Chapitre 50: Recherche

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Je suis actuellement dans un couloir sombre. J'avais pris soin de refermer le passage derrière moi et je m'étais retrouvée dans l'obscurité la plus complète. J'avance donc à tâtons, les mains tendues devant moi afin d'éviter toute collision. Comme une idiote j'avais laissé ma torche de l'autre coté.

Je mets un pied devant l'autre et je finis enfin par atteindre la sortie de ce foutu passage. J'arrive devant une échelle qui mène à une trappe. Je lève la tête avant de pousser un profond soupir, le chemin qui mène à la surface promet d'être long. Je ne pensais pas être descendu si profond. Déterminée à sortir de là je commence à monter les barreaux un à un.

J'ai mal au main et ces dernières commencent à sentir la ferraille rouillée. Je regarde au dessus de moi encore une fois. Pourquoi j'ai l'impression que plus je monte plus la surface s'éloigne! Je sens la fatigue s'emparer de moi.

"Pfff Allez courage" Je tente tant bien que mal de me motiver.

Je reprends mon ascension, après ce qu'il me semble une éternité j'atteins la fameuse trappe. Je la lève curieuse de voir ou j'ai atterrit. Je suis dans une rue assez étroite, en regardant autour de moi je me rends compte qu'un peu plus loin, dans le prolongement de la rue, on peut apercevoir le mur d'enceinte de l'académie. Sur la façade en face de moi est accroché un petit panneau avec écrit rue de la victoire, un rire m'échappe voilà un nom qui nous portera peut être chance.

Je sors mon talkie-walkie afin de donner mes coordonnées géographiques à un membre de cor auri.

Une fois ceci fait, je m'assois sur les marches d'un perron. Il ne me reste plus qu'a attendre. Je regarde le ciel noir, les quelques étoiles qui brillent. Je me demande où on bien pu passer nos dragons. J'espère que rien ne leur est arrivé. J'ai affreusement peur, peur pour eux, peur de les avoir perdu. Je pousse un profond soupir et contemple la vapeur créée par mon souffle se dissiper dans l'air froid de la nuit.

Au bout d'un certain temps, qui me parait désagrément long, entre le froid et la dureté du sol. Je finis par entendre des bruit de pas qui s'approche. Sur mes gardes je reste là où je suis. J'adopte une position décontractée. Je fais comme si j'habitais ici et que nostalgique, j'avais eu soudainement envie de prendre l'air sur mon perron.

Au coin de la rue apparaît Fred tout sourire accompagné d'un petit groupe que je soupçonne appartenir à l'organisation.

"Eh bien tu es la première a nous donner de tes nouvelles! Me lance t'il en guise de salut

- Ah! J'espère que les autres n'ont pas rencontré de complication. M'enfin, il faut bien avouer que l'énigme qui scellait mon passage était perchée. L'entrée est ici"

Je les conduit à l'endroit d'où j'ai émergé un peu plus tôt. Le petit groupe s'engouffre petit à petit dans le tunnel, et avant de disparaître à son tour dans l'obscurité j'entends Fred se dire à lui même: "Après toutes ces années il est enfin temps d'en finir".

J'entrais à mon tour refermant la porte derrière moi, me voilà plongé dans l'obscurité une nouvelle fois. Le fin mot de toute cette histoire s'approche dangereusement et soudainement je ne sais pas si j'ai vraiment envie d'en connaître le dénouement. Le petit groupe de personne amenés par Fred me laisse passer devant. Je les guide alors le long du chemin, le tout se fait dans un silence pesant.

Pendant que je marche, je réfléchis à comment demander à Fred de me laisser partir à la recherche de nos dragons. Après tout ils n'ont plus besoin de moi, j'ai fait ma part du travail et je n'ai plus aucun rôle à jouer dans la suite du plan. Nous approchons du box qui accueil l'entrée de ce passage, je prononce le mot de passe, le raclement caractéristique de la pierre contre le sol se fait entendre.

Je m'avance dans les écuries suivie de toute la petite troupe. Je marque un arrêt attendant de voir Fred sortir du tunnel. Enfin je m'approche de lui:

"En arrivant ici j'ai remarqué l'absence de nos dragons, je commence, je vous ai ouvert le passage et je crains de ne pouvoir vous aider plus. »

Je n'ai pas besoin de développer plus, mon compagnon de voyage à compris où je voulais en venir. Il me lance un regard entendu avant de dire:

« Bien, nos chemins se séparent donc ici, merci pour ton aide, je te souhaite de les retrouver."

Fred me tend une main que je serre fermement.

« On se revoit une fois que tout ça sera fini, bonne chance à vous aussi »

Après avoir dit ces derniers mots je m'éloigne du petit groupe et prend mon propre chemin. Ne sachant pas réellement par où commencer, je me dirige instinctivement vers le box d'Eldrys toujours aussi vide. J'inspecte le sol à le recherche du moindre indice, peu importe ce que c'est tant que cela m'est utile à les retrouver. Je fouine dans la paille, regarde dans les moindres recoins, rien.

Je m'apprête à aller inspecter les autres enclos lorsqu'une idée me vient en tête. Et si j'enclenchais ma transformation, peut être qu'avec mes sens développés quelque chose qui m'avait échappé alors m'apparaîtrait. Ni une ni deux je me concentre jusqu'à entendre le fameux "Flap".

Alors que ma vue, mon ouïe et mon odorat s'aiguise petit à petit, une odeur tenace de peur mais aussi d'une profonde colère de plus en plus forte se fait sentir. Je mets quelques secondes a me rendre compte que c'est celle de mon dragon. Cette odeur de rage me rappelle ma première rencontre avec Eldrys. Si cette caractéristique chez lui ne m'étonne pas, l'odeur de peur quand à elle m'alarme. Que s'est il passé?

Intriguée, je suis l'odeur qui m'a l'air de dater d'une semaine tout au plus. En effet elle commence à s'atténuer et par endroit n'est que très faible. La piste me fait plonger dans les entrailles du bâtiment. Il commence à faire vachement sombre et sans ma vision de loup j'aurai bien peiné à avancer dans cette noirceur.

L'odeur s'intensifie un peu alors que le couloir étroit s'élargit un peu pour laisser place à un genre de sas. Devant moi se dresse une porte en fer qui m'a l'air de peser une tonne. A droite de la porte se trouve un boitier avec un digicode. Je souffle d'exaspération, pourquoi rien ne peut être simple! Je m'approche de la boite et fronce les sourcils, comment deviner le code? Ou alors il me faudrait pirater tout ça. Je n'ai malheureusement aucun talent dans se domaine. Je souffle une seconde fois. Mon cerveau marche à deux cent à l'heure, je m'accroupi au sol cherchant la solution idéal.

Pirater la chose n'est pas une bonne idée, je n'y arriverais certainement pas et dans le pire des cas cela risque de déclencher une alarme. En conclusion rien de bon. Essayer de deviner le code va me prendre des heures si ce n'est l'éternité et si il y a une limite d'essai rebelote, je prends le risque de déclencher une alarme.

Au point mort, j'ai soudainement une solution, en espérant que ça marche. Je me relève, aller c'est parti!

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