La section Dragon

Chapitre 38: Pacte

Je marche droit vers l'entrée du village. Avec les autres nous nous sommes mit d'accord, je répondrais au message et seule. Ça n'a pas plut à tout le monde, surtout à certain hum hum. Mais même si cela paraît suicidaire, j'ai besoins de le faire. Je le ressens au plus profond de moi, je dois le faire, point. Je ne peux expliquer pourquoi y aller me paraît si vital. J'ai l'impression d'être guidé par quelque chose qui me dépasse. Une force bien supérieure. Comme le destin. Oh mon dieu voilà, on dirait une folle qui délire. Et puis de toute manière c'est ce que Zahira avait demandé dans sa lettre.

La forêt est paisible et même la pluie s'est calmée. On pourrait croire que même la nature me pousse à avancer vers ce foutue village! Incroyable! Je deviens vraiment folle. Je me demande tout de même l'intérêt de tout ça. Je ne vois pas pourquoi Zahira m'a convoqué, si je peut dire ça comme ça. La signification de ce message dépasse mon imagination. Après tout pas plus tard qu'il y a 2 jours nous nous sommes battu sous une tempête d'éther prête l'une comme l'autre à mourir. Ça n'a aucun sens!

Je suis arrivée. Je suis devant la porte du village. Je ne vois personne, et étrangement il n'y a aucun soldat ni garde posté sur la forteresse. D'après le soleil il a peu près est 16h, je décide donc de rester cachée dans un buisson jusqu'à l'heure du rendez vous. 

1 heure à attendre, planquée là. Je ne peux pas manquer cette opportunité, je dois observer le terrain dans les moindre détails. Ne sait on jamais, cela pourrait s'avérer utile.

Cela doit bien faire une demi heure que je me cache dans ce foutu buisson, inconfortable qui plus est! Il n'y toujours pas âme qui vive. De surcroît, l'ennuie me gagne, j'ai analysé le terrain mais c'est une forêt, il n'y a pas grand chose à noter. Pas de garde ni de ronde. Et un calme plat, mauvais présage. Ne dit on pas qui le calme présage la tempête?

Je lève les yeux au ciel, il doit être approximativement 17 heures. Toujours aucun mouvement. Je sors de ce maudit buisson avec bien trop d'enthousiasme. D'un coup je sens plein de fourmillement dans mes jambes. Je lâche un grognement, c'est ça de rester immobile dans un buisson pendant une heure grosse débile. Je me dégourdi les gambettes vite fait bien fait. Puis je vérifie que mes dagues sont toujours bien cachées dans mes bottes. Enfin je vais à la porte du village. Quand c'est l'heure, c'est l'heure. Je n'hésite que quelque seconde avant d'entrer. Après tout, ça fait une heure qu'il n'y a personne.

J'entre dans le village, tout me semble vide et un calme inquiétant règne dans les alentour. Vraiment étrange, pas de comité d'accueil? Et bien me voilà donc obligée de chercher. Je pense que si je dois trouver Zahira, c'est dans la salle où je l'ai rencontré la première fois. Je vais commencer par là, je n'ai pas d'autre indice et je ne connais pas si bien cet endroit. Si je m'attendais à ça en venant!

Je m'engouffre dans la tour, je n'aime pas les souvenirs qu'elle me rappelle. C'est comme le manoir, je n'aime pas cet endroit. Rien n'y fait. J'essaye tant bien que mal de retrouver mon chemin dans ces dédales de couloirs, escaliers et étages. On peut difficilement faire pire, le labyrinthe qu'est le lycée serai de la rigolade face à ça. 

J'arrive enfin à la salle, et je vois Zahira assise sur son trône comme la première fois. Je suis perdue, recherchez moi sur google, parce que là je n'y comprends plus rien. C'est quoi le but de tout ce cirque? Pas de soldat un village désert, et juste Zahira seule sur son trône qui attends gentiment? Sérieusement, elle est où la blague?

Bon j'avoue qu'elle est flippante, elle arbore des peintures de guerre sur le visage et elle me dévisage la tête haute.

" Bienvenue à toi, je t'attendais. Me dit elle"

J'hallucine! Pincez moi je rêve, cette fille voulait ma mort et celle de mes amis, et là elle me dit bienvenue! C'est comme si je disais la maintenant poireau ça n'a aucun sens! Ou patate d'ailleurs c'est la même limonade!

" Il me semble que nous devrions passez aux choses qui mérite notre intérêt. Suis moi, me dit elle de sa voix froide."

Elle descends de son trône et ouvre une porte à sa droite. Je m'engage à sa suite dans la seconde pièce. C'est une pièce de taille moyenne, une fenêtre, une table et deux chaises. Zahira s'installe dans l'une d'elles et m'invite à m'asseoir dans la deuxième. Elle se sert un verre de vin.

"Tu en veux? me propose t'elle"

C'est trop louche tout ça! Je parie il est empoisonné! Pourtant Zahira boit une gorgée en attendant ma réponse. Je la regarde pendant quelques seconde pas de convulsion. Bon d'accord j'admets, je suis peut être un peu trop parano.

"Non merci, je lui réponds poliment avant de me mettre a poser les questions qui brûlent mes lèvres. Pourquoi tu m'as fait venir? C'est quoi cette mascarade?

- Oula, doucement, doucement, on ne t'as jamais dit chaque chose en son temps?"

Je lève les yeux au ciel pour toute réponse. Je hais cette phrase! Je ne suis pas de nature très patiente de toute façon.

" Tu voulais ma mort il y a peine deux jours. Je crois que je suis en droit d'essayer de comprendre où tu veux en venir. Tu m'envoies un messager, je me pointe et il n'y a personne, ni militaire ni civil, je pense qu'il est normal que je me questionne."

Mon interlocutrice sourit, un grain de malice dans le regard. J'aime pas ça, elle est où l'arnaque.

"Vois tu, l'absence de soldat est stratégique, considère ceci comme une preuve de ma bonne foie. De plus deux choses m'ont prouvé que tu n'es pas totalement l'une des leurs. Tu ne m'as pas tuée et tu n'as pas cherché à détruire ce village. Et le plus important, tu connais Elina et Samantha.

- Je ne vois pas ce que viennent faire Elina et Samantha là dedans. Tu en parles comme si tu les connaissais or tu ne sais même qui elles sont.

- Détrompe-toi, ce sont mes espionnes. Elles sont à mon compte et crois moi si tu es leur amie ça fait toute la différence."

QUOI!! Je suis choquée. Je crois que je me suis embarquée dans une histoire qui dépasse de loin l'imaginable. Jeremy avait raison, les dés sont jetés mais depuis bien plus longtemps. Les engrenages du destin sont enclenché depuis un moment et la seule chose qui puisse faire pencher la balance d'un des deux côtés c'est moi. C'est alors qu'il me revient une phrase prononcé par mon agresseur et elle prend tout son sens, si je suis l'espoir de certains je suis le désespoir d'autres. Comme si je n'avais pas assez de responsabilité, il fallait que je me rende compte de ça maintenant! Je plante mes yeux dans ceux de Zahira avant de lâcher:

"Qu'est ce que tu attends de nous?

- Je veux ma vengeance, et pour ça  je veux que tu m'aides à déjouer les plans machiavélique de Lacroix."