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J'serai prête à leur faire rre-gue quitte à mourir pour toi.

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• Changement de point de vu. (Amy)

Le lendemain de notre arrivée est allé vite. Les répartitions des chambres se sont faites naturellement : un couple/une chambre. C'était ma première nuit avec Gab et on a dormi comme deux gosses après s'être battu pour pas être côté porte.. Des fois j'ai plus l'impression d'être avec un pote qu'avec mon mec, c'est assez spécial et étrange mais c'est pas forcément déplaisant. On passe plus notre temps à s'embêter qu'à se câliner et tout le tralala.. Pourtant avant de se mettre ensemble on était beaucoup dans la séduction, je sais pas si c'est le fait d'être en face de mon ex qui le bloque ou pas. Enfin bref je lui en parlerai c'est sûr, j'suis pas en colo avec le CAJ là j'suis avec mon mec quand même.

Comme il s'est levé avant moi et qu'il va se doucher dans la salle de bain du bas et que moi je prends celle de notre chambre, quand je suis descendu il était entrain de se servir du café.

- Toi la vie tu sais pas dormir en communauté pourtant les galsen vous avez l'habitude à douze dans un une place c'est quoi le problème aujourd'hui wesh ?
- *rires* Gab t'es chaud du matin comme ça ? Demande moi si j'ai bien dormi, si j'vais bien.. Orh c'est comment ?!
- *rires* Mais tu as bien dormi ça on le sait, je l'ai remarqué, mon dos l'a remarqué, mes côtes aussi..
- Allez forcing, je dis morte de rire en le coupant.

Au final il m'a coincé entre lui et le plan de travail de la cuisine, et pour la première fois depuis qu'on est sur le sol espagnol, on s'est embrassé comme de vrais amoureux quoi. Avec le sourire j'suis allée sur la terrasse m'allumer une cigarette. J'ai été surprise de voir Ahmed posé à la table d'extérieur entrain de boire son café, tout seul. Comme d'habitude on se calcule pas, ça me fait mal c'est clair mais c'est mieux comme ça. Sa réaction et ses paroles de la dernière fois je les ai toujours mauvaises. Téléphone en main, cigarette à la bouche, je suis calme dans mon coin, j'emmerde personne mais c'est jamais assez c'que j'fais bizarrement.

- Putain ça pu ton truc, dit Ahmed.
- Si j'fume à l'intérieur tu seras le premier à te plaindre alors râle pas pour rien va manger à l'intérieur, je réponds du tac au tac.
- T'as cas allez faire ça plus loin au lieu de faire chier ton monde.
- Pourquoi toi tu vas pas manger ailleurs si ça t'fait chier l'odeur de la clope ? demande Gabriel.
- Toi qui t'as parlé ? lâche Ahmed en mettant sa casquette à l'envers.
- Moi j'te parle moi, si t'es pas content pourquoi tu bouges pas ton cul ?
- J'reste là et j'me plains même et toi tu vas faire quoi maintenant ?

J'étais prête à monter aux tours du fait qu'ils s'embrouillent pour un rien mais j'en ai même pas eu le temps, ils se sont tapé dessus comme des j'sais pas quoi. C'était pas une bagarre à armes égale mais franchement y'avait des gros coups et ça partait dans tous les sens. J'ai pas cherché douze/quatorze, j'ai appelé Emre en gueulant dans les escaliers. J'vais pas m'amuser à les séparer alors que je sais très bien que je peux et que je vais me prendre un coup, vas-y flemme, vraiment. Aussitôt appelé aussitôt descendu, je sais pas quel miracle il les a séparé en tout cas y'en a qu'un sur les deux qui ressort avec des blessures. J'ai regardé Ahmed dans les yeux avec mon regard le plus noir avant de prendre la main de Gab pour aller le soigner.

J'ai fait mon infirmière 2.0 avant de lui faire un gros câlin.

- Tu vas bien ? je lui demande en mettant mes mains derrière sa tête.
- Je pète la forme là.
- T'es sérieux tu cherches la bagarre et tu t'fais niquer et en plus de ça tu fais le mec avec moi ?
- J'aime pas comment il est avec toi.
- Calcule pas. L'ignorance c'est le pire des mépris et ça le tuera.
- *rires* Tu m'fais triper quand tu parles comme ça.
- *rires* T'as cru que j'étais juste une meuf du fin fond des banlieues ? J'ai eu mon bac avec mention, j'lis des livres j'ai des ambitions tu crois quoi toi, je réponds.

• Changement de point vu. (Ahmed)

À l'extérieur il restait plus qu'Emre et moi après ma bagarre avec l'autre bouffon de merde. Ce mec j'en peux plus la vie j'ai envie d'le brûler vif, d'le foutre sous-terre vivant. J'aurais du lui mettre un coup dans la mâchoire et le pousser à l'eau. Il se serait pris un K-O et en plus il se serait noyé. Quoi ? J'abats la concurrence moi.

- Wesh Ahmed c'est le blanc qui t'as donné du mal comme ça ? T'es essoufflé tonton faut respirer entre les uppercuts, me dit Emre mort de rire.
- *petit rire* C'est mon fils lui il m'fatigue avec son insolence, j'lui ai pas assez mis la fessée à cette baltringue.
- *rires* T'es vraiment con, pédale de merde va !
- *rires* Arrête de rigoler j'suis dans la merde de ouf moi, je dis.
- Grave, dit-il en me mettant une pichnette sur le front, t'es un grand malade toi ça va pas bien dans ta tête ou quoi ? il me demande en tapotant son doigt sur sa tempe.
- C'est sorti tout seul la vérité..
- Ouais bah t'es sorti aussi vite de sa vie là crois moi, il me lance en se retenant de rire.
- Et ça c'est marrant ?
- *rires* Oui.
- Tu me casse les couilles Emre si tu savais, je lui réponds en rigolant, la main devant mon visage.
- T'es un débris avec les gonzesses frère, il répond en rigolant.
- Excuse nous le tombeur, c'est clair que ta meuf tu l'as eu du premier coup, je réplique.
- On en parle de toi ou je m'arrête là ?

En vérité j'en avais rien à foutre qu'elle fume sa clope ici où là-bas, c'est juste que j'avais envie d'lui parler et que j'savais pas quoi lui dire. Arrivé là j'me suis retrouvé à me battre avec son chien de garde.. Lui va falloir qu'il apprenne à la fermer, quand on t'as rien demandé garde ta gueule fermée. Maintenant que j'ai ammoché son mec elle voudra même plus me voir en peinture.

L'après-midi Assa et Aminata sont allés voir le carnaval qu'il y a avait dans le quartier avec Emre, Camille depuis ce matin elle sait pas que j'existe elle bronze au jardin et l'autre pd regarde un match de handball. Sans commentaires. J'suis monté pour aller pioncer dans ma chambre, y'avait rien d'autre à faire.
Maintenant faut que vous sachiez une chose, sauf cas d'extrême fatigue, je met toujours des plombes à m'endormir.. Là j'arrivais vraiment pas, il faisait chaud et tout du coup j'avais mon téléphone dans les mains je jouait à j'sais plus quelle connerie. Dans la pièce à côté quelqu'un téléphonait. Cette personne est montée après moi, et non j'suis pas une tapin à tout écouter, mais là, la personne parlait trop fort ! Donc j'ai tout entendu..

En tout cas, sachez juste que la roue tourne va tourner.

Double A.Where stories live. Discover now