

- Pfff... Je peux pas venir chez toi ?

- Tu veux venir chez moi ? Je demande, surprise par sa proposition. Liam je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Je suis encore un peu malade et je veux pas te donner mon virus.

Il se lève et ramasse ses diverses affaires.

- C'est un peu tard pour penser à me refiler ton truc June, me déclare t-il en faisant référence à l'épisode de l'ascenseur de tout à l'heure.

- Très bien, je soupire, mais alors prépare toi on y va.

- D'accord. Et ma belle ? Je me retourne et Liam m'embrasse tendrement. Je suis content que tu me fasses confiance.

Je lui souris et pars chercher mes affaires dans mon bureau. Après tout ce que Liam a dit pendant le dîner, j'ai décidé de lui faire confiance, alors même s'il reste une part de moi qui doute, j'essaie de ne pas y penser.

Je ramasse mon sac puis pars attendre Liam devant le bâtiment.

Durant l'attente, je reçois un message de Maxime.

Reçu aujourd'hui à 18h01 : Hello ma belle June ! J'espère que ton urgence au bureau est réglée. J'ai pensé qu'on pourrait sortir tous les deux au cinéma demain soir. Qu'en penses-tu ? Biz. - Maxime

- J'espère que tu vas lui dire non, me dit une personne qui m'entoure la taille de ses bras musclés.

- Je ne sais pas encore, je vais y réfléchir. Non pas que je n'aime pas cette position mais tu n'as pas peur que tes employés nous voient ?

- Moi j'y ai réfléchi et pas la peine d'attendre pour lui donner la réponse. Tu n'as qu'à écrire que tu restes avec le plus magnifique de tous les mecs demain soir. Et personne n'est là, ne t'inquiète pas.

- Tu ne décideras pas pour moi Liam. Tu es d'un narcissisme. Même si tu n'as pas tout à fait tort. J'ai le copain le plus sexy du monde.

- Je préfère le terme diablement sexy ma belle.

- Va pour diablement sexy alors, dis-je en me retournant pour l'embrasser.

Il met fin au baiser et m'entraîne jusqu'à sa voiture dans laquelle nous montons. Je lui donne mon adresse et nous allons jusqu'à mon appartement. Je suis vraiment heureuse de pouvoir lui montrer mon chez-moi, c'est une des choses qui reflète notre personnalité.

Durant le trajet, Liam a posé sa main sur ma cuisse et l'a caressée, me laissant au passage des frissons. Je me souviens soudain d'une chose.

- Pourquoi tu dormais sur ton bureau tout à l'heure ? Je le questionne.

- Je sais pas. Je suis un peu fatigué par les réunions. Mais toi ça va mieux ton petit rhume ?

- Je suis toujours malade mais ça va. Je pense que j'ai besoin d'un bon bouillon de poulet.

Je me cale correctement sur le siège et regarde Liam, qui a l'air d'avoir l'esprit ailleurs.

- Liam ça va ?

- Ma mère me faisait ça quand j'étais malade.

- Oh je-

- Ça me fait plaisir de m'occuper de toi.

Je lui fais un sourire timide et reconcentre mon regard sur l'extérieur. Nous arrivons devant mon immeuble, ayant donné mon adresse à Liam quand nous sommes partis des bureaux, Liam trouve rapidement une place sur le parking. Nous sortons du véhicule et main dans la main, entrons dans le bâtiment.

Devant ma porte, je cherche mes clés dans mon sac pendant que Liam me regarde. Après avoir enfin trouvé mes clés, je me tourne vers un Liam au sourire débile et secoue ma tête.

- Pourquoi tu souris comme ça ?

- Parce que tu es belle.

- Si je n'étais pas malade, je t'aurais embrassé.

Je laisse Liam entrer en premier dans l'appartement et referme la porte derrière lui. Je me retrouve d'un coup dos à la porte devant mon copain avec un air séducteur sur le visage. À cette vue, je me mords la lèvre inférieure.

- Tu ne te rends pas compte de l'effet que tu as sur moi, me souffle Liam dans l'oreille.

Il me laisse des baisers dans le cou, jusqu'au début de ma poitrine.

- Liam, je gémis. Liam, je dois me reposer.

- On continuera ça plus tard alors, me dit-il en embrassant une dernière fois ma joue.

Rien que le contact de sa bouche contre la joue me donne des saletés de frissons incontrôlables. C'est vraiment horrible, qu'il ait autant d'emprise sur moi alors que tout ça n'a commencé qu'il y a quelques jours.

Liam enlève sa veste et l'accroche au portemanteaux de l'entrée. Il part ensuite dans la cuisine me préparer mon fameux bouillon pendant que je m'installe sur le canapé.

- Tu es sûre que tu ne veux pas d'aide ? Je lui demande gentiment, en le voyant fouiller partout dans les placards.

- Non ne t'inquiète pas. Toi, tu vas te reposer et rester bien sagement sur ce canapé.

- J'ai ton rapport de réunion à faire pour les investisseurs. C'est bon si je le rends demain après-midi ?

- June tu peux même me le rendre dans une semaine si tu veux, je m'en fiche. Ta santé est plus importante.

- Tu es adorable mais je ne veux pas de traitement de faveur. C'est bon si je le rends demain après-midi alors ?

- C'est parfait, souffle t-il, s'avouant vaincu.

Je lui envoie un bisou volant et commence à allumer mon ordinateur. Soudain la sonnerie de mon appartement retentit et je me lève incertaine vers la porte. Je ne prends pas la peine de regarder par le judas et ouvre la porte.

- Maman ? Je demande.