Chapitre 11

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"La jalousie est pour la raison et le cœur ce que le cancer est pour le corps." - Emmanuelle Arsan

Hier, après avoir une fois de plus réconforter Marguerite et qu'elle m'ait assuré à une centaine de reprises qu'elle allait bien, ce qui est bien entendu faux, j'ai décidé de la laisser se reposer et réfléchir tranquillement à la situation.

En rentrant chez moi, mon père qui était revenu de sa potentielle nuit à l'hôtel travaillait depuis sur ordinateur alors que ma mère suivait son cours de yoga à domicile. Tout était redevenu normal, ils s'ignoraient complètement l'un comme l'autre.

Aujourd'hui est un nouveau jour d'école. Je ne suis pas heureux d'y aller mais je suis heureux parce que je pourrai la revoir, même si je l'avoue, je ne sais plus comment me comporter avec elle. Elle m'a totalement dérouté de mon cœur sans sentiments.

Je suis en avance au lycée comme souvent et ne la trouvant pas parmi cet amas d'élèves tous semblables je décide de me rendre dans la salle de cours. Curieusement, quelques élèves de ma classe sont déjà à l'intérieur parmi lesquels se trouve Marine.

L'intrigué que je suis ne cesse de se questionner sur les mots de Stefan de la veille. C'est comme s'il était au courant de quelque chose et je doute fortement que Marguerite lui ait dit quoi que se soit. Je m'assois à ses côtés et elle lève la tête surprise.

"-Nathan! Elle se racle la gorge gênée, qu'est-ce que tu fais là?

-Je viens simplement discuter.

-Oh... elle se pince la joue. De quoi?

-Tu n'as vraiment aucune idée? Je hausse un sourcil."

C'est ce moment là que choisis Marguerite pour arriver dans la salle. Je quitte le regard de Marine pour poser mes yeux sur elle. Elle n'a pas l'air plus en forme qu'hier mais elle porte bien la tristesse, elle reste belle. Ses cheveux bruns sont rassemblés en une simple couette alors qu'elle porte d'immenses lunettes. Je suppose qu'à force de pleurer, ses yeux sont devenus bien trop irrités pour pouvoir supporter des lentilles de contact. En parlant de ses yeux, quand ils me captent, ils paraissent me foudroyer. Je ne comprends pas ce que j'ai bien pu faire pour mériter un tel accueil, moi qui m'enthousiasmais à l'idée de la revoir. Je reporte mon attention sur Marine qui semble au bord de l'implosion.

"-Ok! Elle lâche dans un souffle. C'est vrai que j'ai peut-être dit à Stefan que Maggie devait t'aider à sortir avec moi et que vous vous étiez énormément attachés l'un à l'autre.

-Pourquoi tu lui as dit ça? Je m'empresse d'enchaîner.

-Il connait beaucoup de monde... enfin, son père. Il m'a décroché un entretient prématuré pour Juilliard. Désolée, mais la danse c'est tout pour moi et je veux mettre toutes les chances de mon côté pour pouvoir réussir dans ce milieu. Et puis, tu peux voir ça comme un coup de pouce, maintenant Maggie et Stefan se sont plus ensemble.

-Rassure moi, je fais septique. Tu n'attends tout de même pas des remerciements de ma part?"

Elle ravale difficilement sa salive alors que je la regarde froidement. Je suis  déçu. Je ne pensais pas que Marine était comme 95% des personnes qui vivent dans l'Upper East Side de Manhattan, égoïste. Je ne comprends le fait qu'elle soit prête à tous les sacrifices pour sa danse, jusqu'à sacrifier notre amitié, si tant est qu'elle ait un jour existée.

Je me rends à ma place, c'est-à-dire juste devant Marguerite. En m'approchant d'elle, je peu d'ores et déjà percevoir une odeur que je n'apprécie pas particulièrement. Je m'assois et me retourne pour pouvoir lui faire face. De son côté, elle écrit sur son cahier, je crois qu'elle ne débute qu'à présent les exercices que nous avions à faire pour aujourd'hui.

SPARKLE (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant