Chapitre 31: le peuple dragon

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Je fonce.

Mon pied droit vient s'écraser dans la figure du premier soldat qui s'effondre. Je m'apprête à sauter sur le deuxième quand je sens une légère piqûre sur ma jambe. Je regarde ma jambe avec un air hagard. Ce connard m'a enfoncé une seringue ! Je sens mes membres devenir lourd. Mes mouvements ralentissent et ma vue se trouble.

Finalement je tombe sur le sol, de ma vue toujours brouillé je croise le regard de Valentine. Elle est elle aussi à terre. Décidément on n'arrête pas de se faire avoir toutes les deux! On est officiellement mal barré. Visiblement, on vaut pas grand chose sur le terrain. Mes yeux se ferme et je perds connaissance. Encore...

Je me réveille dans la même chambre que tout à l'heure. Mon esprit est encore embrumé mais je remarque tout de même que je suis seule. Je me demande où sont les autres, si ils ont remarqué que nous ne sommes plus là.

J'entends le pas régulier d'un soldat puis le cliquetis d'une serrure que l'on ouvre. Je m'assoie sur le rebord de mon lit, ou devrais je dire de ma paillasse. La porte s'ouvre laissant entrer le drôle de petit bonhomme.

"Tu viens avec moi. Tout de suite! M'ordonne le drôle de petit bonhomme"

Sa voix stridente me perce les tympans. Je fronce les sourcils horripilée par cet imbécile. Il n'était pas obligé de hurler.

Je me lève et commence à le suivre. Cette fois on s'arrête devant une grande porte en bois à double battant. Le drôle de petit bonhomme toque et une voix féminine se fait entendre. Au ton de sa voix je sais directement que c'est elle qui commande ici. Sa voix claque, pleine d'autorité sur les murs.

" Entrez! Nous dit la femme"

Il pousse la porte et me fait pénétrer dans une grande pièce sombre. Elle est éclairée à la chandelle, au milieu se trouve un trône fait d'un taillis d'os en vrac, dans lequel est assise une femme d'une quarantaine d'année.

C'est une grande femme, brune les cheveux mi-long ondulant sur ses épaules, ses yeux noisettes détaillant chaque parcelle de mon corps d'un œil critique. Elle possède des peintures de guerre sur son visage, sa peau est noir et elle a deux sabres rangés dans leurs fourreaux posés à ses pieds. Une vraie guerrière!

"Je suis la chef de ce clan. Je m'appelle Zahira, que fais tu ici étrangère?"

Le mot étrangère dans sa voix sonne comme la pire des insultes. Son ton n'est pas du tout commode. Ses yeux me lancent des éclairs, je me sens intimidée par cette femme en face de moi. Mais refusant de montrer mon malaise, je redresse les épaules et maintient son regard. Je suis clairement une menace pour eux. Son attitude m'indique sans aucun doute que je ne suis pas la bienvenue.

"Pourquoi je vous le dirais? Je lui demande un sourire innocent aux lèvres."

Son regard plonge profondément dans le mien. Si il pouvait tuer je ne serais déjà plus de ce monde. Cependant je n'ai pas envie de répondre à cette femme carrément antipathique.

" Parce que tu n'as pas le choix nous détenons tous tes amis et je n'hésiterais pas à les tuer un par un si il le faut alors que faite vous ici? Je te le demande une dernière fois"

Mon visage se rembruni. La garce. Je sens la colère frémir en moi. Fini de jouer. D'après ses dire elle détient aussi Alicia, Lucas et Jeremy. Je ne peux pas me permettre de mettre leur vie en danger. Les poings liés je me contente juste de garder la face. Je refuse de briser le contact visuel entre moi et cette prénommée Zahira. Voyons au moins le côté positif de cette affaire. Je sais où se trouve mes amis maintenant. En voyant mon nouveau mutisme dut à ma réflexion Zahira crie:

" Scanne là!"

C'est quoi encore ce bordel! Le drôle de petit bonhomme me jette au sol et me met a genoux. Il m'ordonne de baisser la tête, si il croit que je vais lui obéir il se fourre le doigt dans l'œil! Je lui lance un regard mauvais. Je suis à deux doigts de lui cracher à la figure quand je me souviens qu'ils détiennent mes amis.

Il me baisse la tête de force manquant de me rompre le cou. Je grogne de douleur. Un peu de délicatesse c'est trop demander? Lui je vais vraiment lui faire la peau un de ces quatre. Il passe un drôle d'objet sur ma nuque, puis j'entends un bip venant de ce truc étrange.

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe. D'un coup il me lève brutalement, puis m'attache les poignet en me liant a des chaînes que je n'avais pas remarqué plus tôt. Je me retrouve attaché comme un vulgaire animal, les mains entravées. Je me mords la lèvre retenant ma colère qui boue à l'intérieur de moi.

Zahira descend de son trône une expression haineuse apparait sur les traits de son visage. Elle s'avance vers moi et me crache dessus. Beurk. Je sens la bave couler le long de ma joue. L'envie de m'essuyer me démange mais j'ai toujours les mains enchainé au sol. Je la fusille du regard avant de lui balancer ces mots en retour:

"Je ne vois pas en quoi je mérite ce traitement, mais visiblement on ne vous a jamais appris la politesse a toi et ta bande de chacal sauvage!"

Je la regarde de haut en bas avec tout le mépris possible pour appuyer mes propos. Zahira me rétorque avec une violence et un mépris à peine voilés:

" Tu oses dire que tu ne sais pas mais toi et ton peuple dragon , vous n'êtes que des ordures et vous cinq vous payerez pour ce que ton chère peuple nous a fait subir. Le sang par le sang ainsi les morts seront vengés. Marius, emmenez là dans une cellule du couloir des exécutés puis vous y transférerez le reste de ses amis.

Mon visage ce décompose quand je réalise ce qu'elle vient de dire. Exécuté? Et puis c'est quoi encore cette histoire de peuple dragon?? On se fou de moi c'est ça? Nan parce que si c'est une blague ce n'est pas drôle!

Le dénommé Marius qui n'est que le drôle de petit bonhomme détache ma chaine du sol et me tire hors de la pièce. Il me traîne dans des escaliers qui ne font que descendre, je me stoppe et regarde la profondeur dans laquelle je vais m'engouffrer.

"Bienvenue en Enfer! S'exclame un peu trop joyeusement le fameux Marius."

Un long sourire sadique se forme sur son visage. J'entame la longue descente. Marche par marche je m'enfonce un peu plus dans les entrailles de la terre.

Nous mettons au moins dix longues minutes pour arriver en bas sur un long couloir obscur. Une odeur nauséabondes s'en dégage. Marius ouvre une cellule et me balance dedans. Il referme la porte. La cellule ne possède que de la paille moisi. Elle n'a pas de lit, pas de table et encore moins de quoi m'éclairer.
Effectivement bienvenue en enfer...

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