23.

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Bad intensions.

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• Changement de point de vu. (Ahmed)

On était en pleine semaine et je venais de fermer la salle. Franchement en ce moment j'dois grave avoir la tête entière dans les affaires j'veux tout adapter à l'étage que je veux construire pour les femmes. En plus de rendre ouf elles coûtent cher ces folles c'est pas abusé ça ? J'déconne, normal qu'elles coûtent cher, elles valent la vie des mômes de demain, faut les choyer, c'est des ptites perles. Même le Duc'zer l'a dit, toutes les femmes se respectent. Toutes. Sans exception. Même si j'dois reconnaître que.. Les femmes de joie, pour être poli, elles baisent pas seules, c'est tout c'que j'ai à dire. Donc bref, rentrons pas dans ce débat là. C'est pas intéressant, c'est con sûrement, mais c'est c'que j'en pense.

Quand j'suis sorti du taf j'étais tellement mort que j'ai cru que j'allais m'endormir au volant. Mais je sais qu'en ce moment le poto est pas trop bien.. Enfin depuis que sa Princesse a quitté Paname. Il aura jamais les couilles de le dire c'est sûr, mais j'le connais depuis que j'pisse dans les couches, alors c'est pas à moi qu'il va faire ce-vi. Ces deux cons se sont mis d'accord pour faire une pause et ils se sont séparés, après plus d'un an à se supporter. Emre tout seul il est dur à supporter déjà, faut vraiment être courageux et avoir des grosses couilles, parce que j'vous le dit il les casse très vite.. Mais alors là un Emre loin d'sa go.. Un carnage. J'vous le dit, un carnage ce fou. Un vrai cimetière retourné, et c'est pas des lol.

J'me gare tranquille et j'vais sonner chez lui. Même si j'ai les clés un peu de respect quoi s'il est là. Il est arrivé, une serviette posé sur la tête. Comme une nappe sur table. J'sais pas si je dois rigoler ou juste lui demander ce qu'il branle avec ça sur la gueule, on voit même pas son visage. J'étais juste venu voir s'il s'était pas pendu et le mec se fou des serviettes sur la gueule.. *rires* Bordel de merde.

- Tu fous quoi avec ça sur la gueule franchement ? Tu t'sens high ? je demande en me retenant de rire.
- J'sors de la douche avec ta soeur connard, il lâche en me laissant entrer.
- T'as l'air encore plus con que d'habitude, garde la ça donne grave du flow à ta bêtise, je me marre.
- *petit rires* Tu viens à peine de poser ton cul chez moi tu me fais déjà chier, tu vois pas que tu déranges ?
- J'ai interrompu ta branlette ?
- *rires* Ferme ton cul ptite bite va.
- Je t'en-cu-le sévèrement pour voir si j'ai une ptite bite ? Gros pd.
- Mais trouve toi une meuf, il est malade à vouloir se foutre dans tout ce qu'il trouve lui, t'es un ouf toi.

On s'est taillé comme ça pendant au moins trois quart d'heure, c'est grave comme on a pas de limites. Comme on a pas de vie surtout. Ensemble franchement on a aucun sérieux.. Plus le temps passe plus il enchaîne les clopes et plus il se renferme. Plus y'a de blancs. C'est plutôt apaisant en fait, c'est pas du tout lourd et chiant. On réfléchit chacun de notre côté quoi. La sonnette nous a coupé de notre suprême réflexion, j'suis donc allé ouvrir, sans surprise c'était Sabri. La fine équipe était au complet, on demandait rien de mieux. Pour briser le silence j'ai raconté l'histoire d'un mec de la salle ce matin.. Un vieux pélo qui voulait s'la racler juste parce que des minettes faisaient des squats et qui s'est rétamé la gueule comme une - grosse - merde. J'ai réussi à détendre un peu l'atmosphère, et puis tant mieux. Maintenant fallait que j'leur demande un truc assez important parce que vraiment dans ma tête je devenais fou.

- Quand vous voyez votre meuf pleurer, ou juste mal, vous vous sentez comment les gars ? je demande en touchant ma barbe de trois jours.
- J'ai envie d'tout niquer, lâche Emre.
- Envie de niquer des mères même, rajoute Sabri.
- Mais ça m'fou tellement les nerfs, un truc de baisé. J'serai capable de tuer rien que pour la voir dans le mal mais la tête de oim que quand elle pleure j'ai l'impression qu'on me brûle les organes, lance Emre.
- Ah ouais quand elle pleure c'est terrible. Quand c'est ma faute j'ai envie d'me rentrer la tête dans l'mur, ça pique grave, ajoute Sab.
- *rires* J'croyais j'étais fou mais ça va on est ensemble. J'ai envie d'enculer la Terre entière j'vous jure dans ma tête je vrille, je dis.
- Toi, t'as un putain de problème avec ta bite j'te le dis, dit Emre mort de rire.
- C'est clair il s'en sert plus mais ça fait un moment qu'il craque, rigole Sabri.
- Vos vieilles tantes les gros culs avec fullup les rides c'est elles que j'vais baiser en premier, je dis en rigolant.
- Il a des bords chelous lui, dit Emre à Sabri.
- Tête de ma mère arrête de faire le moine va baiser, tu fais flipper, lance Sabri.
- On dirait un mec qui a l'habitude de s'piquer en manque, rigole Emre.
- *rires* Chiens que vous êtes, je lâche.

On est resté comme ça jusque dans les deux heures du matin. J'me suis levé pour aller aux toilettes pas longtemps après alors que j'dormais, d'ailleurs j'avais grave la rage. Et quand j'ai senti un courant d'air en sortant des toilettes j'ai compris qu'Emre était dans son jardin parce qu'il était plus sur son canapé. Il a beau faire genre ou dire ce qu'il veut, il est pas bien et on le sait très bien.. J'me suis posé à côté de lui dans l'herbe et j'lui ai dit :

- Elle te manque.
- C'est cramé hein ?
- Fort. C'est cramé fort ma gueule.
- J'ai trop fait le con, j'te jure elle luttait et c'est moi je l'ai poussée à bout, il me dit.
- Elle a accumulée de ouf avec l'hôpital tout ça normal elle craque, ça s'comprends tu vois c'que j'veux dire ?
- Ouais ça j'nie pas, mais t'as vu comme elle était ? Parfaite pour moi, même sans parler de son putain de corps, juste de caractère j'te parle. Elle me passe la morale de temps en temps et ça fait du bien, tu vois c'que j'veux dire ? Elle savait c'que je faisais, quand je rentrais tard elle m'attendait même pour manger, j'avoue quand c'était trop de fois d'affilée elle mettait un coussin entre elle et moi. J'ai pas eu besoin de la mettre en garde ou quoi, elle savait c'que je faisais j'te dit elle me posait pas de questions, rien. Et quand j'lui ai demandé pourquoi hier, elle m'a dit "si t'as pas arrêté pour ta famille, pour ta mère tu l'aurais fait pour moi ?" Quand j'ai commencé à m'éloigner d'elle elle m'a reprise direct tu crois quoi ? Elle m'a recadré bien comme il faut. Elle avait un sale caractère et j'aimais ça. Mais j'ai tout foiré.
- Pourquoi t'es parti baiser ailleurs ? T'es tombé sur la tête ou quoi ?
- *soupire* J'voulais savoir si j'l'aimais vraiment. Genre si j'allais regretter.. T'as capté ? Mais d'un côté j'voulais plus faire ça avec elle. C'est une meuf bien j'te jure on aurait pas du.
- Mais t'es vraiment une merde toi, je lâche en tapant mon front avec la paume de ma main.
- *rires* Tu déranges c'est pas marrant.
- Du coup j'te demande pas si tu regrette, je dis en me retenant de rire.
- Ça s'voit pas ce-vi ?
- Non. Tu fais pitié mais pas assez t'as déjà fait mieux, je me marre.
- Cimer la mif c'est consolant de savoir ça, il dit en rigolant.
- *rires* T'inquiète ça vient du coeur.
- Chieeeeeens que vous êtes ! J'ai toujours su que vous étiez des grands salauds vous deux, ça s'tape des barres sans moi maintenant ? déclare Sabri en se retenant de rire.
- Mais putain.. C'est quoi ce mec ?.. je demande outré.
- wAllah je sais même pas quoi dire, il m'a gêné, j'suis chez moi il m'a gêné, me dit Emre. C'est le pote à qui ?
- Et ça se dit la famille ? Et ça OSE dire "on trahit pas la honda" ? Et ça m'appelle "la famé" ? Et quand ça galère ça m'appelle ? Et genre après ça [...] ..

Sabri quand il est lancé dans des délires comme ça.. Vaut mieux aller se coucher que d'essayer de lui répondre. Ça en finit jamais..

Double A.Where stories live. Discover now