Chapitre 39

31.1K 2.7K 1.6K
                                    

"Pourquoi faut-il que l'amour qui est si doux d'aspect, mis à l'épreuve, soit si tyrannique et si brutal ?" - William Shakespeare

La route fut longue, très longue. Ce fut un plaisir de rouler durant de de ci-longues heures dans mon cabriolet. Les sièges sont d'un confort inégalable. Je n'ai même pas eu à mettre de musique tant le bruit de son moteur est agréable.

J'arrive dans la petite ville de Gassaway à 16h07 soit en environ 1h30 de moins que le temps annoncé par le GPS. Pourtant j'ai fait plusieurs pauses essence. Peut-être ai-je sans m'en rendre compte dépassé la limite de vitesse sur l'autoroute.

Gassaway est une très petite ville. Je ne sais même pas si on peut appeler cela comme ça. Elle est construite sur une plaine. Il y a beaucoup de verdure et les routes ne sont qu'à une voie. Je passe devant l'église qui est à côté d'une école qui est à côté d'une épicerie et tourne sur la droite. Il n'y a que très peu de passants sur les trottoirs. Cette ville a l'air bien trop ennuyante et monotone pour quelqu'un comme elle. Elle adorait New-York, elle ne peut que détester cet endroit.

Je roule durant 4 minutes au pas. Je suis dans une zone pavillonnaire. Il n'y a aucun immeuble, uniquement des maisons. De petites maisons qui semblent renfermer une bonne dose de charme et d'humidité. Celle indiquée par l'adresse, n'ayant pas de parking, je me stationne dans un coin réservé à cet effet une dizaine de mètres plus loin.

Je ne vais pas dire que je ne suis pas stressé. Ce serait mentir. Cela fait 10 mois que nous ne nous sommes vus et je suppose que pour l'un comme l'autre, ces 10 mois ont changé notre vie. La maison a une jolie petite allée qui mène à une façade en briques rouges. Je toque contre la porte bleue-grise. Du bruit se fait entendre à l'intérieur puis on vient m'ouvrir.

Je suis déçu et commence à me demander si je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Après tout, Anna aurait très bien pu me baratiner. Une jeune fille vient m'ouvrir. Elle doit avoir 14 ans ou peut-être 13. Elle a des cheveux blonds, bouclés et des yeux verts émeraudes. Elle me sourit et ses dents de devant ne sont pas très bien alignées.

"-Bonjour, je dis gentiment. Est-ce que Marguerite Conover vit ici?

-Vous êtes un ami de Madame Maggie? Elle ouvre grand les yeux.

-Oui. Elle vit bien ici? J'hésite.

-Oui mais elle est au travail.

-Tu sais si elle reviendra dans longtemps?

-Non, dans trente minutes environ puisque je dois aller rejoindre mon petit-ami au lac. M'explique la fille.

-Je peux rentrer pour l'attendre?

-Oui bien sûr! Elle me laisse passer. Vous venez tout juste de New-York? Elle me demande intéressée.

-Oui exactement.

-Vous devez être affamé. Je vous proposerais bien quelque chose à manger mais je ne suis pas chez moi.

-Ne t'en fais pas ça va. Mais j'aimerais bien tout de même boire un verre d'eau. Tu sais où est la cuisine?

-Oui! Suivez-moi."

Le salon n'est pas très grand mais il est en ordre. Je me demande à quel moment Marguerite a-t-elle appris à ranger. Ou peut-être est-ce le petit job de la blonde, car, je ne comprends pas vraiment quelle est son utilité ici.

"-Vous vous appelez Stef? Elle me questionne soudainement.

-Non, moi c'est Nate et toi? Je souris face au surnom que me donnait Marguerite.

SPARKLE (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant